CFTC

« 1 / 2 CFTC 1 Le 7 novembre 1964, le congrès extraordinaire de la CFTC (Confédération française des Travailleurs chrétiens) se prononce par 19198 mandats contre 6 051 pour l'aban­ don dans ses statuts de la référence à la morale sociale c~rétienne.

Elle devient la Confédération frança: se démo­ cratique du Travail (CFDT).

Le bureau syndical, mis en minorité, se réunit le soir même et, refusant de s'incliner, décide de maintenir la CFTC.

2 Fondée en 1919, la CFTC est issue du mouvement syndical chrétien représenté depuis 1887 par le Syndicat des employés du commerce et de l'industrie.

Dissoute par le gouvernement de Vichy en 1940, elle se reconstitue aisément après la Libération et progresse rapidement dans tous les secteurs grâce à une modification de Gtatuts (décidée à l' unanimité au congrès de 1947) qui remplace la référence aux encycliques (Rerum Novarum, plus parti­ culièrement) par la référence à la morale sociale chré­ tienne .

Cet élargissement de la doctrine accélère la forma­ tion au sein de la CFTC d'une tendance de gauche favo­ rable à la « déconfessionnalisation » et à la politisation de la centrale dans le sens d'un socialisme démocratique.

Entre les représentants de cette tendance et le bureau syndical éclate en 1964 une crise qui aboutit à la aclsslon de la CFTC en deux syndicats distincts : CFDT et CFTC (maintenue).

3 La CFTC (maintenue), dont Jacques Tessier devient le secrétaire général, éprouve quelques difficultés à se faire reconnaître.

Elle obtient finalement gain de cause auprès de la Cour d'appel de Paris qui la fait figurer au nombre des syndicats dans son arrêt du 21 juin 1966 et annule les décisions du Congrès extraordinaire de novembre 1964.

Reconstituée autour du bastion de la Fédération des mineurs, la CFTC regagne peu à peu tous les secteurs : métallurgie, chimie, employés de commerce, etc.

Certains travailleurs nouvellement syndiqués ou transfuges de la 2 / 2. »