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Caton d'Utique

Publié le 16/05/2020

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« Caton d'Utique Caton dit d'Utique, du nom de la ville où il se donna la mort, s'appelait Marcus Porcius Cato et il était l'arrière-petit-fils de Caton l'Ancien, le censeur, dont il hérita l'austérité, l'énergie, l'esprit sarcastique.

De lui, il garda le culte dupassé romain, préoccupé avant tout de maintenir les prérogatives du Sénat.

Mais, à la différence de son aïeul, il necraignait pas par sa profession de stoïcisme de se rattacher à la culture grecque.

Resté orphelin avec un frère etdeux sœurs, il fut élevé par le frère de sa mère, Livius Drusus, celui qui se fit le champion des Italiens réclamant lacité romaine.

Caton aurait, encore enfant, marqué sa désapprobation.

Il fut instruit par son pédagogue, un Grec,Sarpédon ; il fut mené par lui à quatorze ans, chez Sylla, alors dictateur et l'épouvanta en demandant pourquoi il nelui donnait pas une épée pour tuer le tyran. Nommé tout jeune quindécemvir, Caton revendiqua ce qui lui revenait du patrimoine familial et eut commecommensal le stoïcien Antipatros de Tyr, qui lui enseigna morale et politique.

Il ne s'entraîna pas moins àl'éloquence.

Il alliait charme et vigueur, bien différent des stoïciens confinés dans leur dialectique d'école.

Il ne futpas un doctrinaire borné et sa fidélité aux principes et sa conscience ne lui faisaient pas méconnaître les réalités.Son échec final ne doit pas le faire oublier.

Sa première intervention fut pour s'attaquer à des tribuns qui voulaientdéplacer une colonne, jugée par eux gênante, de la Basilique Porcia, monument dû à son aïeul. Après avoir pris part en 79 av.

JC à la guerre contre Spartacus comme volontaire, il fut élu tribun militaire, ayantscrupuleusement et seul observé la loi qui venait d'interdire le recours aux bons offices des nomencletores.

Par detelles attitudes, qui, dans une société corrompue, gardaient un grand prestige, Caton s'acquit l'autorité dont il necessa de jouir.

Il affectait la simplicité du philosophe, allant pieds nus.

Il aimait seulement se détendre dans lesentretiens d'un banquet, où, selon les médisants, il ne dédaignait pas le vin.

Il songea à épouser une Métella, femmedivorcée d'un Scipion, mais celui-ci la reprit et Caton se vengea en les poursuivant de vers à la manièred'Archiloque.

Il se maria alors avec une Attilia, fille de Serranus.

Il en eut deux enfants mais dut la répudier en raisonde son inconduite.

Il se remaria avec Marcia, fille de Philippus.

Il devait s'en séparer pour permettre à son ami,l'orateur Hortensius qui avait d'abord jeté son dévolu sur sa fille, de l'épouser.

Il la reprit quand elle fut devenueveuve et riche héritière de son mari, ce qui lui valut les critiques de César dans son Anticaton. Il servit en Macédoine comme tribun militaire (67 av.

JC) ; refusant d'aller autrement qu'à pied, il gagna le respect etl'amitié des soldats.

Il profita d'un congé pour aller trouver à Pergame le stoïcien Apollodore Cordylion et le persuaderde revenir avec lui.

Il entreprit en Asie un grand voyage d'études, où il montra une discrétion exceptionnelle à userde l'hospitalité réservée aux Romains de son rang.

Caton s'est toujours montré très soucieux des problèmes del'empire, particulièrement de ses implications morales, et c'est un des aspects les plus originaux de sa figured'homme d'État stoïcien. Sa questure ne fut pas moins exemplaire (65 av.

JC).

Il s'y prépara en étudiant toutes les lois qui la régissaient, sedonnant la formation technique qu'il jugeait nécessaire.

Par conscience de philosophe il s'initiait d'une manière toutemoderne à l'administration du grand État qu'était devenu l'empire, en particulier sous l'influence des monarchieshellénistiques.

Il put ainsi tenir les commis et les scribes de son service, prompts à abuser de l'inexpérience desjeunes élus.

Même sorti de charge, jour par jour il tint à rester au courant de l'état des finances.

Il se montra unsénateur modèle.

Sa première intervention notable fut le discours par lequel en 63 av.

JC il emporta au cours dudébat fameux, qui le mit aux prises avec César, la condamnation à mort des complices de Catilina.

Salluste oppose àcette occasion leurs deux portraits comme les deux plus grands hommes de leur temps.

Le discours de Caton est leseul de lui qui fut conservé grâce à l'usage de la sténographie introduit pour la première fois par Cicéron.

Caton serésolut à briguer le tribunat, quand il apprit la candidature de Métellus Nepos, ami de Pompée.

Tribun désigné,désireux de réprimer la corruption électorale, il poursuivit Murena, élu consul, défendu par Cicéron qui railla lasévérité stoïcienne de l'accusateur ; il répliqua en souriant par la boutade fameuse : "Nous avons un consul bienplaisant !" Tribun (62 av.

JC), Caton fit décider une distribution gratuite de blé au peuple, afin de le rapprocher du Sénat.

Ilcombattit un projet soutenu par Métellus Nepos rappelant Pompée d'Orient sous le prétexte de lutter contre Catilina.Après des combats de rue, Caton força Métellus à se réfugier auprès de Pompée.

Il l'emporta de même sur Memmiusqui voulait empêcher Lucullus de célébrer son triomphe.

Caton contenait les adversaires des conservateurs, mais enusant de leurs méthodes. Il refusa les avances de Pompée, revenu victorieux d'Asie et désireux d'obtenir la ratification de ses actes.

Ilprécipita la conclusion du premier triumvirat entre celui-ci, César, candidat au consulat, et Crassus.

Pompée épousala fille de César.

Au déferlement des ambitions, Caton ne sut opposer que son prestige auprès du Sénat et dupeuple.

Il mécontentait les chevaliers dont les mesures prises à son instigation contre les publicains lésaient lesintérêts.

Il agissait comme s'il eût été dans la République de Platon, non dans la cité de Romulus (Cicéron).

Catons'est trouvé toute sa vie devant le dilemme tragique d'avoir à sacrifier la fin aux moyens ou les moyens à la fin,condamné ou à l'infidélité à son idéal ou à l'impuissance. En 59 av.

JC, Caton appuya contre César la stérile résistance de l'autre consul, Bibulus, et ne put empêcher le voted'une loi agraire, à laquelle il ne put même refuser de prêter le serment que César fit exiger des sénateurs.

Cedernier le fit même arrêter un moment alors qu'il combattait une autre loi, distribuant les terres de l'ager publicus en. »

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