Comment la chimie a-t-elle révolutionné l'industrie de la parfumerie ?
Publié le 25/06/2025
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Comment la chimie a-t-elle révolutionné l'industrie de la
parfumerie ?
Introduction
Saviez-vous qu’il se vend en moyenne 150 000 flacons de parfum par jour, et ce seulement
en France ? C’est un chiffre surprenant qui témoigne de l’omniprésence du parfum dans
notre quotidien.
Mais au-delà du simple flacon que l’on vaporise sur la peau, les senteurs
sont partout : dans le savon, les bougies, les produits détergents, et même dans des lieux
inattendus comme l’enseigne de restauration Subway, qui reproduit l’odeur de ses
sandwichs afin d’attirer la clientèle.
Néanmoins dans l'imaginaire commun le mot "parfum"
définit ce mélange d'alcool et de fragrances que l'on utilise au quotidien.
Son usage, qui a
évolué au fil des siècles, passant de rituel de divination, à rituel religieux et funèbres, le
parfum atteint son âge d'or entre le XVIIe et XVIIIe siècle en Europe.
L’industrie de la
parfumerie connaît une réelle transformation qui lui a permis d'étendre sa palette à des
milliers de fragrances et ce grâce à une science : la chimie.
Aujourd’hui, nous allons nous
interroger sur “Comment la chimie a-t-elle révolutionné l’industrie de la parfumerie ?” Nous
verrons d’abord comment les parfums étaient créés uniquement à partir de matières
naturelles et les limites que cela imposait, puis nous nous pencherons sur les avancées
chimiques et leurs avantages, avant d’examiner l’impact plus large de la chimie sur l’industrie
du parfum.
Arômes naturels
Comme leur nom l’indique, l’origine des arômes naturels est végétale ou animal.
En France,
la capitale du parfum est Grasse.
C’est une ville reconnue depuis le début du 17e siècle
d’abord pour ses tanneries particulières car les artisans avaient pour habitude de masquer
l’odeur du cuir avec du parfum.
Aujourd'hui, c’est pour leur champ de fleurs qui s’allonge sur
des kilomètres que Grasse est connue.
Il s’y loge de nombreuses enseignes, comme Dior ou
encore Chanel.
Mais comment sont utilisées les fleurs pour la création de parfums ? L’odeur
des fleurs se concentre souvent dans les pétales.
Il existe différentes manières d’extraire les
molécules qui font l’odeur, mais une des plus fréquentes est l’extraction par solvant.
On peut
utiliser la rose par exemple.
On va commencer par détacher les pétales, puis on va les
placer dans une cuve, cette cuve pouvant accueillir jusqu’à 100 kilos de pétales.
Le solvant
utilisé est l’hexane, en raison de sa grande compatibilité avec les molécules odorantes qui
vont s’y racoler.
Puis, on chauffe ! Avec la chaleur, l’hexane va s’évaporer dans l’air et il ne
restera qu’une matière à l’allure visqueuse, d’une couleur noir/brune.
C’est ce qu’on appelle
la concrète, lorsqu’on le sent il va s’en dégager une forte odeur de rose ou de n’importe
quelle fleur que l’on aura fait chauffer.
Pour 1 kilo de concrète, il faut 400 kg de pétales.
Or
on ne s’arrête pas là, il faut ensuite transformer la concrète.
Pour la traiter, on utilise de
l'alcool : qui une fois évaporer, donne l’absolu : un liquide parfumé ultra concentré de couleur
ambre.
Seulement, l’absolu a un rendement très faible, pour 400 kg de pétales on n’obtient
que 600 grammes d’absolu.
Ce qui justifie son prix élevé qui va jusqu’à 10 000€ pour un kilo
d’absolu, si on prend des roses cultivées à grasse.
En fonction des fleurs, on va utiliser des
techniques différentes.
Pour la lavande par exemple, on va faire une distillation.
Les fleurs ne sont pas les seules matières premières utilisées, il arrive aussi qu’elles soient
d’origine animale.
Un exemple serait le musc issu de la glande du chanvre d’Asie.
Elle a
longtemps été chassée à cause de ça mais c’est aujourd’hui une espèce protégée.
On commence à remarquer les limites des matières premières traditionnelles qui sont très
coûteuses, rares et peuvent mettre en danger certaines espèces.
Arômes synthétiques
Un peu d’histoire
Pourtant, c’est seulement au 19è siècle que les industries connaissent un grand
bouleversement avec l’avènement des molécules de synthèse et de la chimie organique.
William Henry Perkin, chimiste anglais à l’origine du premier colorant industriel, la mauvéine,
va également changer l’industrie de la parfumerie grâce à sa “réaction de Perkin”.
Cette
dernière lui a permis de réaliser la synthèse de la coumarine.
Cette molécule synthétique
sera utilisée pour la première fois dans Fougère Royale de Houbigant en 1882.
Vient
ensuite l’usage d’aldéhydes dans le fameux Chanel N°5 en 1921, le parfum qui a été....
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