Commentaire Barbier de Séville, scène 8, Acte II
Publié le 09/10/2022
Extrait du document
«
Introduction
La scóne B de l'acte Il est très célèbre.
Bartholo apprend la présence à Séville du comte Almaviva.
C'est une
menace pour Bartholo donc il veut éloigner par tous les moyens un rival dangereux.
Bazile, un maître de
musique, lui propose une solution : la calomnie.
Il expose son Idée dans une tirade restée célèbre et reprise
intégralement dans l’opéra de Rossini.
I Un dialogue
La scène commence par une information exprimée par le maitre de musique :
« Apprenez une nouvelle assez fâcheuse.
».
Elle donne lieu à une Incompréhension car Bartholo pense qu'il s'agit d'une mauvaise nouvelle pour Bazile : «
Pour vous ? ».
La brièveté de la question dans une phrase non verbale contribue à donner de la vivacité au
dialogue.
Bazile emploie la même forme de phrase pour le détromper : « Non, pour vous.
» Cet échange retarde l'annonce
de la mauvaise nouvelle ce qui génère du suspense.
Bazile révele à Bartholo ce que le spectateur sait déjà à savoir la présence à
Séville du comte Almaviva : « Le comte Almaviva est en cette ville.
».
C'est une menace pour Bartholo car il voit en lui un rival : « Celui qui faisait
Chercher Rosine dans tout Madrid ? »
Bazile fournit de nouvelles informations concernant le lieu précis où il se trouve et son apparence : « il loge à la
grande place, et sort tous les jours déguiser.
» Ces précisions rendent la menace plus concrète.
Les précisions achèvent de convaincre Bartholo : « il n'en faut point douter, cela
Me regarde.
»
Il fait alors part de son complet désarroi : « Et que faire ? ».
La tournure interrogative indique qu'il attend de l'aide.
Bazile propose une première solution qu'il rejette au moment même où il l'exprime : « SI c'était un particulier, on
viendrait à bout de l'écarter.
» La proposition subordonnée de condition indique que la solution ne correspond pas
à la situation.
Bartholo commence cependant à imaginer un scénario ce qui montre bien qu'il n'a pas d'autre solution à sa
disposition : « Oui, en s'embusquant le soir.
Armé, cuirassé...
»
Basile propose alors une autre solution qui semble s'imposer comme le montre la tournure exclamative : « Bone
Deus I » Le choix de la langue latine confère de l'importance à ses propos.
Bazile exprime alors la solution efficace et peu compromettante qu'il a trouvée :
« Se compromettre | Susciter une méchante affaire, à la bonne heure ; et pendant la fermentation, calomnier à
dire d'expert ».
II ponctue son propos d'un nouveau terme latin : « concedo.
»
Bartholo accueille sa proposition avec un certain scepticisme voire de la désapprobation comme le traduit la
tournure exclamative : « Singulier moyen de se défaire d'un homme ! », La méthode employée suscite de la
défiance.
II Une tirade
Bazile développé alors son idée.
On a une célèbre tirade structurée en 3 mouvements
1.
Premier mouvement : Efficacité de la calomnie (du début à « adresse ! »)
La forme verbale négative « vous ne savez guère » souligne l'ignorance de Bartholo au sujet d'une calomnie.
C'est ce qui justifie que Bazile développe son propos.
Il fait appel à son expérience personnelle : « j'ai vu » L'utilisation du pronom de la première personne et le raopel
de ses souvenirs donnent du poids à son propos.
Il commence par exprimer les résultats : « en être accablés ».
On constate une opposition entre la valeur morale des victimes exprimée par
T'utilisation du superlatif • les plus honnêtes gens » et le résultat « en être accablés ».
La volonté de persuasion de Bazile s'entend dans l'emploi de l’impératif :
o Croyez ».
Elle est renforcée par l'emploi d'une énumération qui précise le contenu de la calomnie de
façon réaliste : « pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde, ».
Chaque expression
a une connotation très dépréciative.
Le terme
o conte » insiste sur le mensonge et les deux autres termes traduisent de la cruauté gratuite.
La force de la calomnie est soulignée par le renforcement de la négation : - Il
n’y a pas de ...
qu'on ne fasse ».
Les destinataires de la calomnie sont des gens • oisifs ».
Leur inaction en fait
des proies faciles.
Le feu de l'action est précisé : " une grande ville ».
C'est donc un endroit
Particulièrement propice car les informations sont difficilement vérifiables.
La réussite du projet demande certaines qualités : « en s'y prenant bien ».
« adresse ».
Bazile vient donc d'énumérer tous les éléments nécessaires à la mise en route de la calomnie.
Il passe pour un
spécialiste car il a su l'observer, l'analyser et est capable de la mettre en œuvre.
Bazile démontre le contenu et les objectifs de la calomnie.
2.
2ème mouvement : évolution progressive de la calomnie (de «...
D'abord »
à « proscription.
»)
Les points de suspension au début de ce deuxième mouvement marquent une
pause dans la tirade.
Elle permet à Bazile de prendre un nouvel élan.
Une indication chronologique met en évidence une première étape :
D'abord ».
Elle souligne le début du phénomène.
La calomnie n'est pas nommée mais elle est désignée par le terme « bruit ».
Elle présente donc une caractéristique sonore.
Il est doux puisqu'il est qualifié de
• léger ».
L'adjectif indique son peu d'intensité.
La perception de la calomnie n'est donc pas désagréable.
La calomnie a son point de départ qui se situe au niveau de la terre : « rasant le sol ».
Le choix du mot rasant a
cependant quelque chose de péjoratif et l'image est menaçante.
Le bruit est précisé par une comparaison : «....
»
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