Camille COROT:VENISE, LE GRAND CANAL VU DU QUAI DES ESCLAVONS.

« Camille COROT VENISE, LE GRAND CANAL VU DU QUAI DES ESCLAVONS Dans ce tableau rigoureusement et savamment construit, la cité des Doges apparaît lumineuse et sereine, cependant que quelques bateaux glissent sur Je Grand Canal.

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Qu and Co ro t déc ide de partir pour l'Italie à l'aut omne 1 825, il fait un choi x qui au ra une infl uence co nsidé ra ble sur son oeuvre .

C'es t un pays qu'il va aim er immédia temen t et durab lemen t, où il con na îtra trois ans de jo ies et d'é m erve illem en t, et q ui sera po ur lui une source d' inspir a tion inép uisab l e.

LE CONTEXTE Au déb ut de l'auto mne 1828 , en rentran t à Par i s, Coro t fa it ha lte à Venise.

Perpé t ua nt la traditi o n qui amène régulièrem ent des peintr es fran ça is à se rendre en Italie (Po u s­ sin , Frago nard et Hubert Robert y son t allés avant lui), Coro t est arr ivé à Rom e e n déce mbre 1 825, v ia la Suisse.

C'es t g râce à l'aide m até rielle de son p ère q u' il peut pro fi­ t e r ple inement de son séjour, ram e na nt plu s de 200 dess ins e t 150 petit es pe intu re s de paysages, r é a li sés la p lupart du temps en plein air.

L'ŒUVRE On re tro uv e i ci les coloris chau ds et d oux c he rs à Corot e t la lumière qui cons tituai t p our lui la mat rice d'un table au.

Au cen t re de la toile s e dr esse l'ég lise San ta Ma rio de llo So lute, l 'une des plu s cé lè br es de Venise.

Au pr e mier plan , la pe rs p ec tive for mée p ar le qu ai et les m o num ents de dro ite est fortem ent Dans cette autre vue du quai des Esclavons , Corot s'est déplacé vers la droite: les deux colonnes sont, cette fois, bien séparées .

Jean-Baptiste Camille COROT 1796-1875 • Venise, le Grand Canal vu du quai des Esclavons • Huile sur papier marouflé sur toile 22,2 cm x 40,2 cm • Signé en bas, à gauche • Peint en 1828 • Localisation : collection particulière • Expositions: Londres, 1932, 1989; Paris, 1936 structurée, diago na l es et verticales s'ordo n­ nant parfaitem e nt.

Le ta le nt de Corot est tou t entier dons la poés ie et la g râce qui se déga­ g ent de ce paysage.

L'HOMME Le c ritiqu e Jul es Clar é tie a la i ssé ce po rtrait sais issa nt d e Co ro t: «La tête était puissante et le front vaste, et cependant les traits étaient fins; le nez droit, dessiné d'un trait; la bouche, qui paraissait sourire volontiers, s'entrouvrait d'habitude, comme lorsqu'on contemple; mais surtout ce qui frappait en lui, c'était le front, ce front pur qur surmon­ taient des cheveux fins, bien plantés, emmê­ lés, flottants .

Ce front semblait receler tout un monde de rêveries .

L'œil allait et venait, brillant, spirituel, puis tout à coup s'arrêtait et prenait une fixité singulière .

Tou te cette physionomie était faite de deux éléments: la gaieté, la pensée.

Lèvres souriantes, regard songeur.» LA COTE Beaucoup d'huiles sur toile de Corot sont en circulation.

Pour les acquérir, il faut compter de 70000FF à 5,9millions de francs français (12 500 à 1 million de dollars), somme atteinte en 1992 par une œuvre de 1873.

Les eaux-fortes se négocient de 1800 à 17 000 FF (325 à 3000dollars).

Pour les dessins, il faut compter de 5500 à ...

60000FF (1 000 à 11 OOOdollars ).. »