Cambodge (1997-1998)
Publié le 18/09/2020
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Cambodge (1997-1998)
Affaibli par des revers militaires, des scissions et des défections, le
mouvement khmer rouge se meurt, à l'image de son leader historique Pol Pot,
décédé le 15 avril 1998.
Après la chute, fin mars, de son bastion d'Along Veng
sur la frontière thaïlandaise, Ta Mok et ses hommes ne contrôlaient plus aucun
territoire d'importance.
De là à voir juger les dirigeants khmers rouges par un
tribunal pénal international pour génocide, comme l'a demandé le président Bill
Clinton, il y avait encore bien des obstacles politiques et juridiques.
Ta Mok,
qui avait écarté Pol Pot le 27 juillet 1997 en le faisant condamner à la prison
à vie, Nuon Chea, Khieu Samphan et bien d'autres ont cherché à négocier leur
ralliement à Phnom Penh.
La paix civile n'a pas été consolidée pour autant.
Depuis le coup de force du second co-Premier ministre Hun Sen contre le prince
Norodom Ranariddh, premier co-Premier ministre, le 5 juillet 1997, une centaine
d'assassinats politiques ont été perpétrés, dont bon nombre contre les partisans
du prince.
Tenté par le recours à la lutte armée, ce dernier, en exil à Bangkok,
n'a pu reconstituer une force militaire crédible.
Défaits à Samrong à la
mi-juillet, ses partisans se sont réfugiés dans la région de O'Smach.
Ces
affrontements ont entraîné le départ vers la Thaïlande de près de 60 000 civils.
Pour restaurer un semblant de paix et tenir les élections législatives (26
juillet 1998) dans des conditions acceptables, la communauté internationale
s'est ralliée à un plan de paix japonais.
Celui-ci prévoit que le prince
Ranariddh et ses partisans puissent concourir aux élections en échange d'un
renoncement à la lutte armée et à une alliance militaire avec les Khmers rouges.
Ainsi, pour la première fois depuis trente ans, le Cambodge a pu organiser par
lui-même des élections pluralistes.
93,74 % des électeurs se sont rendus aux
urnes et ont jugé nécessaire de poursuivre l'expérience d'un gouvernement de
coalition.
Le PPC (Parti du peuple cambodgien, de Hun Sen) a obtenu 64 sièges,
contre seulement 43 au parti du prince Ranariddh, le Funcinpec (Front uni
national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif), et 15
pour le parti de Sam Rainsy (PSR - Parti de Sam Rainsy -, libéral nationaliste)
; 36 autres formations n'ont obtenu aucun siège.
Le 21 mars 1998, le roi Norodom Sihanouk a gracié son fils condamné par
contumace à cinq ans d'emprisonnement pour trafic d'armes (5 mars) et à trente
années supplémentaires pour avoir " tenté de renverser le gouvernement avec
l'aide des Khmers rouges " (17 mars).
De retour dans son pays pour de brefs
séjours à partir du 30 mars, le prince a tenté de réorganiser ses forces
militantes, le Funcinpec, affaibli, n'ayant plus rien à voir avec la formation
victorieuse en 1993.
Nombre de ministres ont quitté le Funcinpec.
Celui-ci ne
dispose plus de relais en province ni dans les médias.
Pour contrer un second
Premier ministre plus fort que jamais, le prince Ranariddh a cherché à unir les
oppositions.
A cet effet, le 11 décembre 1997, a été créée l'Union des
démocrates cambodgiens.
Si Hun Sen a démontré son emprise lors de la
confirmation de Ung Huot au poste de premier Premier ministre (6 août 1997), il
n'a pu obtenir des députés, le 16 septembre, le remaniement du gouvernement
qu'il souhaitait.
Ces affrontements politiques auront représenté autant de
difficultés supplémentaires au redressement économique du pays.
Au
ralentissement de la croissance (6,5 % contre 7,5 % en 1996), des
investissements (750 millions de dollars en 1997 contre 1 milliard en 1996).
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