Cameroun (1999-2000): "Responsabilité et participation"
Publié le 13/09/2020
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file:///F/Lycée/angui/3/450570.txt[13/09/2020 02:24:49]
Les thèmes de la responsabilité et de la participation, caracté ristiques des phases intermédiaires des
processus de transition, ont marqué l'actualité camerounaise en 19 99-2000.
Les réformes d'ajustement
structurel de l'économie, dans le cadre du programme triennal de redr essement économique et financier,
ont été poursuivies.
Selon les conclusions de la mission conjointe FMI-Banque mondiale du second
semestre 1999, l'essentiel des critères ont été respectés : croissance de 4,4 % ; recouvrement fiscal de
368,8 milliards FCFA ; audits de la gestion financière et du systè me de passation des marchés publics ;
promulgation de législations libéralisant différents secteurs ( bois, marché financier) ; poursuite des
privatisations (téléphone mobile, chemin de fer).
Le gouvernemen t devait cependant encore mettre aux
normes internationales les systèmes comptable et informatique de la S ociété nationale des hydrocarbures
et réformer le régime financier du budget de l'État.
L'éligi bilité du Cameroun à l'"initiative d'allégement de
la dette" des pays pauvres très endettés (PPTE) était liée à ces conditionnalités.
La lutte contre la corruption et la préservation de la sécurité publique ont mobilisé les pouvoirs publics.
Un ministre et des hauts fonctionnaires soupçonnés de corruption o nt été limogés en septembre 1999,
puis inculpés avec plusieurs prestataires de services.
La création d'un Observatoire de la corruption
composé de personnalités publiques et de la société civile a été annoncée en février 2000.
Une vague
d'insécurité sans précédent a contraint le président Paul Biya à opérer des mutations dans la police et à
instaurer un commandement opérationnel à Douala, puis à procé der, le 18 mars 2000, à un remaniement
ministériel marqué notamment par le départ des responsables cha rgés de la sécurité.
La signature, le 3 avril 2000 par le Premier ministre Peter Mafany Muson ge, du décret libéralisant le
secteur audiovisuel et le débat sur la dépénalisation des "dé lits de presse" ont soulevé la question de la
responsabilité des journalistes.
La société civile a été invitée à participer à l'ac tion publique de diverses manières : certaines de ses
composantes ont été consultées pour l'élaboration des straté gies d'éducation, de santé, de lutte contre la
pauvreté ; des opérateurs privés ont été associés à la mission économique effectuée par le Premier
ministre aux États-Unis en avril 2000 ; la jeunesse a été solli citée pour participer à l'affirmation d'un
sentiment national, en dépit de tendances centrifuges persistantes.
E nfin, l'image internationale du pays a
profité de la victoire de l'équipe nationale de football dans la c oupe d'Afrique des nations, le 13 février
2000.
Le Cameroun a participé aux recompositions régionales, en contribu ant à l'exercice Gabon 2000, dans le
cadre du Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (Recamp).
Ses dirigeants ont
également poussé à l'adoption rapide des textes sur le Mécan isme d'alerte rapide de l'Afrique centrale
(MARAC) et sur la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac).
P ar ailleurs, le règlement judiciaire du
conflit frontalier avec le Nigéria a suivi son cours..
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