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Commentaire compose d'une scène de théâtre de l'oeuvre de Ionesco, "Le Roi Se Meurt". En quoi cette scène est-elle représentative du théâtre de l'absurde ?

Publié le 16/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Commentaire compose d'une scène de théâtre de l'oeuvre de Ionesco, "Le Roi Se Meurt". En quoi cette scène est-elle représentative du théâtre de l'absurde ? Ce document contient 2602 mots soit 6 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Demande d'échange de corrigé de Kachalia Farzeen ( [email protected] ). Sujet déposé : Commentaire compose d'une scène de théâtre de l'oeuvre de Ionesco, "Le Roi Se Meurt".

En quoi cette scène est-elle représentative du théâtre del'absurde ? Au XXème siècle, apparait le théâtre de l'absurde, dont le genre traite généralement de l'absurdité de l'Homme et de la vie en général, et menant trèssouvent à la mort du personnage principal.

Ce type de théâtre se caractérise par une rupture totale par rapport aux genres plus classiques, comme le drameou la comédie.

Parmi les oeuvres et les pièces de théâtre qui ont contribué à bouleverser ce genre, se trouve Le roi se meurt écrite par le dramaturgeroumain et français, Eugene Ionesco.

La pièce est mise en scène pour la première fois au théâtre parisien de l'Alliance Française, le 15 décembre 1962.Dans cet extrait, lorsque le roi Bérenger 1er entre sur scène, son entourage composé de ses deux épouses Marie et Marguerite, le Médecin et Juliette sesont décidé à lui annoncer sa mort.

Ainsi, avec le titre de la pièce, par le choix du personnage de la plus haute noblesse, et par le thème, Ionesco sembles'inscrire dans la tradition de la tragédie.

Cependant, ce moment sensé être solennel tourne à l'absurde et manque de la logique.

En quoi cette scènetragique est-elle donc représentative du théâtre de l'absurde ? Nous allons donc tout d'abord étudier le registre tragique de la pièce avant de montrerl'absurdité de la situation.Tout D'abord, à travers le cérémonial de mort, la fatalité est mise en scène, ce qui est caractéristique du registre tragique.

En effet, la détérioration de lasalle du trône et du royaume est le symbole de la progression de la mort du roi.

Dans la tirade du roi, les nombreuses expressions comme « ce palais malchauffé, avec ces carreaux cassés qui laissent passer la tempête et les courants d'air », ou bien « les tuiles que le vent avait arrachées », montrent ladégradation de son royaume.

On peut aussi remarquer la dégradation du comportement des personnes qui y appartiennent à travers le terme « On netravaille plus.».

La phrase « Il faudra que je m'en occupe moi-même.», souligne la solitude du roi, ce qui est signe de la perte de son pouvoir.

Marie est aussiimpuissante, même en tant que la première dans le coeur du roi et la deuxième reine du royaume puisqu'elle n'a pas réussit à empêcher la reine Margueritede lui annoncer sa mort.

Marie, qui joue le rôle de la protectrice du roi, est en position de faiblesse et ne peut plus le protéger de la vérité.

Cela pourraitégalement être signe de la progression de la mort et de la fatalité propre à un registre tragique.

Ensuite, le registre tragique se traduit aussi par ladégradation physique du roi.

Cette dégradation est visible à la fois dans ses propos et dans les didascalies.

Le roi avoue indirectement sa mauvaise santépar les négations comme « Je n'ai encore rien mangé.», « A vrai dire, je n'ai pas trop faim.», qui montrent l'arrêt de ses fonctions essentielles.

Ces négationssont renforcées par des termes péjoratifs qui accentuent la dégradation de son état de santé : « Mon foie s'encrasse», « j'ai un mauvais goût dans labouche.» ainsi que par le terme médical « langue saburrale », qui est un indice de maladie.

L'expression de la souffrance dans sa grande tirade « Aïe ! Mesjambes, mes reins.» est également signe de mauvaise santé.

Les didascalies montrent aussi que le roi a besoin d'un soutient comme le montrent lesphrases « A Marie qui essaye de le soutenir.», « Il s'aide de son sceptre comme d'un bâton.».

Dans l'expression « Il réussit péniblement à s'asseoir »,l'adverbe « péniblement » montre qu'il n'arrive plus à fonctionner seul.

L'arrêt des fonctions « motrices » et essentielles du roi constitue effectivement unindice de sa mort. La mise en scène de la fatalité et l'impuissance des personnages appartient au genre de la tragédie et révèle l'aspect tragique de cette scène.

Ainsi, nousverrons en quoi cette situation tourne à l'absurde et comique.Tout D'abord, dans cet extrait, il y a de nombreuses perturbations comiques qui interrompent sans cesse le cérémonial de mort, ce qui contribuent à unesituation absurde.

Effectivement, le roi lui-même est ridicule car il est tout le contraire d'un héros tragique.

La phrase « Je n'ai encore rien mangé.» montrequ'il n'a pas de préoccupations nobles mais qu'il se soucie de sa santé, ce qui fait de lui un antihéros.

Ensuite, le fait qu'il semble fermer ses yeux sur lanouvelle que lui a été annoncée par Marguerite et le Médecin contribue à une situation absurde.

Le contraste entre leurs propos tenus qui soulignent lasolonnelité de la pièce, «Sire, on doit vous annoncer que vous allez mourir.

», « Hélas, oui, Majesté.

» et la légèreté de sa réponse : « Mais je le sais, biensûr.

Nous le savons tous.

Vous me le rappellerez quand il sera temps.

» Ceci perturbe l'univers de la tragédie et produit un effet comique.

L'annonce de mortest ainsi réduite à une chose déplaisant comme le montre la phrase « Quelle manie avez-vous, Marguerite, de m'entretenir de choses désagréables dès lelevez du soleil.

».

Ainsi, la situation est rendue moins dramatique.

La phrase « Ca ne fait rien.

» met en évidence son inconscience tandis que les phrases «Il n'est pas midi.

Ah, si, il est midi.» et « Que l'on m'apporte mon breakfast.

A vrai dire, je n'ai pas trop faim », montrent l'incohérence du personnage.

Lagradation hyperbolique « Je mourrai, oui, je mourrai.

Dans quarante ans, dans cinquante ans, dans trois cents ans.

Plus tard.

Quand je voudrai, quand j'auraile temps, quand je le déciderai.» montre qu'il ne croit pas à sa propre mort.

De plus, le roi effectue une rupture de la mort lorsqu'il montre sa langue audocteur et emploi un vocabulaire qui n'est pas propre au registre tragique mais comique « Breakfast ».

, le niveau de langue est courant notamment avecl'expression « mettre au courant ».

Il ne relève pas du style noble propre à la tragédie.

Aussi, une dispute de comédie perturbe le déroulement de latragédie.

En effet, les deux reines se disputent comme des enfants.

Les répliques courtes sont échangées de façon très rapide.

De plus il y a un comique derépétition dans ces répliques ainsi que le montrent les phrases « Marie : Non, taisez-vous.

», « Marguerite : Non, Non, taisez-vous.

».

Il y a également uncomique de situation car à travers sa réplique, Marie nie par avance ce qui n'a pas encore été dit par Marguerite.

Cet affrontement entre les deux reines n'aaucune conséquence et n'entraîne aucun désespoir, ce qui révèle d'une situation absurde et comique.

Enfin, on remarque également la présence d'unpersonnage pathétique : la reine Marie.

Celle-ci a un air désolé ainsi que le montre la réplique du roi « Marie pourquoi cet air désolé ?», ce qui est signe dechagrin.

Cette peine est en conformité avec les circonstances.

Par la suite, Marie essaie de mentir au roi afin de le protéger comme le montre la phrase « Cen'est pas vrai ce qu'elle dit.

».

Cependant, ses efforts tournent court puisque Marguerite révèle la vérité au roi, l'univers de la tragédie est ainsi brisé.

Cetteparodie de l'univers propre à la tragédie devient même comique.Donc, la mise en scène de la fatalité qui se traduit par un cérémonial de mort et la dégradation physique du roi et de son royaume renvoient au registretragique.

Cependant, les interruptions comiques qui se reproduisent sans cesse dans les répliques créent un effet parodique appartenant à une situationabsurde.

Effectivement Ionesco veut a travers cette mise en scène, annoncer la mort du roi Bérenger 1er, mais ce moment sensé être solennel tourne à lafarce sans pour autant effacer tout le tragique.

Ainsi, cette scène est tout à fait représentative du théâtre de l'absurde. Sujet désiré en échange :Quelles sont les relations entre la poésie et le monde réel ?. »

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