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Chine: 1990-1991 La cage et l'oiseau

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/450379.txt[13/09/2020 01:05:06] Chine 1990-1991 La cage et l'oiseau En 1990, le chef du gouvernement chinois, Li Peng, se serait converti à des idées plus libérales dans le champ de l'économie.

La clé de ce changement se trouvait dans la d étermination des autorités à progresser dans la réforme des prix, réforme devant laquelle avaie nt dû reculer les réformateurs écartés du pouvoir avant même les événements de Tian An Men en avril-ju in 1989.

La réforme en profondeur de la formation des prix est économiquement nécessaire pour que la Ch ine puisse entrer pleinement dans le système économique mondial.

Elle est socialement très difficile à mener, comme dans les autres pays centralement planifiés, car elle implique que tout bouge en même t emps, y compris les comportements figés des acteurs économiques, sans que des troubles viennent pert urber l'expérience.

Une telle réforme durera dix ans plutôt que deux.

C'est qu'elle s'inscrit dans un projet plus ambitieux, qui consiste à mener, avec prudence, une politique réformatrice sans que les réformateurs viennent au pouvoir.

L'imag e de la cage et de l'oiseau, utilisée depuis quelques années déjà, symbolise bien ce projet.

Il s'agi t de maintenir en place, fermement, le système communiste chinois, fondé sur la propriété publique des principaux moyens de production, géré par la bureaucratie issue du Parti, la cage.

Les barreaux de cette cage peuvent être déplacés, libérant de nouveaux espaces ou les rétrécissant, selon les besoins.

Ce sont l a planification centrale, la priorité au secteur d'État, le maintien de l'austérité, la recherche de l'a utosuffisance.

Ils ne peuvent être supprimés, sous peine de mettre en cause l'intégrité de l'État, qui entraî nerait ipso facto l'intervention nécessaire des moyens de répression habituels.

Dans des espaces que le gouvernement chinois a souhaité agrandir en 1990-1991, l'oiseau "économie de marché" est autorisé à s'é battre.

En utilisant au mieux des instruments de macro-contrôle de l'économie, le gouvernement a cherché à éviter le retour à une économie trop centralement planifiée.

Cette attitude a été exactement à l' opposé des déclarations de 1989, quand les "conservateurs" avaient réagi, avec quelque excès, contre les dé rapages de la réforme et particulièrement leurs conséquences politiques.

Une situation économique contrastée La situation économique, à la fin de 1990, était de ce fait con trastée.

D'un côté, la politique de "refroidissement" inaugurée en 1988 et appliquée avec vigueur à partir de juin 1989 a produit les effets recherchés.

L'inflation est passée, d'un taux annuel qui était de 15 à 20%, à 5% seulement.

Les désordres sociaux redoutés ne se sont pas produits.

D'un autre cô té, l'État et une partie des acteurs sociaux ont payé cher cette austérité.

Le nombre des chômeur s ruraux avoisine les 100 millions et laisse donc un Chinois sur huit à la charge de sa famille.

L'État, pour s a part, a utilisé le tiers de son budget en subventions pour les entreprises déficitaires, de telle manière qu 'elles ne licencient pas les ouvriers en surnombre.

En 1990, le tiers environ des entreprises d'État produisai t à perte (5 milliards de dollars de déficit), entraînant une chute de près de 20% des recettes de l'État.

Par ailleurs, les défauts structurels de l'économie n'ont pas é té corrigés.

La sidérurgie a continué de produire en excédent des produits de qualité médiocre que les e ntreprises n'ont plus les moyens d'acheter ou refusent tout net.

Les stocks de charbon se sont accumulé s, faute de moyens de transport vers les lieux de consommation.

La production a été supérieure à un milliard de tonnes.

Les industries villageoises, dont on redoutait qu'elles privent les entreprises d'Ét at de cette énergie, n'ont pas été en mesure de puiser dans ces stocks, puisque l'austérité a conduit pl usieurs centaines de milliers d'entre elles à la faillite.

La production record de céréales, avec 420 millions de tonnes, a elle aussi coûté cher à l'État, qui a dû - au moment même où ses finances étaient au plus bas -, acheter le surplus aux paysans pour éviter que les prix ne s'effondrent.

En fait, les objectifs sociopolitiques du gouvernement ont empêché tout changement: pour qu'ouvriers et autres salariés ne perdent pas leur pouvoir d'achat, l'État a cont inué à subventionner la sidérurgie et s'est opposé à toute croissance supérieure à 6%.

Pour éviter qu e les paysans s'agitent, la pression est restée faible sur les nécessaires diversifications de l'économie rurale.

Le résultat global de l'année 1990 a témoigné de l'échec patent de la politique des conservateurs: c roissance trop faible (3,7% seulement),. »

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