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Carlisme

Publié le 16/05/2020

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Mouvement politique espagnol qui a son origine dans la crise dynastique ouverte chez les Bourbons d'Espagne par la décision de Ferdinand VII, en 1830, d'abroger la loi salique afin d'assurer le trône à sa fille, Isabelle II. Le frère de Ferdinand VII, don Carlos, qui aurait dû lui succéder, refusa de reconnaître cette décision, et, à la mort de Ferdinand (1833), il contesta les droits de sa nièce et se fit proclamer roi par ses partisans, sous le nom de Charles V. L'agitation carliste a rempli toute l'histoire espagnole au XIXe s. Insurgés au nom de la légitimité dynastique, les carlistes exploitèrent le fanatisme catholique et l'aspiration des populations basques, navarraises et catalanes à une autonomie menacée par la politique centralisatrice des libéraux de Madrid. Le carlisme provoqua deux guerres civiles. La première guerre carliste (1834/39) sévit surtout dans le Pays basque, en Navarre, en Aragon et en Catalogne. Commandés par le colonel Zumalacarregui, les carlistes pratiquèrent surtout la tactique de la guérilla. Épuisés, ils signèrent la convention de Vergara (31 août 1839), qui leur accordait une large amnistie. La seconde guerre carliste (1873/76) commença à la faveur des troubles qui aboutirent à la proclamation de la Ire République espagnole. Les carlistes, beaucoup moins soutenus par le clergé qu'ils ne l'avaient été dans le premier conflit, furent également battus. Pourtant, le mouvement carliste ne disparut pas. Appelé « Communauté traditionaliste », il donna naissance, en 1918, au parti traditionaliste de Vazquez de Mella. Les carlistes combattaient la monarchie constitutionnelle des Bourbons et rêvaient à une monarchie théocratique, ressuscitant les structures de l'Espagne médiévale. Le bastion du mouvement restait la Navarre. Après la chute d'Alphonse XIII (1931), les carlistes luttèrent contre la politique laïque et anticléricale de la République. Dès 1932, ils commencèrent à acheter des armes et à s'entraîner pour la guerre civile dans les montagnes de Navarre. Leur chef pour la région, le comte de Rodezno, s'allia avec les généraux Mola et Sanjurjo, mais ne put obtenir d'eux une allégeance aux idéaux carlistes. En 1936, les carlistes prirent part au soulèvement nationaliste ; sous le nom de Requetes, ils comptèrent parmi les troupes d'élite de Franco, mais, en avr. 1937, celui-ci obligea la Communauté traditionaliste à rejoindre la Phalange dans le Mouvement national. La désignation par Franco du petit-fils d'Alphonse XIII, Juan Carlos de Bourbon, comme futur roi d'Espagne, fit renaître une opposition carliste, toujours favorable à de larges autonomies régionales.

« 1 / 2 26 octobre 1966 Série B-54 Fiche N• 1422 Carlisme 1.

La succession du général Franco pose .à l'Espagne un problème épineux et met en lumière l'Imbroglio monarchiste.

On prête au caudillo l'intention de restaurer la monarchie en 1968 au profit de Don Juan-Carlos (élevé en Espagne), fils du préten­ dant légitimiste exilé au Portugal, Don Juan, comte de Barcelone.

Don Juan est le fils cadet d'Alphonse Xlii en faveur de qui son frère ainé (sourd-muet), Don Jaime, duc de Ségovie, avait renoncé au trône (renonciation sur laquelle il est revenu en mai 1964).

2.

Cependant, depuis la mort de Ferdinand VIl (1833), qui avait aboli la loi salique pour laisser le trône à sa fille Isabelle Il, les traditionalistes (les carlistes), partisans du frère de Ferdinand VIl, Carlos (cc Charles V»), ne reconnaissaient pour souverains légitimes que les descendants mâles de ce Carlos.

Le dernier prétendant direct, Alphonse-Charles, est mort en 1936; mais la branche des Bourbon-Parme (descen­ dants du fils cadet de Philippe V), représentée aujourd'hui par le prince Xavier de Bourbon-Parme et son fils Hugues-Charles, est reconnue par la majorité des carlistes comme héritière des prétentions au trône d'Espagne.

Les prétentions de la branche légitimiste, depuis 1936, de représenter également le carlisme sont en général repoussées.

3.

Le refus des carlistes de reconnaître la lég{timité d'Isabelle Il provoqua deux guerres civiles (1833-1840 et 1872-1876) et les carlistes combattirent en grand nombre aux côtés de Franco pendant la dernière guerre civile sous les ordres de Xavier de Bourbon-Parme.

Leur réunion annuelle à Montejurra, le premier dimanche de mai, est autorisée malgré l'aspect ..

parti " du carlisme en reconnaissance de cette action.

Pourtant le prince Xavier a été exilé par Franco.

4.

Depuis l'origine, le carlisme s'oppose farouchement aux libéraux compromis par leur collaboration avec les Français sous Charles IV.

C'est un mouvement très catho­ lique et réactionnaire, profondément enraciné, qui a longtemps honni à la fois la démocratie et le gros capital, trouvant Franco trop libéral.

5.

Le rassemblement carliste de Montejurra, en 1966, a réuni 75 000 personnes.

Les carlistes sont le plus nombreux en Navarre, au Pays basque et en Catalogne.

L'éva­ luation de leur nombre total varie selon les sources de 300 000 à 3 millions.

Ils forment un groupe organisé et puissant.

En .1966, ils sont passés dans l'opposition (les étu­ diants carlistes ont fait front commun avec les socialistes et les démocrates chrétiens lors des incidents universitaires) et réclament la restitution des libertés syndicales et démocratiques.

Aussi le gouvernement restreint-il de plus en plus leur liberté d'action.

6.

Cette nouvelle attitude du carlisme correspond sans doute davantage à une tactique qu'à une transformation idéologique.

Le mariage, en 1964, de Hugues-Charles de Bourbon-Parme avec la princesse Irène des Pays-Bas a rendu espoir au carlisme.

En devenant catholique avant son mariage, la princesse avait adhéré à l'Opus Dei.

L'évolution de l'attitude catholique à l'égard du régime et celle des carlistes sont remarquablement parallèles. 2 / 2. »

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