Databac

censure.

Publié le 07/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : censure.. Ce document contient 825 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Encyclopédie
censure. n.f., intervention de l'autorité politique, militaire ou religieuse pour empêcher la
diffusion de certaines informations, de certaines opinions ou de certains spectacles.

Histoire de la censure.
Tributaires des valeurs et de l'éthique de l'État censeur, les ouvrages censurés dressèrent
de tout temps un précieux tableau des tabous et interdits. C'est après l'invention de
l'imprimerie, quand fut instauré le contrôle des écrits avant leur parution, que l'on put à bon
escient parler de censure. Néanmoins, la censure après diffusion fut utilisée dès l'Antiquité :
ainsi à Athènes, au Ve siècle avant J.-C., Protagoras fut-il poursuivi pour impiété par
l'Aréopage, et à Rome la loi de majesté permettant aux empereurs de se défaire des
auteurs d'écrits séditieux fut mise en vigueur par Auguste. Cette répression s'accrut après
le triomphe du christianisme : sous Théodose, l'hérésie devint crime contre l'État.
En France, la censure fut d'abord confiée à l'université de Paris, dont l'action censoriale
se réduisit progressivement aux seuls écrits religieux ; par une ordonnance de 1629,
Richelieu en organisa l'institution, chargeant le chancelier et le garde des Sceaux de faire
examiner tous les ouvrages destinés à l'impression avant de leur accorder l'autorisation de
paraître (le privilège du roi). En 1742 fut créé le corps des soixante-dix-neuf censeurs
royaux. Pour contourner leurs foudres, les auteurs se faisaient éditer à Amsterdam, La
Haye ou Londres, ou déguisaient leurs attaques, comme Voltaire qui fit jouer en 1742 le
Fanatisme ou Mahomet le Prophète, satire contre les dévôts. Malgré ce subterfuge, la
pièce fut interdite après la troisième représentation.
Réclamée en 1789 par les cahiers de doléances lors de la convocation des États
généraux, la liberté d'expression fut inscrite dans la Déclaration des droits de l'homme et
reprise par les Constitutions de 1791 et 1793. Rétablie par Napoléon avec le décret du
5 février 1810, réorganisée par Louis XVIII, la censure provoqua un tel mécontentement
que Napoléon la supprima à nouveau à son retour de l'île d'Elbe en 1815 ; elle fut ensuite
rétablie en 1820 et 1824 et de 1827 à 1830, puis supprimée par la monarchie de Juillet,
qui la remplaça toutefois par diverses mesures équivalant à une censure non avouée. La
liberté de la presse et la parution de journaux sans autorisation préalable, établies par la loi
du 22 juillet 1881, sont encore en vigueur ; la censure théâtrale, supprimée en 1870 puis
immédiatement rétablie, fut abolie en 1906.

La censure cinématographique.
Au cinéma, la censure trouva de multiples raisons d'entraver, d'orienter ou d'interdire la
création au nom de la religion, de la morale, de la politique, etc. En Union soviétique, par
exemple, les personnages historiques tombés en disgrâce disparaissaient de l'évocation
des événements où ils avaient pourtant joué un rôle : Trotski était absent des films sur la
révolution de 1917. En Inde, où la représentation du baiser n'est pas admise, les passages
incriminés étaient grossièrement cachés sur le film même par un enduit noir qui, souvent,
se décollait au fil des projections, à la grande joie du public. Aux États-Unis, sous le code
Hays, du nom de celui qui imposa aux producteurs une autocensure très moralisatrice,
l'image ne devait pas montrer un couple, même marié, dans un grand lit, d'où la
prolifération de lits jumeaux, séparés - on n'est jamais trop prudent - par une table de
nuit. De même, l'avortement étant un mot et un acte tabous, il fallait trouver des
substituts : le plus souvent, la « coupable « se jetait dans un escalier comme dans Autant
en emporte le vent (1939) et Péché mortel (1945). En France, le Cuirassé Potemkine

(1925) fut longtemps interdit pour motifs politiques. La Grande Illusion, entre sa réalisation
(1936) et sa diffusion libre (1958), fut interdite ou mutilée cinq fois du fait de son sujet (le
pacifisme) et des interprétations qu'on en fit avant, pendant et après la guerre.
La censure s'est très vite exercée à travers un organisme d'État, avec le souci, dans
certains cas, de garder la haute main sur l'expression par l'image, mais aussi afin d'éviter
les abus ou les incohérences et d'unifier les décisions. En France, avec l'évolution des
moeurs et des mentalités, les termes se sont adoucis : une « commission de contrôle «
procède depuis 1990 à une « classification « des films qui doivent obligatoirement lui être
présentés pour obtenir un visa d'exploitation. Elle peut conseiller de restreindre la diffusion :
interdiction aux moins de 12, 16, 18 ans (avec le label X pour violence ou pornographie)
et, rarement, interdiction totale. En dernier ressort, le ministre de la Culture tranche. La
censure peut être aussi le fait d'un groupe de pression. En 1988, une minorité active tenta
d'intimider le public potentiel et d'empêcher la diffusion du film de Martin Scorsese, la
Dernière Tentation du Christ , qui avait pourtant été acceptée par les institutions de
contrôle.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
autodafé
bande dessinée - Censure et censeurs
caricature
champ - 3.SOCIOLOGIE
érotisme
hérésie
imprimatur
Index
Inquisition
Liste noire
livre
mime
presse - Les lois sur la presse
Saint-Sacrement
Septembre 1835 (lois de)
Les médias
Desgraupes Pierre

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles