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Comment lutter contre le chomage

Publié le 05/05/2025

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« Chapitre 3: Comment lutter contre le chômage? Introduction : Il existe d’importants débats entre les économistes pour déterminer les causes du chômage. Au départ, s'opposent essentiellement les économistes keynésiens et les économistes néo-classiques.

Les 1ers mettent en avant la faiblesse de demande globale de biens et services qui n’incitent pas les entreprises à produire et embaucher.

A l’opposé, les néo-classiques, estiment que ce sont les conditions de l’offre qui prédominent, en effet, trop de règles imposées par l'État, trop de charges empêchent les entreprises d’embaucher, de produire et de vendre de manière rentable. Les politiques proposées par les économistes et celles qui sont réellement mises en œuvre par les différents gouvernements dépendent des conceptions sur les causes du chômage, et aussi de la situation concrète du marché du travail. I.​ Comment définir et mesurer le chômage A)​ Chômage et sous emploi 1- La définition du BIT La plupart des pays se réfèrent aux critères établis par le bureau international du travail pour définir et mesurer le chômage d’une manière commune à tous les pays.

Un chômeur est : -​ une personne en âge de travailler (15 ans ou +) sans emploi, n’ayant pas travaillé ne serait-ce qu’une heure durant la semaine de référence. -​ Disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours. -​ Cette personne a effectué des démarches spécifiques de recherches d’emplois durant le mois précédent ou à trouver un emploi dont le contrat débute dans moins de 3 mois.

En France, le chômage au sens du BIT est mesuré par l’INSEE dans les enquêtes emploi, elles sont trimestrielles. La définition du BIT fait apparaître 2 catégories complémentaires à celle des chômeurs: -​ D’une part, celle des actifs occupés ou en emplois, qui regroupe l’ensemble des personnes qui ont un emploi salarié ou non. -​ D’autre part, celle des inactifs, composée des personnes qui ne recherchent pas d’emploi ou qui ne sont pas disponibles pour en occuper un. Les chômeurs sont donc des actifs privés d’emploi et constituent l’offre sur le marché du travail.

Cependant, un offreur constitue l’offre du travail. 2- La définition de France Travail Si la mesure de France Travail est moins restrictive que celle du BIT, ces mesures font débat car elles peuvent conduire à une sous-estimation du chômage.

En effet, du fait des mutations du marché du travail, les frontières entre chômage, emploi et inactivité se sont brouillées et près du tiers des demandeurs d’emplois occupent une activité occasionnelle ou réduite, ce qui leur fait perdre leur statut de chômeur au sens du BIT.

Depuis 2011, les statistiques de France travail et de l’INSEE divergent : en 2020 l’INSEE comptabilise 900 000 chômeurs de moins que France travail.​ Pour rendre compte de ce brouillage, est apparu en 1980 l’expression de “halo du chômage” qui permet de désigner les personnes dont la situation s’apparente à celle du chômage sans être comptabilisée comme chômeurs au sens du BIT.

Elle regroupe 3 catégories de personnes : -​ -​ -​ Des personnes qui sont entre chômage et inactivité.

En effet, au sens strict de l’INSEE, le halo désigne les personnes inactives désirant travailler, ce qui correspond soit aux personnes qui ont fait une démarche active de recherche d’emploi sans être disponible dans les 2 semaines ou celles qui n’ont pas effectué de recherches d’emploi mais qui sont disponibles et qui souhaitent travailler.

Il s’agit de ce qu’on appelle les chômeurs découragés mais également les personnes qui ont un lien marginal avec l’emploi. Des personnes qui sont entre chômage et emploi.

Ces personnes constituent une autre composante du halo qu’on appelle le sous-emploi, qui désigne la situation de personnes qui sont à temps partiel contraint ou en chômage partiel.

Les personnes à temps partiel contraint souhaitent travailler davantage que ne leur permet leur contrat de travail.

Les personnes qui sont mises au chômage partiel conservent leur emploi et 70% de leur rémunération tout en ne travaillant pas.​ Ces 2 catégories sont donc bien à la frontière entre chômage et emploi et en 2022 il y avait 1,3 millions de personnes en situation de sous-emploi.

Et les catégories les plus exposées à ces situations sont les jeunes, les moins qualifiés et les femmes. Des personnes qui sont entre emploi et inactivité.

Ce sont les personnes en temps partiel volontaire ou les bénévoles dans les associations. B)​ Taux de chômage et taux d’emploi L’objectif de ces indicateurs est d'effectuer des comparaisons entre pays ou dans le temps.​ Taux de chômage = nombre de chômeurs / pop active x 100​ En France depuis 1970, le taux de chômage oscille entre 7 et 12%.

Au sein de la population en âge de travailler, on a tout d’abord la population active qui comprend la population active occupée + les chômeurs, ensuite la population inactive.​ Le taux d’activité rapporte la population active sur la population en âge de travailler.

Le taux d’activité permet de mesurer l’ampleur du phénomène de retrait + ou - durable du marché du travail sur différents segments de la population active.

Le taux d’emploi qui est la population active occupée sur la population en âge de travailler, multiplié par 100 (en %). La population au chômage : pop active - pop active occupée.

Mais la population active est aussi à la population en âge de travailler x le taux d’activité.

On peut en déduire que la population au chômage est la population en âge de travailler x le taux d’activité - pop active occupée.​ En conséquence, une variation du chômage peut être liée soit à une variation de la population en âge de travailler, soit à une variation du taux d’activité, soit une variation du taux d’emploi.

Le taux d’emploi est un indicateur complémentaire au taux de chômage, car il permet de renseigner sur la capacité d’une économie, et à mobiliser réellement la main d'œuvre en éliminant le biais induit par la variation possible de la population active, par exemple si le taux d’activité baisse, le taux de chômage baissera automatiquement.

Le taux d’emploi fournit des indications sur l’impact réel des politiques de formation, en particulier sur les politiques actives de l’emploi.

On cherche à créer des emplois pour que les chômeurs puissent occuper ces emplois.

Les politiques passives qui cherchent à indemniser les chômeurs. De ce fait, l’augmentation du taux d’emploi des Etats membres de l’UE est un but poursuivi par l’union européenne et ce depuis la mise en place de la stratégie européenne pour l’emploi en 1997, suivi de la stratégie Europe 2020 qui a été mise en place en 2010, qui fixe un objectif de taux d’emploi de 75% en 2020.

Cependant, cette focalisation sur le taux d’emploi conduit à négliger 2 enjeux majeurs.

D’une part, le problème de la qualité des emplois, et d’autre part, la durée de travail effective des actifs considérés comme occupés, et sur ce point pour éviter la construction d’un indicateur qui masquerait justement l’existence d’un taux de chômage mal appréhendé, depuis 2019, l’INSEE fournit 2 statistiques, la 1ère, un taux d’emploi sans considération de temps de travail des emplois concernés, à 58% au trimestre 2024.

Et le taux d’emploi équivalent taux plein, 53% pour la même date. II.

Quelles sont les causes du chômage ? A)​ Les causes du chômage conjoncturel L’activité économique est fluctuante, en effet à court terme, la croissance économique est variable si bien que l’on peut distinguer des périodes d'expansion, la croissance économique s’accélère, de ralentissement, de récession, pendant 2 trimestres elle baisse, ou de dépression, elle devient négative, ou encore de reprise.

Il existe une corrélation négative entre taux de croissance économique et taux de chômage, mise en évidence par l’économiste Arthur Okun.

Il a montré qu’en dessous d’un certain seuil de croissance économique, le chômage augmente et inversement au-dessus de ce seuil, le chômage diminue.

Ce seuil varie selon les pays, en France, il est estimé à 1,5% de croissance.

De même, l’ampleur des variations du chômage varie selon les pays, par exemple, une hausse de 1 point du taux de croissance économique baisse le chômage de 0,84 points en Espagne, 0,15 points au Japon et 0,37 points en France.En période d'expansion, les entreprises vont anticiper une augmentation des quantités de biens et services qui leur seront adressées.

Cela va donc inciter ces entreprises à accroître leur production pour répondre à la hausse de la demande.

Pour y parvenir, elles vont augmenter leur capacité de production et embaucher, ce qui conduira toute chose égale par ailleurs à une baisse du chômage.Inversement, en période de récession (croissance de + en + faible), les entreprises vont anticiper que la quantité de biens et services qui leur sont adressées sont insuffisantes pour qu’elles puissent écouler leurs productions.

En conséquence, elles vont réduire leur volume de production, ce qui va se traduire par du chômage soit parce que les entreprises n'embauchent pas, soit parce qu’elles licencient. Dans ce cas, un cercle vicieux peut s'enclencher car les individus au chômage voient leurs revenus baissés.

Cette baisse de revenus va se répercuter sur la consommation. Et forcément, face à cette baisse.... »

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