Databac

«CARACTÈRE» DE LA BRUYÈRE

Publié le 19/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : «CARACTÈRE» DE LA BRUYÈRE. Ce document contient 1047 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.

« «CARACTÈRE» DE LA BRUYÈRE Vous expliquerez, sous forme de commentaire composé, ce texte de la Bruyère: Je connais Mopse d'une visite qu'il m'a rendue sans me connaître; il prie des gens qu'il ne connaît point de le mener chez d'autres dont il n'est point connu; il écrit à des femmes qu'il connaît de vue.

II s'insinue dans un cercle de personnes respectables, et qui ne savent quel il est, et là, sans attendre qu'on l'interroge, ni sans sentir qu'il interrompt, il parle, et souvent, et ridiculement. Il entre une autre fois dans une assemblée, se place qu'il se trouve, sans nulle attention aux autres, ni à soi-même; on l'ôte d'une place destinée à un ministre, il s'assied à celle du duc et pair; il est là précisément celui dont la multitude rit, et qui seul est grave et ne rit point.

Chassez un chien du fauteuil du roi, il grimpe à la chaire du prédicateur; il regarde le monde indifféremment, sans embarras, sans pudeur; il n'a pas, non plus que le sot, de quoi rougir. Avec son personnage de « Mopse », La Bruyère veut nous montrer le ridicule du « Fâcheux », cet être insupportable et ennuyeux qui se trouve partout et incommode les gens tout en se rendant ridicule.

Où qu'il se trouve, il est che lui, et il évolue en maître là où il devrait se considérer comme un intrus.

La Bruyère ne nous le décrit que par son défaut le plus marquant, « le sans-gêne ». Dès là première phrase il l'indique en spécifiant «sans me connaître».

Cette remarque étonne, mais ne surprend pas outre mesure, car bien des événements peuvent nous conduire à rendre visite à des personnes que l'on ne connaissait pas jusqu'alors.

Mais bien vite, ce personnage va apparaître sous le ridicule qu'il a lui-même forgé.

« Il prie... » il demande avec insistance à « des gens qu'il ne connaît point de le mener chez d'autres dont il n'est pas connu ».

Tout l'inutile, le manque de bon sens de «Mopse» se trouvent réunis dans cette phrase.

A quoi cela lui sert-il de courir à droite et à gauche pour rendre visite à des gens «dont il n'est pas connu»? Au lieu de se rendre utile, il importune.

Il va jusqu'à écrire à des femmes «qu'il connaît de vue».

Ainsi, malgré son impolitesse, il va faire sa cour à des femmes qui ne lui ont jamais adressé la parole ni peut-être accordé la moindre attention, et qui se moquent, sans nul doute, de ce ridicule personnage qui fait le paon.

Le style est bref, haché.

Les points virgules qui séparent les trois parties de cette phrase leur donnent à chacune une individualité.

Un lien pourtant les rassemble, la répétition du verbe connaître et l'opposition entre le premier terme : « je connais...

», et les autres expressions : « sans me connaître...

ne connaît point..., n'est pas connu..., connaît de vue».

Cette présentation du personnage est originale, vivante et concise ; on le voit évoluer, on le connaît sûr de lui, se trouvant bien partout, sans politesse ni délicatesse.

On attend d'un tel homme les pires goujateries et incorrections.

Son attitude ne va pas contrecarrer cette opinion,, mais au contraire elle va l'ancrer plus profondément dans notre esprit. La Bruyère va donner, à présent, des exemples concrets.

« Il s'insinue.» On le voit se glisser, se faufiler au milieu de gens bien différents de lui, et avec qui il n'a rien à faire. Et lui, qui joint au sans-gêne l'impolitesse, va s'introduire « dans un cercle de personnes respectables », personnes de haut rang à qui l'on doit le respect, gens d'esprit et de valeur « qui ne savent quel il est (aujourd'hui on emploierait qui et non quel).

Il est véritablement l'intrus, l'indésirable.

Là encore, il n'est , pas connu, et il s'en moque.

Au lieu de se conduire avec tact et bienséance, de ne pas se faire remarquer par ces gens qui lui sont supérieurs, il va se montrer le plus odieux des convives.

«Et là» marque la transition entre les deux parties de la phrase.

C'est à présent le compte rendu de son attitude grossière qui s'oppose au terme « respectable ».

A son incorrection...

« sans attendre qu'on l'interroge », il joint son orgueil, son manque de bon sens: « ni sans sentir qu'il interrompt...» Il est l'étranger à tout ce qui n'est pas lui-même.

Il croit avoir de l'esprit, une conversation et une compagnie agréables, « il parle, et souvent, et ridiculement ».

La reprise du «et» devant les deux adverbes donne l'impression d'une continuation.

Il parle sans arrêt, sans, se rendre compte qu'il ennuie et qu'il , est ridicule : c'est un « fat ».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles