Camille COROT:ROME, LE COLISÉE VU DES JARDINS FARNÈSE.

« Camille COROT ROM E, LE CO LISÉ E VU DES JARDINS FARNÈSE Au cours de son premier séjour en Italie, Corot brosse cette vue sublime du Colisée à la tombée de la nuit.

Il en est si fier qu'il la léguera au Louvre ...

C'est en septembre 1 8 25 que Corot effectue son premier séjour en Italie avec son ami peintre j.

K.

Baehr.

Il loue une chambre près de la place d'Espagne, à Rome, et se met aussitôt à peindre les toits et les dômes de la Ville éternelle depuis sa fenêtre.

Il exécute ainsi cent cinquante études, dont de nom­ breuses vues de Rome et de la campagne environnante.

Le soir, il fréquente les cafés et les restaurants d'artistes, où il se lie avec les peintres Édouard Bertin et Caruelle d'Aiigny.

Le premier lui apprend à trouver le meilleur emplacement face à un motif, le second reconnaît instantanément son talent et lui pro­ digue ses encouragements.

En mors 1 826, Corot installe son chevalet dans les jardins Farnèse, au Palatin.

Il y brosse trois études à différentes heures du jour: Rome, vue des iar­ dins Farnèse, le matin, Le Forum vu des iardins Farnèse , à midi , Le Colisée vu des iardins Far­ nèse, le soir.

L'ŒUVRE Comme les deux outres œuvres du triptyque, Le Colisée représente un des rares paysages aboutis de ce premier séjo'ur italien.

Au pre­ mier plon, mauves, angéliques et pariétaires sont plongés dons l'ombre.

Sur la droite, des arbres, traités avec du bitume, ont été rajou­ tés par la suite pour équilibrer la toile.

A l'arrière-plon, sur la gauche, le Colisée et les constructions LA COT E Une huile de Coro t coûte entre 135000 FF (25 000 dollars) et 5, 9 millions de franc s français (1,2 million de dollar s ).

Une autre vue, Campagne de Rome, f ab riques au so mmet d'une colline, a trouv é acquéreur à 165200 FF (30000 dollars) Je an -B aptiste CamiiJe COROT 1796-1875 • R ome , le Colisée vu desjardins Farnèse • Papier marouné sur toile 30,5 cm x 48 cm • Signé et daté bord droit «Corot 18 26 » • Pei nt en 182 6 • Localis ation : Paris, musée du Louv re • Expo sition s: Paris, 1849, 1875, 1936, 1948 , 1975; Lyon, 1936; Rome, Florence , 1955 ; Munic h, 196 4-1965 annexes baignent dans une douce lumière printanière.

Le peintre restitue fidèlement choque détail, comme les orches de l'amphi­ théâtre, une rongée de cyprès ou les toits d'un bâtiment, ou loin.

Il utilise une gomme de tons nuancés, du rose saumon ou mouve, en pas­ sont par le vert et le gris Le ciel clair et lim­ pide renforce l'impression de sérénité qui se dégage de ce paysage.

Corot peindra une version du Colisée vue sous un ongle différent.

L'HISTOIRE Le tableau fut légué par l'artiste au Louvre en 1875.

Exposé au musée du Luxembourg à partir de 1878, il rejoint le Louvre en 1886.

au cours d'un e ve nte aux enchères à Ne w Yor k en 1993.

Lors de son premier séjour en Italie- où il restera trois ans, de 1825 à 1828 -, Corot alterne les peintures de paysages et les représentations de monuments (ici, Le Colisée).. »