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CLÉMENT MAROT

Publié le 09/12/2021

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« CLÉMENT MAROT Initiateur sans le savoir d'une prétendue « école marotique », Marot peut avoir la plume fine des chansons ou desépigrammes, et la ferveur des Psaumes. L'évangélisme badin Le « non-pareil des mieux disants en vers », selon l'expression de son ami Lion Jamet, connaît la Cour à dix ans.

Il y suitson père (1505), secrétaire d'Anne de Bretagne et grand rhétoriqueur, grâce auquel il s'initie à la technique poétique,avant d'engager de probables études de droit à Orléans.

Il en garde une image de poète basochien ayant quelquesrudiments de latin.

Revenu à Paris comme clerc de la Chancellerie, il effectue des traductions-paraphrases de Virgile etLucien (1512-1514).

Il a déjà composé des épîtres quand paraît le Temple de Cupido (1515) encore marqué par le systèmeallégorique du Roman de la Rose, mais jouant sur le renvoi du sacré au profane.

Il cherche un emploi à la cour, écrit pource faire une « Petite Épître au roi » où il révèle son art de quémander en amusant, et devient domestique de Marguerited'Angoulême, future Reine de Navarre.

Il excelle alors dans les petits genres et les pièces de circonstance (rondeaux,chants royaux) tout en étant sensible à l'esprit évangéliste qui imprègne l'entourage de Marguerite : pour cette raison, il «mange lard en Carême » d'après la dénonciation d'une femme (1526). Arrêté et mis au Châtelet, puis en prison à Chartres, il utilise la fable dans P« Épître du lion et du rat » adressée à LionJamet, mais c'est le roi qui le fait délivrer après deux mois.

Entre-temps il a rédigé l'Enfer, féroce satire de la justice, qu'il nepublie pas.

L'année suivante, il devient vâlet de chambre du roi et connaît à nouveau la prison (à cause d'une « rescousse» accordée à un prisonnier), occasion de demander sa grâce, comme dans le cas de ses autres déboires (on oublie sesgages, on les lui vole quand il les obtient...).

C'est aussi le moment où sa manière s'oriente vers la nouvelle poésie,sensible dans la Déploration sur la mort de Florimond Robertet, où le lyrisme personnel apparaît, en même temps que sedéveloppe la poésie oratoire.

Commence aussi un amour platonisant et pétrarquisant pour Anne d'Alençon, qui lui inspireélégies, épigrammes et rondeaux dans un style italien jouant sur le feu et la glace.

Ces divers talents, qui passent parl'esprit caustique de « Semblançay » et la veine priapique, lui apportent la gloire, couronnée par le succès de l'AdolescenceClémentine (1532), recueil de ses oeuvres (sans l'Enfer), et à peine assombri par une nouvelle accusation d'hérésie.Protégé par Marguerite, il peut publier une Suite de l'adolescence (1534), résister à son rival Sagon et dédier sa traductiondes Métamorphoses d'Ovide à François Ier ; dans cette oeuvre, l'imitation formelle de la poésie antique commence às'orienter vers l'imitation de l'invention.

Mais à la suite des Placards, Marot est sur la liste des suspects et doit fuir à Nérac,puis à Ferrare auprès de Renée de France, qui encourage les évangélistes.

Marot y rencontre Calvin, mais, à nouveausoupçonné d'hérésie, il se réfugie à Venise d'où il lance la mode des « blasons ».

Revenu à Lyon en 1536, il abjure enfaveur du catholicisme et participe, avec Rabelais et Salmon Macrin, au banquet célébrant la libération de Dolet.

Celui-cipublie en 1538 les Œuvres de Marot et lui conseille de pratiquer l'épigramme d'après Martial.

En effet, la supérioritésatirique de Clément s'affirme dans une deuxième querelle avec Sagon, mais il travaille surtout à une traduction de TrentePsaumes sans passer par la « Vulgate » : agréée par Charles Quint, elle est publiée en 1541, et avec elle commence un nouveau lyrisme religieux, simple et grave, fait de combinaisons rythmiques originales qui la feront adopter par lesRéformés.

Mais la même année Dolet publie l'Enfer à l'insu de l'auteur, et Marot doit fuir à Genève.

Cinquante Psaumes ysont publiés puis, comme l'ascétisme de la nouvelle religion ne lui convient pas non plus, il se réfugie en' Savoie et à Turinoù il meurt. Une rhétorique de la parole On a trop dit que Marot illustrait le passage, la « conversion », à la nouvelle poésie, aux dépens de la rhétorique.

En fait, lepoète a absorbé sans heurt les différentes influences qui se faisaient sentir à l'époque de façon à pratiquer l'art difficile del'ingéniosité naturelle.

Il garde de la grande rhétorique le souci de la forme, le goût pour les jeux de langage mais ilsimplifie et efface toute trace de labeur, car l'esprit de la cour est à la facilité apparente.

En même temps, il attache plusd'importance à l'aspect oral du langage, à la conversation et aux effets phoniques, alors que les rhétoriqueurs pratiquaientune poésie surtout visuelle.

L'art poétique est d'abord plaisir d'effets immédiats sur le destinataire, ce qui n'enlève en rience caractère « divin » que Sébillet accordera à Marot en 1548.

L'esprit humaniste est présent dans l'imprégnation desœuvres antiques, mais l'imitation est encore sans « doctrine ».

« L'églogue au roi sur le nom de Pan et Robin » utilise cequ'il faut de légende pour suggérer le mythe tout en gardant un sens personnel et actualisé, et un charme sanspédanterie. Satire en clair et en énigme Marot pratique aussi deux formes de satire qui auront chacune des fortunes séparées.

La première est directe, et fondéesur une ironie limpide comme dans l'Enfer, où la ménagerie infernale des Rhadamante, Minos, Cerberus, renvoie ausystème judiciaire français (« Tort bien mené rend bon droit inutile ») envenimé de procès, falsifiant les déclarations ettorturant les innocents.

La deuxième, qui apparaît déjà dans certaines épigrammes, se sert du caractère énigmatiquecomme élément satirique et se trouve à l'état pur dans les coq-à-l'âne.

Le premier d'entre eux (1531) met en place les loisdu genre avec la forme épistolaire et le changement fréquent de sujet.

Le plus canonique est le deuxième, mais c'est aussile plus obscur, bien que l'on reconnaisse les cibles traditionnelles, Sor-bonne, sergents, prêtres, moines et femmeslégères.

Le mélange provoque la superposition sémantique dans une grande paillardise d'opinions qui rappelle les «bigarrures » rabelaisiennes.

L'obscurité est plus polysémie et abondance de sens qu'absence de signification, grâce au jeuentre l'individuel et le général (les mésaventures de Marot y prennent une valeur exemplaire), aux nombreux versproverbiaux et au travail de la rime.

Celle-ci met l'accent sur des mots-clés mis verticalement en rapport de sens, et elle estfréquemment équivoquée.

Les fausses chevilles logiques renforcent encore une difficulté de lecture qui est cependant àl'opposé du texte prudent, dans la mesure où l'auteur dénonce justement la pratique des « fards », féminins ouhypocrites.

Le brouillage des référents ne fait que mettre en valeur la franchise d'un poète qui avait chèrement payé pourelle.. »

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