Comment le projet de mariage décidé par l'autoritaire Argan provoque-t-il l'étonnement de sa fille Angélique ?
Publié le 28/09/2021
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Support: 2e extrait du Malade imaginaire, I,5 (photocopie): Dégagez le plan du texte, trouvez
une problématique puis rédigez une introduction à la lecture linéaire de ce texte.
Etude littéraire Acte I, scène 5 (ligne 1-59)
Comment le projet de mariage décidé par l'autoritaire Argan provoque-t-il l'étonnement
de sa fille Angélique ?
La scène s’ouvre avec la didascalie « se met dans sa chaise » qui nous montre combien
Argan est un homme dominant en sa demeure.
Cela souligne son autorité qui s’adresse
directement à Angélique avec un déterminant possessif : « ma fille ».
C’est une scène de farce
qui mêle comique de geste, de parole et de situation car elle est caractérisée par une tromperie
et à la fin on aura une victime.
Argan annonce à sa fille Angélique un projet de mariage.
Mais,
Argon, il est seul à décider à ce mariage avec sa brutalité « Je n’ai que faire de vous demander
si vous voulez bien vous marier.
» (ligne 5 ).
Angélique est heureuse parce qu’elle pense qu’il
s’agit de Cléante, son amant.
Angélique répond avec soumission, « Je dois faire, mon père,
tout ce qu’il vous plaira de m’ordonner.
» (ligne 6).
Angélique se soumet à ce mariage parce
qu’elle croit que son père lui promet Cléante.
Cette politesse est toutefois ironique.
En face de
cette réponse, Argon qui est très satisfait, lui réponde que « la chose est donc conclue » (ligne
7).
Il est comique qu’Argon n’ait jamais demandé l’avis d’Angélique dans ce projet de
mariage.
Angélique représente une fille idéale de l’honnête noble, complétement soumis à son
père jusqu’au moment où elle apprend que son père veut lui faire épouser un futur médecin,
neveu de M.
Purgon, Thomas Diafoirus.
Pendant le discours, avec sa fille, on constate qu’Argon n’a pas encore vu la personne
mais que tout le monde sont content.
Cela semble ironique.
Cette situation bizarre crée par
Molière est la base de l’étonnement d’Angélique.
Dans le texte, les réponses d’Angélique
forment une stichomythie, ligne 26-36.
A ce point, Angélique cesse progressivement
d'interroger son père, parce qu’elle ne reconnait plus Cléante dans le portrait que son père fait
de l'époux ; ARGAN.- Et qui sera reçu médecin dans trois jours.
ANGÉLIQUE.- Lui, mon
père? (ligne 41-42).
Argan réponde à Angélique que l’époux décidé est justement de
M.Purgon.
Cette réplique annonce l’étonnement d’Angélique.
Après le discours avec son père
autoritaire, elle affronte avec une confusion dans cette situation obscure.
Sa brève réplique «
Hé ! Oui » (ligne 52) nous démontre sa stupéfaction.
De l’autre côté, Argon comme toujours
continue à parler dans une manière autoritaire « Hé bien ! » (ligne 53).
Tout à coup ses paroles
et ses pensées divorcent.
Puis, Angélique continue qu’elle est d’accord mais en vérité elle
n’est plus…
Malgré cette situation incompréhensible, Argan veut hâter ce mariage qui peut
provoquer un conflit familial.
A la fin, à cause de l’absence de communication entre le père et
la fille qui a été une victime, les dialogues soulignent le trouble d’Angélique..
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