Databac

CHARLEMAGNE

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : CHARLEMAGNE Ce document contient 2628 mots soit 6 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« CHARLEMAGNE (742-814) Grand conquérant en même temps que bon administrateur, Charlemagne est un des princes qui ont laissé une traceprofonde dans l'histoire de l'Europe.

Fils de Pépin le Bref et de Bertrade, né en 742, Charles a vingt-six ans quand ilsuccède à son père.

D'après les portraits que nous ont laissés ses contemporains, c'est un Germain robuste, plutôtfort, voire obèse, mais assez grand, vif et agile, à la tête ronde, aux yeux vifs et au nez long.

A moitié campagnard(il voyage de domaine en domaine), il est très simple de mise et de goûts, aime la chasse et la natation où il excelle.Gai et accueillant, il se montre très humain, généreux même, quoique toujours réaliste, avec un amour du détail etde la réglementation qui n'est qu'un reflet de son goût de la domination, qu'il emploie à mener la politiquecommencée par son père : agrandir le royaume par de nouvelles conquêtes, conserver l'appui moral et matériel del'Eglise et de la papauté qui le fera empereur, mais aussi établir ordre et prospérité dans l'empire.Charlemagne a passé sa vie à faire la guerre.

Il ne livre pas de grandes batailles mais fait céder ses adversaires pardes incursions rapides et convergentes, menées par une armée d'hommes libres convoqués chaque été et par deschefs qu'il sait choisir (tels Roland ou Guillaume de Toulouse).

Ses conquêtes, faites dans trois directions principales,sont donc assez lentes mais en même temps qu'il annexe de nouvelles provinces, il les christianise et les civilise.Au sud-est, il intervient en Italie, où il bat, en 774, à Pavie, Didier, roi des Lombards, qui lui livre son royaume.Charles se fait couronner roi d'Italie.

Au sud-ouest, il intervient en Espagne, où règnent les musulmans, puissantsmais divisés ; le Franc en profite et, après de cuisants revers comme celui de Roncevaux, en 778, il réussit às'emparer de `Barcelone (en 801) et crée une marche d'Espagne, de la Catalogne à la Navarre.

A l'est, enfin, ilagrandit son royaume en intervenant d'abord contre les Saxons ; il ne lui faut pas moins de trente ans (772-803)pour venir à bout de ces païens pillards qui, après chaque campagne franque, se révoltent derrière leur chef,Widuking.

Finalement ce dernier se soumet.

En même temps, Charlemagne guerroie en Bavière contre le ducTassilon, allié aux Avars ; il réussit, en 788, à s'emparer du rebelle.

Enfin, les Avars eux-mêmes, qui razziaient laBavière, sont soumis en 796 et toute la Germanie est ainsi annexée et convertie.

Vers 800, le royaume de Pépinétait considérablement étendu : restait à Charlemagne à être couronné empereur et à organiser son empire. Charlemagne s'est imposé à tout l'Occident dont il est devenu le plus puissant souverain en même temps quel'arbitre.

Aussi son entourage pense-t-il que le moment est venu de restaurer à son profit l'Empire chrétiend'Occident, vacant depuis 476.

A l'appel du pape Léon III, Charlemagne va à Rome et, au cours de la messe de Noëlde l'an 800, en la basilique Saint-Pierre, le souverain pontife pose sur sa tête la couronne impériale.

Il fallut encoredeux ans pour que le nouvel empereur fût reconnu par son homologue byzantin, qui se considérait jusque-là commele seul héritier de l'Empire romainDès lors Charlemagne peut organiser son empire.

Et il le fait avec une autorité directe car, s'il gouverne avec lesconseils et l'aide de son entourage, il entend prendre les décisions lui-même, garder pour lui seul l'initiative des lois— ou capitulaires — qu'il promulgue.

L'Empire est divisé en comtés (plus de deux cents) à la tête desquels il placedes comtes choisis avec habileté parmi les membres de sa famille ou des familles du palais.

Ces comtes sont aidésdans leurs tâches administratives, judiciaires, militaires et fiscales par des vicomtes et surveillés par les célèbresmissi dominici, envoyés dans les provinces par l'empereur.

Tous les hommes libres du royaume (car il existe desesclaves) prêtent serment à Charles par l'intermédiaire de ses représentants (c'est la recommandatio), ce quiaccentue leur rôle, d'autant qu'ils sont de grands et riches propriétaires terriens.

Ces rapports d'homme à homme,qui préfigurent la vassalité, permettent à Charlemagne de contrôler ses sujets, mais risquent de développerl'indépendance des grands seigneurs.

Enfin, le nombre insuffisant du personnel dont dispose Charles (3 000 hommes?) rend bien difficiles la levée des armées et des ressources ainsi que l'exercice de la justice.La vie économique est l'objet des soins tatillons de l'empereur, qui développe l'agriculture : l'étendue des domaines(villas) s'accroît et les abbayes où les nobles qui les possèdent les font cultiver par des esclaves.

Partout, la petitepolyculture associée à l'élevage est de règle, avec des rendements très faibles, dus à un outillage très primitif et aupoids des intempéries qui laissent peser sur la population la menace de famines.

Pourtant, les échanges sedéveloppent grâce à une réforme des poids et mesures et à l'existence d'une monnaie saine, stable, que Charless'efforce de rendre unique.

L'économie néanmoins n'est guère bouleversée et le pays reste rural, les villes, peunombreuses et peu peuplées, ne se développant que le long des fleuves. Couronné empereur en l'an 800 par le pape, Charlemagne est depuis très longtemps attaché à l'Eglise et cetteliaison entre les pouvoirs spirituel et temporel, qui se manifeste à tous les niveaux (alliance du pape et del'empereur, du comte et de l'évêque), est un trait fondamental de l'empire carolingien : l'obéissance et la fidélité àDieu et au souverain sont indissolublement liées dans l'esprit des hommes de cette époque.

Ni l'Eglise ni l'Empire nesouffrent de cette interpénétration : la politique ecclésiastique de Charlemagne reçoit l'approbation de tous.

Commeson père Pépin le Bref, l'empereur se préoccupe d'abord de remédier aux spoliations que Charles Martel a fait subir àl'Eglise franque ; pour cela, il sauvegarde les propriétés ecclésiastiques, accorde aux églises épiscopales desdiplômes d'immunité et aux évêques le droit d'avoir des vassaux.

Il restaure aussi la hiérarchie épiscopale eninstituant un corps de vingt-deux archevêques.

Titulaires d'une «métropole», qui regroupe plusieurs évêchés, ilssont choisis par l'empereur mais reçoivent l'investiture du pape (qui leur donne le pallium).

Les avantages et lesprivilèges dont Charlemagne les comble les hausse au plus haut rang des dignitaires de l'empire et ils deviennentainsi les fidèles auxiliaires du souverain.Nul ne trouve à redire à cette alliance du spirituel et du temporel tant elle s'exerce dans l'intérêt de l'ordre, de laculture et du bien commun.

Charlemagne exige aussi que ses sujets soient de bons catholiques, respectueux descommandements de l'Eglise et de leurs prêtres, desquels il requiert une conduite correcte et un minimumd'instruction.

Mais il ne se contente pas de contrôler ainsi la hiérarchie ecclésiastique, il intervient dans lesquestions dogmatiques : il soutient ainsi lés thèses de l'Eglise des Gaules sur une dévotion modérée aux images, se. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles