Céline

« Le médedn Destouches L ouis, Ferdinand, Auguste Destouches est né en 1894 à Courbevoie.

Issu d'un milieu mo­ deste, il devient apprenti dès l'âge de quinze ans dans une maison de tissu qu'il fréquentera pendant sept mois.

Jusqu'en 1920, date à laquelle il en­ tame ses études de médecine, Louis­ Ferdinand Destouches multiplie ses apprentissages.

Il accomplit toutes sortes de petits métiers avant de se consacrer définitivement à sa voca­ tion médicale.

En 1924, il choisit pour sujet de sa thèse de doctorat en médecine La Vie et l'œuvre de Philippe-Ignace Semmelweis, qui sera publiée en 1936 par Denoël.

Certains critiques ont vu dans ce condensé des épreuves d'un martyr de la gynécologie la base de toute l' œu vre célinienne.

Le point de vue est peut-être un peu exa­ géré, mais il n'en de­ meure pas moins vrai que l'expérience mé­ dicale a joué un rôle prépondérant dans la vie et dans l' œuvre de l'auteur.

Pour avoir exercé sa profession dans les milieux les plus démunis, Céline a pu observer de près la misère humaine.

Il en a fait son thème fa­ vori tout au long de sa carrière d'écrivain, cherchant peut-être ainsi à justifier ses nombreux cris d'horreur et de désespoir.

Un écrivain d ans la guerre C omme tous les individus de sa génération, Céline a été forte­ ment marqué par les deux conflits mondiaux.

Blessé d'une balle au bras droit en octobre 1914, lors d'une mission sur le territoire belge, le ma­ réchal des logis Louis-Ferdinand Céline en grande tenue de maréchal des logis en mai 1914 Céline en 1933 Avant la Seconde Guerre mondiale, Céline se fit d'abord connaître pour son talent d'écrivain.

Plus tard, ce fut surtout son antisémitisme qui fit parler de lui.

Ses prises de position pendant la guerre et la publication de trois pamphlets, Bagatelles pour un massacre (1937), L'École des cadavres (1938) et Les Beaux Draps (1941), lui valent un mandat d'arrêt, lancé le 19 avril 1945 sous l'inculpation de trahison.

En décembre de la même année, il e st finalement arrêté à Copenhague et sera détenu pendant quatorze mois.

On constate chez Céline une sorte de mépris pour le contenu romanesque .

L'histoire ne l'intéresse que dans la seule mesure où elle autorise le développement d'un style et d'une émotion.

Au fond, peu lui importe tel ou tel événement.

Ce qu'il juge essentiel, c'est la manière dont cet événement est traduit.

La forme est donc prioritaire sur ce qu'elle contient.

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F ----- ---- Céline, un des plus grands écrivains de notre siècle, bouleverse les formes traditionnelles de l'écriture.

Destouches est réformé en 1915.

Durant ces quelques mois de combat, Céline s'est constitué de pénibles souvenirs, dont l'essentiel nous est conté dans Voyage au bout de la nuit (1932) et dans Casse-pipe (1950).

Son vocabulaire est emprunté à celui des tranchées et son langage s'inspire largement de l'oral populaire.

A l' oc­ casion de divers entretiens, l'auteur déclare faire œuvre de chroniqueur, et c'est d'ailleurs l'objectif qu'il vise dans des romans tels que Féerie pour une fois (1952), D'un château l'autre (1957) ou bien Nord (1960).

Dans ces puissants témoignages de la pé­ riode 1939-1945, la guerre est tou­ jours présente.

Elle revient sans cesse comme une obsession, comme une démangeaison constitutive non seu­ lement du récit mais aussi d'un style explosif et brutal.

La dimension autobiographique T oute l' œuvre célinienne présente une continuité qui fait penser au déroulement d'une seule et même histoire.

On découvre, en effet, sui­ vant la succession des romans, que. »