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CHRISTIAN WOLFF

Publié le 15/05/2020

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« CHRISTIAN WOLFF Il convient de revenir un peu en arrière pour suivre la voie qui doit aboutir à la naissance de la psychologie.

Certeson en est encore loin, mais Christian Wolff est un jalon à mentionner. Le prédécesseur de Wolff est Leibniz, lui-même continuateur, en un sens, de Descartes.

Ce n'est pas par le dualismede l'âme et du corps que Descartes a servi la psychologie, car ce qu'il appelle « âme » est une réalité métaphysiqueessentiellement immatérielle, tout entière dans l'acte de penser la vérité, ce qui est bien loin de l'objet de la futurepsychologie.

C'est bien plutôt par sa théorie de l'union de l'âme et du corps, « union consubstantielle » qu'il nousréintroduit dans le concret, et son Traité des passions de l'âme est de la psychologie à la fois descriptive etrationnelle. Locke a, de son côté, été forcé d'utiliser le mécanisme psychologique de l'association des idées pour passersuccessivement de la sensation à l'idée, inaugurant l'associationnisme que Hartley (1705-1757) développera avantHume, et qui s'épanouira plus tard.

Condillac, lui, est postérieur à Wolff. Leibniz, qui reste donc le précurseur immédiat de Wolff, avait ajouté quelques notions psychologiques aucartésianisme : d'abord la notion d'individualité (la monade est un « individu »), puis le correctif célèbre au cogito,qu'il complétait par « et il y a une grande variété dans mes pensées », enfin la notion de « petites perceptions »dans laquelle on a vu à juste titre une première formulation de l'inconscient.

C'est l'idée d'infini en chaque monadequi a conduit Leibniz à parler de cette zone d'obscurité vivante et cosmique entourant la zone consciente de lamonade humaine, de l'individu comme un tout organique, mais quelle que soit la voie d'approche, le fait étaitremarqué. Wolff, professeur de philosophie dans les universités allemandes de la première moitié du xviiie siècle, n'est pas unpsychologue à proprement parler.

C'est un philosophe et un moraliste qui s'est surtout occupé d'ontologie.Rationaliste, déterministe, individualiste, il est, comme Voltaire, déiste et partisan du « despotisme éclairé », et faitauthentiquement partie du siècle des lumières.

Sa définition de la philosophie (« c'est la science de toutes leschoses possibles montrant pourquoi et comment elles sont possibles ») et celle de l'impératif moral (« Fais ce qui terend plus parfait, toi et ton prochain, et abstiens-toi de l'opposé ») annoncent Kant.

L'influence philosophique deWolff sera très grande sur toute la pensée philosophique et politique allemande du xviiie siècle. Mais il écrit entre autres ouvrages, deux livres au titre nouveau : Psychologia empirica (1732) et Psychologiarationalis (1734) dans lesquels il affirme que la psychologie peut être une science : Il y a quelque chose « dans l'air » à propos de la psychologie à cette époque.

Certes c'est seulement près d'undemi-siècle plus tard que Her-bart soutiendra que la psychologie est une science et même une scienceexpérimentale.

C'est probablement à Kant, opposé à cette idée, que l'on doit le coup d'arrêt donné aux intentions deWolff, coup d'arrêt qui clôt le débat pour cinquante ans, mais en 1730-1740, les esprits s'excitent sur le nouveauchamp scientifique, et celui-ci commence à se débarrasser du surnaturel qui le rendait tabou. Wolff dit clairement qu'on peut mesurer un plaisir, qu'on peut mesurer l'attention, il introduit explicitement la notionde psychométrie.

A la même époque Hagen dit que la mesure de l'attention pourrait se faire par rapport à sonextension et à sa durée, que l'émotion est facile à étudier expérimentalement ; Kruger suggère d'expérimenter surles sensations et leur intensité ; Ploucquet quelques années plus tard propose de mesurer l'intelligence par letruchement de l'imagination.

On peut dire que la psychologie empirique est le premier nom de la future psychologieexpérimentale (qui sera fondée par Wundt et par Galton vers 1860-1880) et que la séparation entre psychologieempirique et psychologie rationnelle crée le champ propre de la nouvelle science par rapport aux spéculationsphilosophiques sur l' « esprit ».. »

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