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« Car, vous ne savez pas, moi, je suis un bandit !» (I, 2, v. 130) En quoi la fausse identité du bandit Hernani a-t-elle pu choquer les spectateurs «classiques» de la pièce en 1830, et contribuer à « la bataille d'Hernani »?

Publié le 10/06/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : « Car, vous ne savez pas, moi, je suis un bandit !» (I, 2, v. 130) En quoi la fausse identité du bandit Hernani a-t-elle pu choquer les spectateurs «classiques» de la pièce en 1830, et contribuer à « la bataille d'Hernani »? Ce document contient 1500 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature. Mais certaines des caractéristiques d'Hernani peuvent surprendre chez un « bandit». Et tout d'abord le fait qu'il soit aimé de dona Sol qui accepte de le recevoir chez elle, à l'insu du duc. Comment se sont-ils rencontrés, comment une jeune fille de la haute noblesse connaît-elle, fréquente-t-elle et aime-t-elle un « brigand » ? Cette liaison a de quoi surprendre et même choquer ! Cette fois c'est la vraisemblance plus encore que la bienséance qui est bafouée. Et les spectateurs n'acceptent pas une telle provocation. D'autre part le langage d'Hernani n'a rien de populaire, il est même plus soutenu que celui de don Carlos dans les deux premiers actes. Hernani dans la pièce est le seul personnage qui ne se laisse jamais aller à des propos triviaux, son discours est au contraire souvent poétique. Il sait manier les images lyriques pour parler d'amour à dona Sol et leurs duos ne montrent aucune infériorité d'Hernani dans l'expression des sentiments : « Loué soit le sort doux et propice / Qui me mit cette fleur au bord du précipice ! » C'est une forme de burlesque que de faire parler un « bandit » comme un seigneur, et ce décalage, s'il ne prête pas à rire, peut paraître au moins surprenant.

« 1 / 2 Le bandit « Car, vous ne savez pas, moi, je suis un bandit !>> (I, 2, v.

130) En quoi la fausse identité du bandit Hernani a-t-elle pu choquer les spec­ tateurs «classiques» de la pièce en 1830, et contribuer à « la bataille d' Hernani »? CORRIQÉ Le corrigé sui1Jant est présenté sous forme de plan détaillé.

Les titres de parties.

les mises en valeur de certains termes ne doivent en aucun cas figurer dans votre copie.

:DÉMARRONS ENSEMBLÉ 1 La question posée s'appuie sur une citation du personnage principal, Hernani.

Elle porte sur le point le plus important de l'intrigue, l'identité d'Hernani.

Celui-ci porte en effet un masque durant presque quatre actes, le masque du« bandit », personnage à la mode dans les mélodrames populaires mais inacceptable dans une tragédie classique, telle que les jouait la Comédie-Française.

Aussi cette fausse identité revendiquée par le personnage provoqua-t-elle des critiques acerbes lors des représentations de 1830.

1 Il convient donc de chercher ce qui a pu choquer le public classique dans ce per­ sonnage, c'est-à-dire en quoi il diffère des modèles de personnages tragiques.

INTRODUCTION 1 La tragédie classique veut des personnages issus de la noblesse, des princes, des rois, des héros ou même des dieux.

Or, le personnage éponyme du drame de Victor Hugo, Hernani, se présente jusqu'à l'acte rv, scène 4, comme un « bandit »:« Car, vous ne savez pas, moi, je suis un bandit !», c'est-à-dire un chef de bande, banni et proscrit.

Il en a en effet l'apparence et la violence.

1 Comment faire accepter à un public habitué aux principes de la tragédie classique qu'un personnage « du peuple » tienne le rôle principal d'une pièce dramatique, sans provocation ? 1 Pour étudier en quoi cette fausse identité d'Hernani a pu choquer les specta­ teurs « classiques » de 1830 et contribuer à la célèbre « bataille >), nous cherche­ rons d'abord les caractéristiques qui font du personnage un « bandit », puis nous montrerons qu'il s'en distingue pourtant par certains aspects, enfin nous verrons l'int�]t dramatique du rejet de cette fausse identitet à la fin de la pièce. 2 / 2. »

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