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CHARLES PERRAULT

Publié le 09/12/2021

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« CHARLES PERRAULT Auprès de La Fontaine il faut avouer que Perrault fait bien pâle figure, comme homme et comme écrivain.

Sasilhouette et son style sont passe-partout et indiscernables.

Si la clef de soli personnage est d'être l'ombre d'unfrère perdu, comme l'a montré Marc Soriano, il passe également sa vie dans l'ombre d'un frère réel plein de milletalents, Claude, architecte et médecin, et dans celle d'un puissant ministre, Colbert, qui fait de lui son délégué à laculture, dans la tâche de stimuler la création à la gloire du régime. Comme créateur Perrault fait ses premières armes dans le burlesque, sans y manifester la même puissante verve queScarron, mais en montrant son habileté de théoricien dans l'analyse du genre.

Dans son Poème sur le siècle de Louis le Grand (1687) il tâche de relever, par la méthode de la propagande, l'ensemble de la production littéraire de l'époque, dévaluée par le puissant mépris que dispense l'arrogante et minoritaire coterie du sublime.

Pendant dix anscette prise de position va être théorisée dans les Parallèles des Anciens et des Modernes (1688-1697).

Le concept de modernité se révèle plus séduisant dans la théorie que pertinent dans la pratique, où un manque cruel d'exemples décisifs montre la faiblesse de sa définition théorique, et révèle son apriorisme.

Les trois Contes en vers de 1694 (« Grisélidis », « Peau d'âne », « les Souhaits ridicules ») et ceux en prose de 1697 (« la Belle au bois dormant », « lePetit Chaperon rouge », « Cendrillon », « le Chat botté », « la Barbe-bleue », « les Fées », « le Petit Poucet » et «Ricquet à la houppe ») viennent heureusement concrétiser l'enjeu culturel et permettre d'en prendre la mesure.L'opposition se trouve très nettement et très clairement entre le national et le cosmopolite, le particulier etl'universel.

Que dans un chef-d'oeuvre, que ce soit Phèdre ou Peau d'âne, on trouve de toutes façons l'expression du particulier aussi bien que de l'universel, du fait que Racine exprime son siècle et Perrault des structures mentalesgénérales, n'empêche pas que leurs points de vue de base sont différents.

L'un emprunte un mythe qui a traversé letemps mais surtout l'espace.

L'autre puise son inspiration dans le mythe autochtone, dont l'archaïsme est actualisé.Le parti pris est donc du point de vue le plus large au point de vue le plus étroit, de l'ailleurs et toujours à l'ici etmaintenant. Les Contes de Perrault ont la grâce surannée d'un XVIIe siècle imaginaire, de rois, de bals, de carrosses et de paysans.

« Peau d'âne », « Cendrillon », « le Chat botté », « le Petit Chaperon rouge », évoquent un monde dechaumières et de châteaux, de forêts et de champs, fortement marqué par la couleur locale.

La grâce des Contes se trouve également dans la transparente simplicité du style qui s'évanouit dans sa modestie jusqu'à la fadeurinsipide pour ne laisser admirer que le mythe à l'état pur, qui s'impose à la mémoire, et lui seul.

Quelques formulesclefs ou magiques émaillent dans leur dureté de pierres précieuses toute cette fluidité.

Le « Il était une fois...

» pourdonner le ton, le « tire la chevillette et la bobinette cherra » qui se grave dans l'esprit en dehors de toutesignification banale.

Le scrupuleux secrétaire qu'était Perrault a remarquablement enregistré les traditionsfolkloriques orales et leur a évité de périr, à un moment où la christianisation des campagnes achevait d'extirpertoute trace de paganisme.

Elles se survivent ainsi à elles-mêmes et deviennent des objets précieux au musée del'ethnologie. On n'a pas fini d'épiloguer sur les fées et sur les ogres, ni de se passionner pour le décryptage des fantasmes qui seprofilent derrière la forte structure des récits.

Les Contes de Perrault sont, logiquement, devenus ce qu'il y a de plus exotique dans la littérature du xvite siècle, objets-fétiches, absurdes et fascinants dans leur étrangeté.. »

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