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Chili: 1984-1985 État de siège

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/450382.txt[13/09/2020 01:05:06] Chili 1984-1985 État de siège 1983 a été au Chili l'année de la réactivation de la socié té civile dominée, depuis 1973, par une dictature militaire ne montrant aucune volonté d'ouverture.

Ce réveil éta it la conséquence d'un ensemble de facteurs: la faillite économique du régime, qui commença à s e révéler au milieu de 1981, l'augmentation brutale du chômage, la baisse généralisée du pouvoir d'achat , l'aggravation des problèmes du logement dans les quartiers populaires des grandes villes, la crise de l'endettem ent extérieur et l'écroulement du système financier interne.

Ce réveil de la société civile s'est manifesté par les multi ples protestas et paros qui se sont succédé entre mai 1983 et octobre 1984, et dont les acteurs plus dynamiques ont été les syndicats, les universitaires et les jeunes des quartiers périphériques, appuyés par la majorité des classes populaires, et un pourcentage croissant des classes moyennes.

Le régime de Pinochet a essayé de faire face à cette contestati on par des moyens divers: répression brutale dans les quartiers populaires, concessions économiques à c ertains secteurs des classes moyennes et de la bourgeoisie menacés de faillite (allégement de leurs det tes envers les banques) et un semblant d'ouverture politique symbolisée par la nomination en août 1983, c omme ministre de l'Intérieur, d'un civil conservateur, Sergio Onofre Jarpa.

Mais très vite, l'opposition a dû déchanter après une tentative de certains de ses éléments de dialoguer avec le nouveau ministre.

To utes leurs demandes se sont heurtées à la volonté de Pinochet de ne rien céder sur les délais d'u n processus de retour à la démocratie.

1984 a été une année de contradictions: espoirs et désenchan tements, petites concessions du pouvoir suivies de coups de freins.

Tout cela s'est terminé le 6 novembre, av ec l'instauration de l'état de siège, qui impliquait une nouvelle étape dans le développement de la dict ature.

Les espaces de liberté gagnés ont été brusquement supprimés: retour à l'interdiction des p artis politiques, qui avaient retrouvé une certaine liberté d'action, fin de certaines libertés publiques qui avaient été peu à peu arrachées (droit de réunion, une plus grande liberté de presse et d'information, possi bilité d'élections libres parmi les étudiants universitaires).

A la fin de 1984 et au début de 1985, le régime a repris l'initiat ive, non pour mettre en oeuvre le projet social de société de consommation individualiste et atomisée qu 'il avait voulu forger auparavant - projet liquidé par son échec économique - mais pour renforcer le contr ôle de la société au moyen d'une répression généralisée: couvre-feu permanent, razzias polici ères et militaires dans les quartiers populaires, emprisonnement et relégation de centaines de dirigeants p olitiques de la gauche, suppression de presque toutes les publications indépendantes, censure préalabl e pour les autres et pour les radios (la télévision est complètement contrôlée par le pouvoir), s uspension des possibilités d'élections dans les universités.

L'opposition, divisée et désorientée, a cherché comment ré agir face à cette nouvelle situation.

En mars 1985, deux courants semblaient se dessiner en son sein.

D'une part, ceux qui pensaient que la négociation avec le régime était la seule issue, même s'il f allait accepter la légitimité de la Constitution de Pinochet et son maintien au pouvoir jusqu'en 1989 (en fait sa Constitut ion lui permettrait de continuer jusqu'en 1997).

C'était le point de vue de la droite traditionnelle, d'une partie des anciens membres du Parti radical, et de la droite de la démocratie chrétienne.

D'autr e part, ceux qui insistaient sur la voie de l'intransigeance et de la mobilisation de masses, malgré l'état de siège, pour assurer au plus vite le retour à la démocratie.

Dans ce deuxième courant se plaçaient le Mo uvement démocratique et populaire (MDP, alliance des communistes, d'une partie des socialistes et du Mouvement d e la gauche révolutionnaire, le MIR), le Bloc socialiste, la Gauche chrétienne, une partie des radic aux et la majorité de la démocratie chrétienne.

Les forces syndicales organisées (la Direction nation ale des travailleurs regroupant 400 000 adhérents sur un total de 800 000) étaient été également pour cette voie.

Le pouvoir, après avoir procédé, en février 1985, à un no uveau réajustement ministériel (départ de Onofre Jarpa du ministère de l'Intérieur remplacé par un civil, ami personnel d'Augusto Pinochet, M.

Ricardo Garcia, et départ du pragmatique ministre des Finances Luis E scobar, remplacé par un proche. »

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