Cantique du soleil de Saint François d'Assise (Résumé & Analyse)

« C'est sans doute en 1225 que François, perclus de douleurs, infirme, presque aveugle, compose dans sa cellule deSaint-Damien, près d'Assise, ces quelques versets qu' il baptise lui-même Comique du soleil, car, comme il le dit lui-même, « le soleil est la plus belle des créatures et celle que l'on peut le mieux comparer à Dieu ». A la fin de sa vie, le Poverello compose cette hymne d'actions de grâces au Créateur. Le chant d'amour du « Fou de Dieu »Le Cantique débute par un quatrain à la gloire du Très-Haut, dont nul n'est digne de prononcer le nom.

Suit un élogedes éléments, qui témoignent de la bonté et de l'omniprésence du Créateur.

Le soleil, la lune, les étoiles, le vent,l'eau, le feu, la terre sont ainsi loués pour leur beauté, reflet de Celui qui les conçut, et remerciés pour le soutienqu'ils apportent aux hommes.

La huitième strophe fait allusion à un fait historique : la lecture publique du Cantiquedans la cour épiscopale d'Assise provoqua la réconciliation du seigneur de la ville et du premier magistrat quis'entredéchiraient.

L'avant-dernière strophe évoque la mort physique, considérée comme notre bienfaitrice.

La «deuxième mort » qui est évoquée désigne soit « l'étang de feu et de soufre » dont parle l'Apocalypse, soit l'enferréservé aux pêcheurs, s.

Le distique final réitère la profession de foi de I l'humble serviteur du Très-Haut. Spiritualité et simplicitéFrère François portait les stigmates du Christ, c'est-à-dire des plaies vives aux pieds, aux mains et au flanc droit,qui aggravaient ses souffrances.

La légende veut qu'au cours d'une nuit particulièrement douloureuse, François aiteu la révélation que le royaume des cieux lui était ouvert.

Cette béatitude à venir l'emplit d'allégresse et lui inspirace psaume de reconnaissance qu'il lut au matin à ses frères, mit en musique et leur fit chanter quotidiennement.Composé en dialecte ombrien, appelé ultérieurement Louanges ou Cantique des créatures, le poème comprenaitprimitivement huit strophes auxquelles François ajouta plus tard une neuvième, celle du pardon, et une dixièmequand fut venu le moment suprême de la mort, en 1226.

Nul souci littéraire chez le Fou de Dieu ; la simplicité de laforme, la joie miraculeuse qui émane de cette prière en font le plus célèbre des écrits spirituels de saint François.. »