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Ce que l'on retrouve dans toutes les oeuvres de Chateaubriand, c'est toujours Chateaubriand lui-même. Mais ces confessions nous émeuvent parce qu'elles sont celles d'un poète et d'un artiste ?

Publié le 08/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Ce que l'on retrouve dans toutes les oeuvres de Chateaubriand, c'est toujours Chateaubriand lui-même. Mais ces confessions nous émeuvent parce qu'elles sont celles d'un poète et d'un artiste ?. Ce document contient 1420 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
- Outre ces textes, on aura intérêt à lire attentivement dans Itinéraire de Paris à Jérusalem le tableau d'Athènes au soleil levant. Introduction Un critique qui était aussi, un homme d'esprit disait: « Tous les ouvrages de M. de Chateaubriand sont des mémoires d'avant la tombe. » Il faut reconnaître en effet que peu d'écrivains ont mis autant d'eux-mêmes dans leurs écrits et l'on retrouve dans ses oeuvres, en même temps que l'évocation des lieux qu'il a connus et des vicissitudes de sa propre existence, des confidences sur sa vie morale. Mais ces confidences sont émouvantes par les échos profonds qu'elles éveillent dans notre sensibilité et la peinture de ces cadres s'ordonne en visions pittoresques. Ces confessions sont celles d'un poète et d'un artiste. I. Les confidences A. - LES CADRES. Ce voyageur nous emmène à sa suite dans tous les lieux où il a promené sa mélancolie.

« LES GRANDES LIGNES DU PLAN Le problème posé est le suivant : quelle est la part des confidences personnelles dans l'œuvre de Chateaubriand ? Quelle est la portéegénérale et humaine de ces confidences ? La citation vous indique donc les deux points que vous aurez successivement à traiter.Elle vous indique également en quoi consiste la portée générale de ces confidences.

Ce sont « celles d'un poète » : en d'autres termes,l'intérêt élargi qu'elles comportent vient des sentiments qu'elles expriment.

Ce sont « celles d'un artiste » : cet intérêt élargi vient aussides tableaux auxquels elle donne lieu.

Voilà les deux sous-parties du second point.Enfin, la citation vous suggère les sous-parties du premier point.

Ces sentiments, ces tableaux s'inspirent d'une expérience vécue.

Il estdonc naturel de rechercher symétriquement, dans les confidences de Chateaubriand, ce qui a trait aux lieux où s'est passée sonexistence, et ce qui se rapporte à ses propres états d'âme. LECTURES — Sur les événements et les cadres de la vie de Chateaubriand, consulter votre manuel d'Histoire littéraire.

— Pour ses états d'âme, lire René.

— Pour apprécier l'artiste, lire le Prologue d'Atala, et Le Génie du christianisme, Ire partie, livre V.

— Outre ces textes, onaura intérêt à lire attentivement dans Itinéraire de Paris à Jérusalem le tableau d'Athènes au soleil levant. IntroductionUn critique qui était aussi, un homme d'esprit disait: « Tous les ouvrages de M.

de Chateaubriand sont des mémoires d'avant la tombe.

»Il faut reconnaître en effet que peu d'écrivains ont mis autant d'eux-mêmes dans leurs écrits et l'on retrouve dans ses oeuvres, en mêmetemps que l'évocation des lieux qu'il a connus et des vicissitudes de sa propre existence, des confidences sur sa vie morale.

Mais cesconfidences sont émouvantes par les échos profonds qu'elles éveillent dans notre sensibilité et la peinture de ces cadres s'ordonne envisions pittoresques.

Ces confessions sont celles d'un poète et d'un artiste. I.

Les confidences A.

— LES CADRES. Ce voyageur nous emmène à sa suite dans tous les lieux où il a promené sa mélancolie.

Dans VEssai sur les révolutions comme dans Le Génie du christianisme il se plaît à nous décrire le spectacle de ces nuits qu'il a contemplées au cours de sonvoyage en Amérique.

Dans Atala, il donne également comme toile de fond aux aventures de ses héros les forêts et les fleuves duNouveau Monde.

Sans doute a-t-on pu prétendre qu'il n'a jamais descendu le Mississipi, dont il donne la description dans les premièrespages de ce roman.

II n'empêche que pour l'essentiel ces tableaux sont empruntés à des souvenirs vécus.

Dans Les Martyrs comme dansl'Itinéraire de Paris à Jérusalem figurent des esquisses de paysages qu'il a pris sur le vif, et le tableau d'Athènes au soleil levant seretrouve identique en ses grandes lignes dans l'un et Fautre ouvrage.

Mais plus encore, peut-être, il se plaît à évoquer le cadre où s'estpassée son inquiète adolescence.

L'épisode de Velléda a la Bretagne pour théâtre, et Le Génie du christianisme offre du printemps enBretagne une description qui est dans toutes les mémoires.

Chateaubriand lui-même déclare qu'il s'est attaché à voir les contrées où ilavait dessein de promener ses héros.

Voilà pourquoi il en présente de son propre aveu «des portraits ressemblants et non desdescriptions vagues et ambitieuses». B.

— LES ÉVÉNEMENTS. Les événements qu'il situe dans ces cadres sont souvent empruntés aux vicissitudes de sa propre existence.

Cela se conçoit sans doute de ses récits de voyages, et l'Itinéraire de Paris à Jérusalem est, pour l'essentiel, la transcription fidèle de soncarnet de route : René retrace des épisodes de sa vie d'adolescence et de jeunesse.

Tout au plus a-t-il, à l'occasion, interverti l'ordre desévénements, Gomme l'écrivain, le héros du récit a tour à tour connu la vie mondaine et la vie solitaire, mais tandis que Chateaubriand aquitté la solitude pour le monde, René a fait l'expérience du monde avant de chercher dans la solitude le réconfort de son âme meurtrie.Le Génie du christianisme retrace l'histoire de sa conversion.

Quant aux Mémoires d'outre-tombe, ils offrent une relation directe de sonexistence, généralement conforme à la vérité en dépit de quelques omissions préméditées et de quelques enjolivements.

Bref, c'est toutesa vie que l'on retrouve éparse à travers ses écrits. C.

— LES ÉTATS D'AME. Mais souvent on y retrouve aussi l'écho de sa vie morale.

Ses personnages sont à l'image de lui-même.

Le pessimisme d'Eudore dans Les Martyrs, ses perpétuelles inquiétudes reflètent les inquiétudes et le pessimisme profond de l'écrivain.Chactas, dans Atala, est pétri de cette mélancolie un peu amère où se complaît l'homme qui n'a cessé de « bailler sa vie ».

René, c'estChateaubriand tout entier, il est perpétuellement désenchanté du monde et de lui-même ; il va chercher sous des cieux inconnus etlointains une paix impossible à son cœur ; à l'infini de ses rêves, il compare sans cesse l'étroitesse des réalités contre lesquelles il seheurte.

Pour reprendre une phrase célèbre du Génie du christianisme, il «habite avec un cœur plein un monde vide, et sans avoir usé derien il est désabusé de tout ». II.

La portée générale de ces confidences A.

— LES SENTIMENTS. Pourtant ces confidences où reviennent inlassablement les mêmes thèmes ne laissent pas d'être émouvantes par leur portée générale.

Les sentiments que Chateaubriand y exprime — et notamment ce penchant à la tristesse qui constitue le fondmême de son caractère — sont aussi un trait commun à tous les hommes de sa génération.

Lui-même ne s'y est pas trompé : « Unefamille de Renés poètes et de Renés prosateurs a pullulé ; il n'a plus été question que de vents et d'orages, que de maux inconnus livrésaux orages et à la nuit.

Il n'y a pas de grimaud sortant du collège qui n'ait rêvé d'être le plus malheureux des hommes.

» Et l'on saitassez ce dont le grand courant romantique, de Lamartine à Vigny, lui est redevable.

Le trait enfin est commun à tous les hommes etchacun retrouve aux heures de détresse le « grand secret de mélancolie » qu'il s'est tant complu lui-même à redire.

Cette confessiongarde une valeur humaine. B.

— LES PEINTURES. Ce poète est un peintre, et, dans les paysages qu'il s'est attaché le plus souvent à nous décrire d'après nature, se révèlent les dons prestigieux de la couleur et du relief.

Il trouve des nuances de coloriste pour peindre par exemple les ailes de cescorneilles qui nichent autour de l'Acropole.

Il les montre « noires et lustrées », « glacées de rosé par les premiers reflets du jour ».

Il saitjouir des effets de contraste et oppose la mer et le Pirée blancs de lumière à la pourpre de la citadelle de Corinthe.

A chaque paysage, ilsait conférer sa note originale.

Dans la galerie de ses nuits, on n'en saurait trouver deux qui se ressemblent, il évoque tour à tour lesdécors paisibles et mélancoliques de la lande bretonne, l'aspect âpre, désolé et mystique de la Palestine, la grâce somptueuse del'Alhambra de Grenade ; sous le détail des notations précises, chaque tableau garde l'unité de sa note fondamentale. Conclusion Ainsi l'œuvre de Chateaubriand raconte avec une complaisance un peu indiscrète l'histoire de sa vie.

Elle nous livre les confidences de cecœur inquiet et tourmenté.

Mais plus encore que la confession d'un homme, il faut y savoir découvrir les dons prestigieux de l'artiste etl'écho des sentiments largements humains.

Selon le mot d'Émile Faguet, « il a compris toutes les beautés de tous les temps et de tousles mondes..., il a révélé à chacun de ses lecteurs les secrets de sa propre sensibilité ».

Telle est bien la marque du génie qui saitprésenter les fruits de son expérience individuelle et éphémère sous l'aspect de l'éternité.. »

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