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Colette

Publié le 09/12/2021

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Gabrielle-Sidonie Colette est née à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne). A vingt ans elle épousa le romancier Willy à qui elle a consacré des pages très dures dans Mes apprentissages (1936). Les " Claudine " (1900-1903), que d'abord il signa seul, eurent un succès considérable. Divorcée en 1906, elle publia en 1907 la Retraite sentimentale et pour vivre " monta sur les planches " : La Vagabonde, l'Entrave, l'Envers du music-hall racontent cette période douloureuse et pittoresque. Très grand écrivain, on peut dire qu'à part quelques volumes, son oeuvre très nombreuse peint avec une sensualité toute païenne ce qu'un autre grand écrivain a appelé le néant cruel de l'amour : les Vrilles de la vigne, poème en prose (1908) ; Chéri (1920) et la Fin de Chéri (1926), le Blé en herbe, la Seconde, Ces Plaisirs…, Duo, Chambre d'hôtel, etc. Colette a été admise à l'Académie Goncourt en 1945.

« C'est sous son nom de jeune fille, qui n'est ni un prénom ni un pseudonyme, Colette, qu'elle devient célèbre.

Elevéedans ce qu'elle appelle “ la Bourgogne pauvre ” par sa mère, Sido, elle épouse le 15 mai 1893 Henri Gauthier-Villars,dont le pseudonyme est Willy.

Ayant le sens du calembour autant que de la publicité, ce dernier produit des livresde circonstance, grâce aux concours de nègres.

Dès 1894, après avoir découvert que son mari la trompe, Colette,après un temps de dépression, part avec lui au festival de Bayreuth en 1901, en compagnie d'une jeune femme quiest la maîtresse de Willy et dont elle fait la sienne.

Pressée par Willy, elle écrit entre 1900 et 1907 la série desClaudine et Dialogues de bêtes.

Après s'être séparée de son mari en 1907, avoir divorcé enfin en 1910, Colettecommence une carrière de mime et d'actrice.

Après plusieurs liaisons, elle tombe amoureuse de l'un des rédacteursen chef du journal Le Matin qui a trois ans de moins qu'elle, Henri de Jouvenel.

Elle l'épouse en 1912.

Le 3 juillet1913, elle donne naissance à leur fille, surnommée Bel-Gazou.

Lorsque Jouvenel, infidèle, s'éloigne, Colette faitl'éducation sentimentale de son beau-fils Bertrand, né en 1903.

Les livres ne cessent de ponctuer sa vie.

Les Vrillesde la vigne en 1908, La Vagabonde en 1910, L'Entrave en 1913, Les Heures longues en 1917, La Maison de Claudineen 1922, Le Blé en herbe en 1923.

L'entrée dans sa vie de Maurice Goudeket amène Colette à travailler dans lamaison de Saint-Tropez qu'est La Treille Muscate et dans son appartement du Palais-Royal, où elle s'installe en1938, immobilisée par une arthrose de la hanche.

La Naissance du jour en 1928, Sido en 1929, La Chatte en 1933imposent son écriture précise et sensuelle.

Elle est élue à l'Académie Goncourt et entre plus tard à l'Académie royalede Belgique.

Gigi, publié en 1944, L'Etoile Vesper, de 1946, ou Le Fanal bleu, de 1949, sont toujours écrits, en dépitde la maladie douloureuse qui contribue à former une légende autour d'elle, par la même langue savoureuse etgourmande. Colette Gabrielle-Sidonie Colette est née à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne).

A vingt ans elle épousa le romancier Willy àqui elle a consacré des pages très dures dans Mes apprentissages (1936).

Les " Claudine " (1900-1903), que d'abordil signa seul, eurent un succès considérable.

Divorcée en 1906, elle publia en 1907 la Retraite sentimentale et pourvivre " monta sur les planches " : La Vagabonde, l'Entrave, l'Envers du music-hall racontent cette périodedouloureuse et pittoresque.

Très grand écrivain, on peut dire qu'à part quelques volumes, son oeuvre trèsnombreuse peint avec une sensualité toute païenne ce qu'un autre grand écrivain a appelé le néant cruel de l'amour: les Vrilles de la vigne, poème en prose (1908) ; Chéri (1920) et la Fin de Chéri (1926), le Blé en herbe, la Seconde,Ces Plaisirs…, Duo, Chambre d'hôtel, etc.

Colette a été admise à l'Académie Goncourt en 1945. Il n'y a pas de malentendu de la gloire.

Si Colette est morte dans une sorte d'apothéose, elle le doit à la confiancequ'elle avait éveillée, sans l'avoir cherchée jamais, chez les femmes, chez les garçons et les filles de vingt ans.

Onprêche sans cesse les adolescents et les femmes, Colette n'a jamais prêché ; on les accable d'interdits, Colette n'ajamais rien défendu.

Elle représente la plus étroite, mais la plus naturelle des libertés : celle qui règne dans ununivers purement féminin où ni le social ni le religieux n'interviennent.

Depuis les premières Claudine, Colette ne s'estjamais départie de cette retenue qui permet de braver les usages, et que les femmes, lorsqu'elles écrivent,abandonnent pourtant si volontiers.

Elle a repris sans répit les mêmes thèmes, renoué les mêmes fils ténus avec unepatience inusable, une patience véritablement féminine et dans son origine destinée à la tapisserie au petit- point.Ce ne sont pas les fils dont sont tissées les histoires d'amour.

Le mythe de Colette écrivain de l'amour, ou dulibertinage, si bien entretenu par ses fidèles, et qui repose sur les Claudine un peu scandaleuses, sur Chéri qui nel'est pas moins, sur l'Entrave, sur Duo, le mythe de Colette tout occupée à décrire l'amour, ne résiste pas au plusléger examen.

Les histoires d'amour ne sont qu'un prétexte auquel le lecteur se laisse prendre s'il le veut bien,auquel il n'est pas certain que l'auteur ait cru longtemps.

Peu d'écrivains, faisant un aussi grand usage du thème del'amour, ont parlé de l'amour avec autant de mépris.

" L'amour, dit Colette, n'est pas un sentiment honorable.

" Nirecherche passionnée, ni malédiction, il apparaît dans son oeuvre comme une euphorie passagère et suspecte, unesujétion un peu louche, une fièvre un peu honteuse dont on s'accommode tant bien que mal le temps qu'elle dure,et qui ne donne ni ne détruit le goût de vivre. Colette est le plus inattendu, mais aussi le plus raisonnable de nos moralistes.

Ce qui fait le fond de son oeuvre, ceque l'on voit se dessiner à travers des romans d'aspect facile, à travers des histoires brèves et souvent banales, cen'est pas un art d'aimer, mais un art de vivre dont aucun moraliste jusqu'ici n'avait donné l'esquisse ni fait pressentirla source.

Il tient en quelques règles, qui sont souvent des règles de politesse, et chose curieuse, fait appel à ceque les héros de Colette semblent négliger le plus, à la discipline, pour aboutir à ce que Colette elle-même sembledétester le plus, à la dignité (mot qu'elle fait suivre de (sic) lorsqu'elle consent à l'employer).

La haine des cris etdes larmes, la pudeur dans le langage, le secours demandé aux habitudes, aux objets familiers et aux tâchesménagères, sont des constantes qui se retrouvent à travers toutes ses fantaisies romanesques.

Le plus singulier decette morale est sa grande abondance en recettes ; elle est bornée et rusée à la fois, courageuse et sévère, et àl'usage exclusif des femmes.

C'est elle qui donne à tous les personnages de Colette leur style de vie, à toute sonoeuvre sa vérité.

Vérité étroite ? Mais bien sûr.

" Mon pauvre domaine de femme qui ne possède rien en propre ", ditFanny dans La Seconde.

Dans ce pauvre, dans cet étroit domaine, les femmes s'enferment le plus souvent avecdélices, y trouvent leur honneur et leur bonheur.

Qui l'a dit mieux que Colette, sans chercher précisément à le dire ?Elle est l'interprète de ce qui se passe tous les jours, un reporter dont l'oeuvre ne s'envole pas, un témoin de la viequotidienne bien fermée sur elle-même, qui se déroule entre les murs d'une maison et d'un jardin.

Les animaux et lesfleurs les fleurs bien plus que les arbres les enfants quelquefois, peuplent ce cloître ouvert sur un carré de ciel queColette semble avoir toute sa vie créé autour d'elle, et qui lui fut enfin donné dans sa réalité, au coeur de Paris,avec de vraies arcades et de vraies grilles.. »

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