Canada (1990-1991): Requiem pour un fédéralisme désuet?
Publié le 13/09/2020
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Canada 1990-1991: Requiem pour un fédéralisme désuet?
Pendant que le Canada s'enfonçait dans la récession économique,
au printemps 1990, seule la saga
constitutionnelle retenait l'attention.
L'accord du lac Meech - signé
le 3 juin 1987 et qui vise à réintégrer
politiquement le Québec dans la Constitution fédérale - écho
uait deux jours avant la fête nationale du
Québec.
Cet énième rejet des revendications québécoises,
au demeurant fort modestes cette fois-ci,
devait y provoquer une fièvre nationaliste sans précédent, qui
put s'exprimer fort joyeusement lors d'un
défilé monstre à Montréal le 24 juin, jour de la fête nat
ionale.
La nation québécoise semblait tout entière
en marche.
Cet été fleurdelisé prit fin abruptement, le 11 juillet 1990, a
vec l'assaut de la Sûreté du Québec contre les
barricades érigées à Oka (en banlieue nord de Montréal) pa
r les Mohawks, qui voulaient empêcher la
construction d'un terrain de golf sur des terres qu'ils considèrent l
es leurs, même si la Justice en avait
décidé autrement.
L'assaut se solda par la mort d'un policier et f
ut un échec total.
Les Mohawks de la
réserve indienne de Kahnawake, en banlieue sud de Montréal, réa
girent en dressant leurs propres
barricades, bloquant ainsi l'accès au pont Mercier.
Cet été indien permit au grand public de mieux connaître les fr
ustrations amérindiennes: droits
historiques bafoués, piètres conditions de vie, paternalisme blanc
...
Le gouvernement canadien est
juridiquement le tuteur des Amérindiens (au nombre d'environ 500 000
) qui vivent sur des réserves, avec
un régime fiscal et social différent.
Une partie de l'intelligentsia du Canada anglais devait en profiter pour
dénoncer le "racisme" des
Québécois à l'égard des nations amérindiennes, alors que
leurs conditions de vie au Québec sont les
moins mauvaises du Canada.
La couverture généralement biaisée d
e l'été indien par la presse française
devait également irriter l'opinion québécoise.
La Warrior Socie
ty, faction armée de la nation mohawk,
contrôlait les barricades et les négociations avec les Blancs.
Mai
s leurs méthodes ont été très contestées
à l'intérieur même de la nation mohawk et leurs revendications
territoriales ont été jugées fantaisistes.
La décision fédérale de donner les terres d'Oka aux Mohawks n'a
pas suffi à désamorcer la crise.
L'intervention de l'armée canadienne fut nécessaire pour mettre fi
n, en septembre 1990, à l'occupation
du pont Mercier et aux barricades d'Oka.
Malgré des moments de grande
tension, aucun coup de feu ne
fut tiré.
Mais il fallut attendre mai 1991 pour que l'État fédé
ral annonce une révision complète de sa
politique à l'égard des Amérindiens, dont les revendications au
tonomistes risquent de peser encore sur le
débat constitutionnel.
Constitution: retour à la case départ?
Septembre 1990 devait réserver une surprise de taille.
Le Premier min
istre de l'Ontario, David Peterson,
déclencha des élections anticipées qu'il croyait pouvoir gagner
facilement.
Mais le mécontentement à
l'égard des hommes politiques "traditionnels" lui joua un mauvais tou
r et le NPD ontarien (Nouveau parti
démocratique, social-démocrate) de Bob Rae remporta une nette maj
orité des sièges, quoique seulement
38% des voix.
Ainsi, la province la plus puissante du Canada distança
it les Premiers ministres canadien
(Brian Mulroney) et québécois (Robert Bourassa), le couple meu
rtri par l'échec de l'accord du lac Meech.
Cela n'arrangea pas les choses au plan constitutionnel et économique.
Malgré la récession qui a frappé
durement le coeur industriel du pays, Bob Rae n'a pas voulu oublier ses
engagements: son premier
budget a stupéfié les milieux d'affaires, car le déficit provin
cial est passé de 2,5 à 9,7 milliards de dollars.
Brian Mulroney mit plusieurs mois à émerger de l'échec constitu
tionnel, tandis que le Québec menait la
danse.
Robert Bourassa avait déjà créé le comité Allaire,
au sein du Parti libéral, pour rechercher une
alternative en cas d'échec des négociations du lac Meech.
Il dut é
galement mettre sur pied une vaste
commission, composée de parlementaires et de représentants en vue
de la société québécoise, pour
étudier l'avenir politique du Québec.
Une courte majorité de fé
déralistes y siégeait.
Mais la fin du
fédéralisme rentable, liée à la crise budgétaire du gouve
rnement fédéral, de même que les nombreux
dédoublements administratifs entre Québec et Ottawa ont fait souff
ler un fort vent nationaliste sur les
milieux d'affaires francophones, comme dans l'ensemble de la société
.
De sorte que les souverainistes ont.
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