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CHAN DU SUD, CHAN DU NORD

Publié le 16/06/2020

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« Quand on «comprend» qu'il n'y a pas de réponse formulable à une question formulée, on a saisi bien plus que ce qu'on croyait demander. C'est pourquoi les maîtres chan ne refusent pas tant de « répondre » à une question que d'essayer de provoquer l'illumination chez le questionneur, soit en lui «répondant» à côté de la question, soit en restant silencieux, soit en éructant (khaat), soit en le frappant, soit en le chassant, tous procédés qui en déstabilisant le questionneur sont de force à lui faire accomplir ce saut dans le ' vide où l'homme se défixe, s'évide et entre en illumination. Encore faut-il évidemment que le questionneur soit déjà quelque peu «à point», quoique cela ne soit pas du tout une condition sine qua non, « le fond du tonneau» peut subitement céder et évider d'un coup l'esprit le moins préparé à ce qui lui arrive. Mais le résultat, si tant est qu'on peut parler de résultat, d'une telle illumination soudaine est qu'au fond rien n'est apparemment changé, sauf qu'il n'y a plus de «comme» : la montagne est une montagne, la rivière est une rivière. Tandis qu'avant l'illumination, du fait même de l'esprit quêtant et discriminant, on voyait la montagnecomme montagne, la rivièrecomme rivière. L'illuminé continue à voir la montagne, la rivière, à manger, à dormir, à s'habiller, couper du bois, mais étant passé une fois pour toutes de l'illusion à l'illumination, il n'attache aucune importance discriminante à ce qu'il fait, car il jouit de l'imperdable sérénité de qui n'est plus piégé par ce qu'il voit, entend, fait ou dit. C'est par l'esprit, par l'activité de celui-ci dans sa «mentalité», que les choses prennent de l'importance et qu'on s'attache aux fruits de ses actes. Or, qui a vidé son esprit de cette activité illusoire et productrice de karma, qui,,d'une certaine façon, pense donc sans pen ...»

« CHAN DU SUD, CHAN DU NORD A la mor� du 5e patriarche, deux de ses disciples se séparèrent et fondèrent deux écoles rivales.

L'une, l'école «gradualiste» (dans le Nord), selon laquelle l'illumination s'obtient graduellement à la suite d'un long apprentissage et de beaucoup d'exer­ cices.

L'autre, l'école « subitiste » ( dans le Sud), selon laquelle l'illumination s'obtient d'un coup, de la même façon qu'on franchit un fossé, d'un bond ou pas du tout.

C'est finalement l'école subitiste qui l'emporta et, dès lors, le chef de celle-ci, Huineng (638-713), moine cantonnais, c'est dire un« demi-Barbare», fut com pté comme le 6e patriarche.

Rien de plus réjouissant que ce chan subitiste qui rejette tout acte pieux, tout discours explicatif, tout texte canonique, toute étude, car tout cela, produit du karma, ne nous libère aucunement.

Au fond, pour le chan, !'Oc�]RH6 Sentier de Boud­ dha est un enseignement tout juste bon pour « arrêter les cris des enfants», pour produire quelque effet « heureux » transitoire, mais qui ne saurait nous rap­ procher d'un pouce du seul but à atteindre: l'extinc­ tion du karma, l'illumination.

Formules abruptes qu'il n'est pas « simple » de com­ prendre et qui ont un «je ne sais quoi» de taoïste bien plus que de proprement bouddhique.

Car il s'agit para­ doxalement de « tuer le Bouddha», intérieur comme extérieur, en tant que ce «nom» même fait obstacle à l'illumination, comme si, paraphrasant Laozi, se pou­ vait dire : 1 'éveil qu'on peut nommer n'est pas l'éveil, le bouddha qu'on peut nommer n'est pas le bouddha.. »

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