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Chapitres 52, 53, 57 du GARGANTUA DE RABELAIS

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Chapitres 52, 53, 57 du GARGANTUA DE RABELAIS Ce document contient 1612 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Chapitres 52, 53, 57 du GARGANTUA DE RABELAIS COMPRÉHENSION 1.

Au chapitre 52, c'est Gargantua qui dicte les règles de l'abbaye.

Thélèmen'est pas créé selon le caprice et les rancunes d'un moine qui veut instituer "sa religion " (couvent) " au contraire de toutes les autres ", mais selon laconception généreuse d'un humaniste.2.

Pas de clôture, d'horloge, d'horaires fixes, point de voeux perpétuels dechasteté, d'obéissance, de pauvreté, pas de séparation des sexes.

Lesthélémites peuvent se marier, être riches et vivre librement.

Lois, statuts etrègles exigent une soumission à des cadres arbitraires contraires au bon senset au plein épanouissement de l'individu.

Les contraintes du couventencouragent l'envie, les récriminations et les complots.

Et le recrutement desthélémites se fait parmi une élite.

L'abbaye n'est pas faite pour accueillir lesgêneurs dont les familles veulent se débarrasser.3.

Frère Jean et Gargantua sont absents du chapitre 57.

Frère Jean est letrait d'union qui rattache à ce roman complexe le tableau d'une sociétéidéale, éprise de tous les raffinements, vivant dans un cadre luxueux, mais ilserait et se sentirait déplacé au milieu des thélémites.

Gargantua, héritier duroyaume qu'il doit administrer, après avoir fondé l'abbaye, n'a plus rien à y faire.4.

Le sens de la formule a été interprété très diversement.

On y a vu le manifeste du naturalisme et de l'optimismerabelaisiens, qui supposent l'homme spontanément bon si on ne le contraint pas, un acte de foi dans l'excellence dela nature humaine : Rabelais a pu tenir Thélème pour une chimère, mais non les principes sur lesquels il la fondait.On a jugé cette foi dans l'homme incompatible avec la religion révélée, et on en a fait une condamnation dufanatisme et une preuve de l'incroyance de Rabelais.

Cependant, Thélème est ouverte aux évangélistes et semblebien consacrée à fonder " la foi profonde, l'évangélisme ".

Or il y a antagonisme entre l'idéal moral et religieux desévangé-listes et celui de Rabelais tel qu'il se reflète dans son livre.

Comment ceux-là auraient-ils franchi sanshésitation le seuil de cette abbaye qui portait pour règle unique : " Fais ce que voudras ' ? Qu'eussent-ils pensé decette existence d'épicuriens, à laquelle on conviait la communauté ? Quel que soit le point de vue adopté, on nepeut nier que " la règle " ne s'adresse qu'à une élite (" gens libères, bien nés ") [instruits], élite de la naissance, dela fortune, soustraite aux servitudes d'un métier, aristocratie intellectuelle aussi, puisque les thélémites sont tous "bien instruits (nous avons vu au chapitre 21 les résultats néfastes d'une vicieuse éducation sur un être bien doué),conversants en compagnies honnêtes ", c'est-à-dire que cette société est préservée de toute contagion des êtresmalsains qui pourraient nuire à son équilibre.En dépit de toutes les limitations que ces précisions apportent à la formule, elle implique une confiance généreusedans les possibilités humaines.

Elle s'adresse à une élite sociale et intellectuelle mais cette élite représente l'idéalauquel doivent tendre tous les hommes.5.

Du bon usage de la liberté.

À Thélème, personne ne fait mauvais usage de sa liberté : la liberté individuelle nemène pas à l'anarchie.

La surprenante unanimité qui y règne tient à une louable émulation : elle est la conséquencede cet " instinct et aiguillon " que l'absence de contrainte laisse pleinement agir.

Cette confiance en la nature del'homme a paru évidemment peu chrétienne : elle semble ignorer le péché originel et ne fait pas mention de lanécessité de la grâce divine.

Elle se trouve d'ailleurs en contradiction avec certaines affirmations de Grandgousier,conformes à la doctrine évangélique (ainsi, au chapitre 29, le roi explique l'attitude de Picrochole en disant que Dieul'a laissé " au gouvernail de son franc arbitre et propre sens, qui ne peut être que méchant si, par grâce divine, n'estcontinuellement guidé ").

Sans doute Rabelais s'est-il moins soucié, dans ce chapitre, de définir un idéal religieuxqu'un idéal intellectuel, esthétique et mondain.

Esprit d'émulation, ou esprit d'imitation ? La vie de cette sociétéchoisie s'écoule dans la bonne humeur et l'allégresse.

Tous sont d'accord pour se livrer aux mêmes occupations, quisont à vrai dire des divertissements (" Buvons ...

", " Jouons ...

", " Allons à l'ébat ...

").

Et le passage s'achève surun tableau souriant, inspiré par la réalité aristocratique du temps.6.

La vie des thélémites : jeunes, beaux, bien formés, les thélémites mènent la vie des seigneurs cultivés de laRenaissance, sans aucun rapport avec la vie monastique.

Leurs plaisirs laissent entrevoir bien des survivancesmédiévales ; la chasse notamment reste une des distractions principales de cette société, qui pratique aussi lamusique.

Les plaisirs de l'esprit sont rapidement énumérés : les thélémites savent " lire " et " écrire " (ce n'était pasle fait de tous les seigneurs du XVIe siècle !) et, mieux encore, " parler de cinq à six langages " et " composer ", envers ou en prose, seul élément de leur culture qui évoque l'humanisme.Le programme d'études de Gargantua était certes infiniment plus chargé, et les principes qui réglaient son éducationsemblent oubliés.

On entre à Thélème, il est vrai, après avoir été formé par un précepteur comme Ponocratès.

Maisla vie de loisirs des thélémites est celle d'une féodalité idéaliste et idéalisée.

Les qualités que manifestent leshommes sont celles de " chevaliers tant preux, tant galants " ; celles des dames restent très féminines : elles sont "doctes [...] à tout acte mulièbre honnête et libre ").

Elles évoquent les " séjours des dames " courtois, où ladélicatesse, l'élégance, l'habileté manuelle sont de mise.

Rabelais s'écarte délibérément de la tradition gauloise, oùl'amour et la femme sont objets de mépris et matière à plaisanterie.

L'idéal conjugal qu'il propose est plein denoblesse (" dévotion " et " amitié " unissent les jeunes gens, et s'épanouissent mieux encore dans le " mariage ') etle texte s'achève comme un conte de fées (" d'autant s'ente aimaient-ils à la fin de leurs jours ").7.

La portée du chapitre : il serait vain de chercher dans l'utopie de Thélème le dernier mot de la philosophie de. »

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