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Chapitre 1 - Incipit de Thérèse Raquin. Ligne 1 à 23 « toute couturée de cicatrices »

Publié le 15/05/2020

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« Chapitre 1 - Incipit de Thérèse Raquin.

Ligne 1 à 23 « toute couturée de cicatrices ». Introduction : Zola est un auteur naturaliste né en 1840 et mort en 1902.

Thérèse Raquin, publié en 1867, est l’œuvre qui le rendra célèbre.

Nous allonstraiter l’incipit du roman en nous demandant les caractéristiques de ce début de roman.Plan :I- Un incipit réalisteA- Une situation géographique préciseB- La création d’une atmosphèreII- Une perception subjective des lieuxA- Une vision subjectiveB- Le champ lexical de la mortIII- La fonction symbolique de l’extrait I- Un incipit réalisteA- Une situation géographique précise Dans l’extrait, on peut remarquer que la description prend une fonction référentielle voire documentaire.

La technique descriptive de l’écrivain rappelle cellede Balzac, c'est-à-dire qu’il s’agit de faire découvrir aux lecteurs, le plus précisément possible, le lieu principal de l’action.

Dans le texte, la situationgéographique est extrêmement précise puisqu’on trouve un parcours avec trois noms de rues qui sont existantes.

De ce fait, Zola établit une certaineconnivence avec le lecteur qui est supposé habiter Paris et donc connaître les lieux « lorsqu’on vient des quais » (ligne 1).

Le narrateur décrit le passage enétant placé visiblement à l’entrée donc avec une vue en perspective.

L’auteur utilise le présent avec une fonction atemporelle et met en évidence que ceslieux existant toujours.

Bien que l’histoire soit par la suite raconter au passé.

L’incipit sert, comme dans tous les romans réalistes, à ancrer l’histoire dans leréel.

Ici, la précision est telle qu’elle devient presque documentaire.

L’auteur multiplie les indications qui guident le regard.

On trouve, par exemple, «aubout de» (ligne 1), «à gauche » (ligne 10), « à droite » (ligne 16), « au dessus » (ligne 21).

On peut voir également que l’on assiste à un rétrécissementprogressif entre le premier paragraphe qui nous présente un lieu ouvert « les quais de la Seine » et le quatrième paragraphe qui ferme totalement l’espacepuisqu’il évoque une boîte.

De ce fait, l’auteur va créer une atmosphère particulière.B- La création d’une atmosphèreLe passage est un endroit particulièrement étouffant.

Le narrateur donne l’impression d’un endroit complètement fermé puisqu’il n’est ouvert que sur un côté.Il aboutit en effet à une autre rue «la rue de Seine » (ligne 2).

Il est aussi fermé au dessus par un vitre à la ligne 4 mais on nous précise qu’il ne laisse pasvraiment passé la lumière parce qu’il est « noir de crasse » (ligne 5).

Le narrateur insiste sur son étroitesse (ligne 2) et son obscurité.

Il donne alorsl’impression qu’il n’y a ni air, ni lumière.

Dans les deuxièmes et troisièmes paragraphes, le narrateur décrit les boutiques qui bordent les deux côtés dupassage.

Il insiste également sur l’étroitesse et l’obscurité à la ligne 10.

Dans le quatrième paragraphe, l’espace se rétrécit encore.

On nous parled’armoires étroites à la ligne 10, à tel point que, curieusement, l’auteur utilise une image étrange à travers l’emploi d’un verbe « établir » (ligne 19).

On finitd’ailleurs dans ce paragraphe par faire allusion à un élément encore plus petit, une boîte (ligne 20).Toutefois, l’écrivain introduit dans la description quelques imprécisions dans l’utilisation de certaines expressions avec à la ligne 2 « une sorte de corridor »à travers des adjectifs à la ligne 1, des comparaisons « caveaux ».

Il donne alors l’impression d’une vision plus subjective et en même temps de défaillancede la mémoire comme, par exemple, lorsqu’il dira « il y a quelques années », puisqu’il revient en arrière comme le montre la ligne 18 « depuis 20 ans ».Transition : Bien que Zola soit un écrivain réaliste et qu’il nous présente des lieux précis et connus, sa description comporte cependant une grande part desubjectivité. II- Une perception subjective des lieuxA- Une vision subjectiveLe narrateur n’est pas tout à fait absent de la description.

Dès la première ligne, il guide les impressions que doit ressentir le lecteur.

Celui-ci peuts’identifier, en effet, à un personnage qui se promènerait dans les rues parisiennes.

Il est désigné, aux lignes 1 et 2, par le pronom indéfini «on » qui seraentreprit ensuite dans l’ensemble du chapitre 1.

(Toutefois, la focalisation n’est pas vraiment interne dans l’ensemble du chapitre.

Elle serait plutôtomnisciente.

Par exemple, si l’on considère le second paragraphe.

Il y est fait allusion au jour d’été et au jour d’hiver (ligne 7).

De même, on considèrel’action a plusieurs moments de la journée).Le narrateur utilise, largement, le champ lexical de l’ombre et de la lumière.

Il met en valeur des oppositions qui structurent le texte.

Il donne ainsi unaspect sordide au passage.

Par exemple, le vitrage (ligne 4), qui devrait laisser passer la lumière, est noir de crasse.

On fait allusion, à la ligne 7, aux vitressales.

Les couleurs sont toujours qualifiées péjorativement par le suffixe « -âtre » : à la ligne 6 « blanchâtre », ligne 13 « verdâtre ».

Elles sont tristes à laligne 12.

Nous avons donc l’impression que la lumière subit, en ce lieu, une dégradation.

Même quand elle devrait être positive ; elle est connotéenégativement.

Par exemple, à la ligne 6, l’auteur évoque l’été mais il parle du lourd soleil qui brûle.

Toutes les allusions à la lumière sont aussi négativescomme à la ligne 8 « les dalles gluantes »., donnent une impression de répulsion que n’aurait pas donné l’adjectif luisante.

De même lorsqu’il évoque lesbijoux à la ligne 19 sans aucune brillance.C- Le champ lexical de la mortLes impressions désagréables sont encore amplifiées par un champ lexical omniprésent, celui de la mort.

D’abord la description du passage, long et étroit,limité au fond par une muraille et couvert par un vitrage noir suggère qu’il est comme enfouit et qu’il s’agit d’un cercueil.

On trouve des références fréquentesà la mort notamment dans le troisième paragraphe avec la comparaison aux lignes 10 et 11, l’ombre à la ligne 12, les ténèbres et les trous lugubres à laligne 14.

On peut aussi observer que les habitants sont aussi observés que les habitants sont aussi assimilés à des choses qui sont posés là pourl’éternité.

Par exemple, dans l’énumération de la ligne 11 qui mêle les hommes et les objets.

A la ligne 19, la marchande de bijoux est établit dans unearmoire et les objets qu’elle vend font penser à des cercueils capitonnés.

Le lieu décrit, prend à certains moments des connotations fantastiques avec à laligne 15 des formes bizarres qui s’agitent.Transition : Les fonctions esthétiques et poétiques du texte amènent naturellement à la fonction symbolique de l’incipit. III- La fonction symbolique de l’extraitA travers cet incipit, Zola aborde des thèmes qu’il va développer dans son œuvre et donc il orient notre lecture.

D’abord dans sa description, il utilise destechniques propres aux peintres notamment dans l’emploi des couleurs et des jeux de lumière.

Or, l’un des personnages principaux, Laurent, sera peintre etlouera un atelier à la fin de l’œuvre.

Un tableau (le portrait de Camille) occupera une place importante dans le roman.De même, l’éclairage particulier sera retrouvé dans les chapitres 12 et 13 lorsque Laurent parcourt la morgue à la recherche du cadavre.Enfin, les allusions à la mort induisent immédiatement chez le lecteur le pessimisme de l’intrigue.

De même, cette idée d’enfermement va être retrouvéedans l’ensemble de l’œuvre puisque presque tous les lieux sont fermés. Conclusion : Cette description en apparence objective est référentielle oriente en fait le lecteur en lui procurant une impression du malaise.

Elle se révèleen réalité subjective puisqu’elle relève à certains moments du fantastique en créant une atmosphère étrange et morbide.

La description joue un rôleprémonitoire et symbolique.

En suggérant que le roman se terminera d’une manière tragique par la mort d’un protagoniste.. »

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