Charles MartelLe pionnier.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 Charles Martel
Le pionnier
L'homme énergique auquel la dynastie
carolingienne doit sa fortune est né sur les marches du trône, puisque son père,
Pépin d'Herstal, gouvernait déjà le royaume franc en tant que maire du
palais.
Dès la mort de son père, Charles
montre sa détermination: bien que bâ
tard,
il s'empare du pouvoir au détri
ment de ses neveux légitimes.
Devenu
duc d'Austrasie, il bat définitivement les
Neustriens, déjà partiellement soumis
par son père.
Maire du palais à son tour,
c'est-à-dire chef réel du royaume,
il exerce tous les pouvoirs: la garde du
Trésor, la nomination aux offices, la
conclusion des traités.
Avec l'aide
de son frère Childebrand, il s'efforce farouchement d'unifier l'Etat
mérovingien; il bat les Saxons et les Fri
sons, soumet la Thuringe et la Bavière.
Mais c'est surtout sa victoire de Poitiers
contre les Sarrasins, en octobre 732, qui
assure son autorité; ayant repoussé les infidèles, il devient le champion du
monde chrétien.
Il en profite pour sou
mettre l'Aquitaine et la Provence par ses
campagnes
de 737 et de 739.
Il a soin de maintenir de bonnes relations avec le Saint-Siège en soutenant l'œuvre évan
gélisatrice de saint Boniface; néan
moins, il place les biens ecclésiastiques
sous sa tutelle.
Cette politique sera sui
vie par ses successeurs Pépin le Bref et
Charlemagne.
Comment un
tel pouvoir pouvait-il être
exercé en dehors de l'autorité royale?
En effet, à l'origine, le maire du palais
n'était qu'un simple fonctionnaire nom
mé par le souverain pour exercer la
Vers 685- jusqu'à 741
chancellerie en son nom.
Mais, depuis la
mort de Dagobert 1er, en 639, la dy
nastie mérovingienne est tombée en
complète décadence.
Depuis Pépin
d'Herstal,
elle n'existe plus qu'en théo
rie: les «rois fainéants» sont relégués
dans leurs villas et leur autorité est nulle.
Les aristocrates les remplacent; à leur
tête s'impose le maire du palais, chef
militaire autant que politique.
Une telle évolution n'a été possible que
parce que les maires se sont montrés dé cidés et opportunistes.
Ce sont ces qua
lités que Charles hérite de son père et
transmet à ses successeurs.
Dans un
royaume en pleine décadence,
il sait
s'imposer comme guerrier et comme
homme d'Etat.
Son fils Pépin, héritier de sa fonction, n'hésitera pas à en finir
avec le dernier Mérovingien et à prendre
sa place.
Charles Martel, en préparant
la relève
du pouvoir, a ouvert la voie au
grand règne de Charlemagne.
Son éner gie lui vaudra ce surnom de «Martel» (marteau) que lui a conservé la posté
rité.
Illustration: Charles Martel, miniature du XIV' siècle extraite des «Grandes Chroniques de France)) Musée Goya.
Castres/Photo Gîraudon.
Paris © 1980, Edita-Service S.A., Genève
Imprimé en Italie A 16 305 03-02
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