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Caractère La bruyère livre 5 remarque 7

Publié le 19/04/2022

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« Introduction : Jean de la Bruyère est un écrivain de la seconde moitié du 17ème siècle.

Il fréquente la cours de Versailles et décide donc de publier en 1688 ses Caractères qui obtiennent vite un franc succès.

Cet ouvrage s’inspire d’une œuvre, composée par le philosophe grec Théophraste, qu’il traduit et complète par une « imitation » en francais adapté à son époque.

Son livre connait 9 édition successives et se présente sous la forme de textes courts ( appélées « remarques ») où l’on peut globalement distignué des maximes, des réflexions plus longues ainsi que des portraits.

Le livre 8 s’appelle de la cour et décrit le versailles de Louis 14 que l’auteur connait bien.

La remarque que nous étudions ici fait partie du livre V ( de la société et de la conservation).

Elle est 7 ème et n’est apparue qu’a partir de la 5ème édition. I) Mise en scène théâtrale des diseurs de phébus grâce à un portrait caricatural des travers de la préciosité La remarque commence « in media res » qui est un terme théâtral qui désigne un début au milieu d’une scène.

L’extrait commence par des questions rhéthoriques qui créent un effet de surprise pour le lecteur et qui montrent l’incompréhension du narrateur.

Ces questions donnent par ailleurs l’impression d’assister à une scène comique où les personnages ne se comprennent pas (avec l'absence en revanche des réponses d'Acis).

L'absence de la question initiale peut interpeler le lecteur.

Elle génère deux effets : Le texte est écourté et s'en retrouve moins alourdi par des propos supplémentaires, qui ne rajouteraient rien au sens.

D'autre part, le lecteur n'ayant pas la retranscription des propos exacts, s'imaginent leur contenu de façon plus libre, se rappelant même peut-être certaines phrases qu'il a pu entendre de la bouche d'un autre beau-parleur. L’imprécision est renforcée par le « y » qui peut désigner n’importe quoi.

De plus, Ce texte est un saynète, puisqu'elle met en scène une situation de façon comique, comme nous l'annonce ce début marqué par la confusion.

C'est une conversation théâtralisée par la présentation d'un Faux dialogue ( alternance du vous qui renforce le coté théâtral et du je qui montre qu’on est bien dans un dialogue).

Ce « je » peut aussi désigner le lecteur qui tout comme le narrateur ne comprend pas les propos du « vous » inconnu du lecteur .

Tout ce début de texte souligne et critique le caractère incompréhensible, notamment par l’emploi de la négation « je n’y suis pas » ainsi que l’adverbe négatif « moins ».

Le narrateur semble d'ailleurs décrypter le langage d'Acis : « je devine enfin » (1. 2) : le langage d'Acis est assimilé à une devinette, qui se résout au bout d'un certain temps, ce que semble indiquer le complément circonstanciel de temps : « enfin », ce qui renforce encore l’incompréhension du lecteur.

Le prénom « Acis » donne une identité et nous savons que nous nous plaçons dans la section portraits (caractère général et critique un type de personnalité).

Alors que l'on s'attendait à un contenu intellectuel justifiant l'incompréhension du narrateur, il s'agit simplement...

de climat, comme nous l'indique l'emploi d'un champ lexical de la météo : « froid » (1.2), « pleut », « neige » (1.3). L'évocation de ce sujet crée un effet comique, car parler du temps est un sujet banal et sans profondeur : écart entre ce propos évident et l'incompréhension qu'il a suscitée.

Le sujet /fond semble donc sans importance pour ce personnage. Acis semble ainsi se complaire dans la forme : peu importe ce que l'on dit, tant que cela parait complexe et savant.

la répétition du verbe « dire » (« disiez »;. »

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