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Claude Monet

Publié le 16/05/2020

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« Claude Monet Claude Monet, bien que né à Paris, passa toutes ses années d'enfance sur la côte normande, un paysage maritimequi aura une influence incalculable sur sa perception de la nature et la formation de sa vision d'artiste.

Initié parBoudin à la peinture en plein air, pratique peu courante à l'époque, il eut très tôt la révélation de sa "destinée depeintre".

Arrivé à Paris en 1859, il refusa d'entrer à l'école des Beaux-Arts, ce qui le priva du soutien financier de sonpère, et suivit les cours de l'Académie suisse tout en fréquentant les repaires et les ateliers d'artistes matures dontil étudiait les oeuvres.

Après une interruption de deux ans pour service militaire, il entra dans l'atelier du peintreacadémique Gleyre où il se lia d'amitié avec Bazille, Sisley et Renoir.

Monet participa à plusieurs expositions mais sestoiles ne se vendaient pas, ce qui ne faisait qu'accroître ses difficultés financières.

Pour échapper à l'enrôlementdans la guerre de 1870, il laissa sa femme Camille et leur fils pour voyager à Londres et en Hollande avant deséjourner au Havre où il peignit Impression, soleil levant, une toile qui donnera son nom au mouvementimpressionniste.

A son retour, Monet loua une maison à Argenteuil, en bord de Seine.

Cette période marqua le pointculminant de sa relation avec les impressionnistes dont il s'éloignera ensuite.

En 1876, il emmena sa femmesouffrante et sa maîtresse, Alice Hoschedé, vivre à Vétheuil.

Alice veilla sur Camille jusqu'à sa mort en 1879 etremboursa les dettes du peintre.

Il l'épousa en 1883 et s'installa à Giverny.

Là, il étudia les variations de l'éclairagedans ses célèbres séries Les Meules et La Cathédrale de Rouen.

Il cultivait avec passion son jardin dans lequel il fitconstruire le petit pont japonais qui lui inspirera son chef-d'oeuvre final de la série des Nymphéas sur laquelle iltravailla sans relâche jusqu'à sa mort, en 1926, malgré une vue faiblissante.Que reste-t-il aujourd'hui, sinon peu de choses assurément, du personnage que l'on a prétendu faire jouer à ClaudeMonet ? Lui-même, il faut l'avouer, entraîné par sa rouerie d'autodidacte, s'y était prêté avec complaisance, danstoute son attitude comme dans ses lettres.

Et à leur tour, esthètes, écrivains ou critiques n'avaient pas manqué desurenchérir sur cette légende.

L'image en était alléchante, haute en couleurs et wagnérienne à souhait : le solitairede Giverny, grand-prêtre d'une nouvelle confrérie nationale et internationale ; à la fois poète, théosophe etalchimiste, fondateur de la doctrine du plein-airisme, maître des secrets de l'univers comme de la technique,contemplateur de l'infini, adorateur du soleil et de "l'insaisissable".

Heureusement qu'un tel artiste a d'autres titresmoins spectaculaires pour entrer dans l'histoire. Certes, avec le recul des ans, bien des idées se sont transformées.

Il n'est plus possible de considérerl'impressionnisme comme un fait en soi, indépendant de son temps et réduit aux proportions d'un petit groupe ayantusé de quelques procédés particuliers.

Le mot déborde sa désignation première et sert maintenant à définirl'ensemble de divers courants et contre-courants qui marquent la fin du réalisme et les prémices des nouvelles basesesthétiques.

Il représente un moment crucial de l'art français, caractérisé par le vaste mouvement spirituel qui,durant les trente dernières années du XIXe siècle, va conduire presque tous les artistes à adopter en fait desconceptions à peu près similaires. Apparemment dépouillé de ses prérogatives traditionnelles par cette extension du sens même et des caractères del'impressionnisme, Monet cependant tire avantage de cette sévère confrontation générale qui se situe sur le seulplan de la peinture.

Si Cézanne, Van Gogh ou même Renoir le dépassent sans conteste à présent, il garde néanmoinssa place à leurs côtés.

Car non seulement il assuma auprès de la plupart d'entre eux, durant la période difficile de1867 à 1880 environ, un rôle humain important par son opiniâtre esprit de lutte, sa foi naïve et absolue en lui-mêmeet dans l'art, mais surtout, dans la prise de conscience picturale qui s'opère alors, il prend une part prépondérante. Le concept de la réalité en soi, immuable, conforme aux conventions tacitement acceptées, est abandonné par lesartistes qui lui substituent peu à peu celui d'une réalité personnelle et intransmissible, puisque basée sur les seulessensations.

Monet est à l'origine de ce bouleversement des idées et des valeurs, qui ouvre désormais la voie àtoutes les spéculations de la subjectivité.

La peinture redevient ce qu'elle était jusqu'à la Renaissance, une libreextériorisation de la sensibilité. Moins que quiconque, il ne songeait à renier le credo qui régit l'époque avec tant d'autorité : le réalisme.

Mais touten le respectant scrupuleusement, il en vient à le contester jusqu'en ses fondements mêmes.

Chez lui, rien deconcerté ni de raisonné.

Il agit comme une véritable force de la nature.

Tour à tour, les influences de Boudin durantsa jeunesse, de Jongkind en 1864, de Courbet en 1865, de Manet au cours des années 1863-1865, ont façonné enlui une extraordinaire acuité de vision, un sens profond de l'analyse il avait de rares dispositions , etl'ont aidé à se débarrasser de tout préjugé.

Notablement soutenu par l'intelligence perspicace de Bazille, ilabandonne en 1867 ses derniers scrupules et réalise au milieu des railleries amicales de ses confrères ou d'aînés, telCourbet, ce chef-d'oeuvre qui inaugure le destin triomphal de tout l'art contemporain : Les Femmes au jardin.

Pourla première fois, appliquant jusqu'aux plus extrêmes conséquences les principes édictés par le réalisme, il poursuit lanature dans tous ses effets, même les plus momentanés, en ne tenant compte que du seul résultat de sesperceptions. Tempérament puissant, doué d'une magistrale intuition, il s'engage hardiment, confiant dans la propre sûreté de sonanalyse sensible, mais incapable de mesurer exactement la portée de ses actes.

A la différence d'un Cézanne, parexemple, il n'obéit à aucun calcul intellectuel précis, pas plus qu'il n'éprouve, comme Van Gogh, le besoin de selibérer d'une émotion exaspérée. En fait, il se laisse surtout guider par son instinct profond, par ses dons d'observateur rigoureux.

Il est le premier à. »

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