Cardenas
Publié le 18/05/2020
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Cárdenas lance des réformes
Lázaro Cárdenas devient président du Mexique en 1934.
Au cours
de son mandat, il nationalise quelques secteurs de l'industrie
et exproprie de façon spectaculaire les compagnies pétrolières
américaines et britanniques.
Jusqu'au mandat de Cárdenas, la révolution et les conflits
post-révolutionnaires marquent le Mexique.
En 1910, la
"réélection" du dictateur Porfirio Díaz met le feu aux
poudres.
Pendant des années, les troupes gouvernementales et
les opposants au régime se livrent des combats sanglants.
En
1917, une nouvelle constitution, valable aujourd'hui encore
dans ses grandes lignes, met fin à la guerre civile.
Pourtant,
les affrontements militaires vont durer jusqu'à la fin des
années 20.
Après sa nomination en 1931 à la tête du ministère de
l'Intérieur et en 1933 à celle du ministère de la Guerre,
Cárdenas succède en 1934 à la présidence à Abelardo Rodríguez.
Son principal souci est de faire passer les idées de la
révolution.
Son programme comporte une réforme agraire au
profit des petits paysans, la séparation totale de l'Église et
de l'État, un programme d'éducation et l'aplanissement des
différences sociales.
Dès 1934, le conflit entre l'Église et l'État prend de
l'ampleur.
Le parlement de Mexico décide d'expulser du pays
tous les évêques catholiques et d'interdire quatre journaux
catholiques.
On assiste donc à de sanglants affrontements
entre les "Cristeros" et les partisans du gouvernement
socialiste.
Le programme économique de Cárdenas prévoit, entre autres
choses, la nationalisation des chemins de fer.
Par ailleurs,
l'importance internationale du Mexique croît avec la valeur de
l'or noir.
Mais l'industrie pétrolière se trouve aux mains de
compagnies étrangères auxquelles le gouvernement reproche de
s'immiscer dans les affaires politiques intérieures du pays.
À
la fin du XIXe siècle, le dictateur Porfirio Díaz avait ouvert
le pays aux investissements américains, en particulier pour
équiper les champs de pétrole que l'on venait de découvrir, et
pour contribuer ainsi de façon non négligeable à l'essor de
l'économie.
En 1938 enfin, lorsque le paysage international se
montre favorable à son projet, Cárdenas ose exproprier les
compagnies pétrolières anglo-américaines qui travaillent au
Mexique.
Il sait que la grande majorité du pays est derrière
lui.
De plus, ce président populiste de gauche s'efforce de
soutenir la classe ouvrière et conclut une alliance avec le
leader ouvrier Vicente Lombardo Toledano.
L'administration est réformée et modernisée.
Quant aux lois
antireligieuses, elles ne sont pas abrogées mais tombent en
désuétude.
Deux ans après l'expropriation des sociétés pétrolières
étrangères, Cárdenas et les États-Unis parviennent à un accord
concernant le dédommagement de ces compagnies.
Les États-Unis
doivent obtenir 74 millions de dollars pour leurs pertes.
En
contrepartie, ils s'engagent à verser un prêt de 40 millions
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