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Bush, George W.

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

Bush, George W. (1946- ), homme d’État américain, 43e président des États-Unis (2001- ), deuxième président américain de père en fils.

2   FORMATION UNIVERSITAIRE

Né à New Haven (Connecticut), George Walker Bush est le fils de George Herbert Walker Bush, 41e président des États-Unis, et de Barbara Bush. Il grandit au Texas, avant de gagner en 1961 le Massachusetts et la Phillips Academy d’Andover, l’une des meilleures écoles privées du pays, déjà fréquentée par son père. Il poursuit ses études à l'université de Yale, où il obtient une licence d’histoire (1968) avant de devenir pilote d'un avion de chasse dans la Garde nationale aérienne du Texas. En 1975, il obtient une maîtrise de gestion des entreprises de la Harvard Business School.

3   DÉBUTS DANS L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE

De retour au Texas, il brigue sans succès un siège à la Chambre des représentants (1978) sous les couleurs républicaines, et commence une carrière dans l'industrie pétrolière et gazière à Midland, en fondant sa propre compagnie, Arbusto Energy Inc. Mais ses activités industrielles se révèlent infructueuses et il fait faillite en 1986. Cette année marque un tournant dans son existence : confronté à des problèmes d’alcoolisme, il change radicalement de vie en devenant un Born Again Christian (un mouvement fondamentaliste appartenant à l’Église évangélique).

Il participe activement à la campagne électorale de son père, élu président des États-Unis en 1988. Il remplit de nouveau ce rôle lors de l’élection présidentielle de 1992 et, à la suite de la défaite de son père contre Bill Clinton, décide de donner libre cours à ses propres ambitions politiques.

4   À LA CONQUÊTE DU TEXAS

Les ambitions de George W. Bush se portent sur l’État du Texas, dont il est élu gouverneur en 1994, fort de la popularité qu’il a acquise en tant qu’actionnaire et directeur du club de base-ball des Texas Rangers (1989-1994). À ce poste, il met en œuvre son programme électoral, axé sur l’éducation, les réformes sociales et la réduction de la criminalité. De nouveau candidat en 1998, il se présente lui-même devant les électeurs comme un « conservateur compatissant «, partisan des traditionnelles politiques de réduction des impôts et de limitation de l’action publique, tout en promouvant l’initiative du secteur privé et associatif dans le domaine social. Réélu avec 69 p. 100 des suffrages, il apparaît comme l’un des futurs présidentiables du Parti républicain.

5   UN PRÉSIDENT ÉLU SANS LA MAJORITÉ DES SUFFRAGES

En juillet 2000, George W. Bush sort vainqueur de la rude bataille menée pour l’investiture dans le camp républicain. Lors de l’élection présidentielle du 7 novembre suivant, il est opposé au candidat démocrate Al Gore. À l’issue d’un véritable feuilleton judiciaire aboutissant à un décompte manuel des voix en Floride puis à la saisie de la Cour suprême par les républicains, il est désigné, par cinq juges contre quatre, 43e président des États-Unis, bien que n’ayant pas recueilli la majorité des suffrages populaires.

5.1   Mise en œuvre du « conservatisme compatissant «

Dans les premiers mois de sa présidence, George W. Bush —  entouré de conseillers expérimentés tels que Dick Cheney, au poste de vice-président, et Colin Powell, secrétaire d’État — s’efforce d’appliquer ses priorités de campagne, tout en recherchant le consensus : l’éducation, avec un plan visant à augmenter les dépenses fédérales et à améliorer les mécanismes d’évaluation des établissements ; et la fiscalité, avec un plan historique de baisse des impôts sur dix ans. Élu sur un programme conservateur (notamment au sujet de la peine de mort qu’il a appliquée lorsqu’il était gouverneur), il prend également des mesures visant à rassurer l’aile droite républicaine, telles que la suppression des crédits accordés à des organisations de planning familial qui opèrent à l’étranger et favorisent l’avortement.

Dans le but de réduire le poids des dépenses sociales dans le budget de l’État fédéral, il instaure un Bureau des initiatives religieuses et communautaires (Office of Faith-Based and Community Initiatives), directement dépendant de la Maison-Blanche et chargé d’allouer des subventions à des organisations caritatives afin qu’elles prennent en partie en charge le traitement des grands fléaux sociaux du pays (toxicomanie, violence, pauvreté, sans-abri, etc.).

5.2   Une vision nationaliste mise à mal par les attentats du 11 septembre 2001

Sur le plan des affaires étrangères, George W. Bush renoue avec la politique nationaliste de Ronald Reagan par une série de décisions inaugurant mal des relations qu’il entend instaurer avec le reste du monde. Entourés d’idéologues néoconservateurs — Donald Rumsfeld à la Défense, et son adjoint Paul Wolfowitz, la conseillère du président à la sécurité, Condoleezza Rice —, il annonce notamment son refus de ratifier le protocole de Kyoto et son intention de relancer le projet de bouclier antimissiles, tandis qu’il entend désengager les États-Unis du processus de paix du conflit israélo-palestinien. Sur le plan commercial, il tente de relancer la croissance économique en favorisant l’instauration d’une zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), à l’horizon 2005.

Les attentats dévastateurs perpétrés sur le territoire américain le 11 septembre 2001 par des terroristes islamistes, faisant près de 3 000 morts, provoquent un tournant dans la politique de George W. Bush. Considérant ces attentats comme un « acte de guerre «, le président américain trouve auprès d’une communauté internationale solidaire un soutien actif pour mettre sur pied une coalition contre le terrorisme, dirigée en premier lieu contre Oussama Ben Laden et le réseau terroriste Al Qaida, accusés par les États-Unis d’être à l’origine des attentats. Lancée dès le mois d’octobre contre le régime des talibans en Afghanistan, soupçonnés de protéger Oussama Ben Laden, l’opération « Liberté immuable « aboutit à la chute des talibans en novembre, sans pour autant permettre de capturer l’ennemi numéro un des États-Unis.

En janvier 2002, lors de son discours sur l’état de l’Union, George W. Bush désigne l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord comme un « axe du mal, armé pour menacer la paix du monde «. S’attaquant d’abord à Saddam Hussein, qu’il accuse de parrainer le terrorisme et de posséder des armes de destruction massive, il demande aux Nations unies de formuler une nouvelle résolution sur le désarmement de l’Irak, dont le non-respect cautionnerait une intervention militaire américaine. Cette demande aboutit à l’envoi d’experts en désarmement de l’ONU sur le territoire irakien, conformément à la résolution 1441 adoptée le 8 novembre 2002 par le Conseil de l’ONU et ordonnant à Saddam Hussein de détruire tous ses programmes d’armes de destruction massive sous peine d’un recours à la force. Dans sa volonté de mener au plus vite une guerre contre l’Irak afin de renverser le régime de Saddam Hussein, et ce même sans l’aval de l’ONU, le président apparaît isolé sur la scène internationale. S’il bénéficie de l’appui du Premier ministre britannique Tony Blair et de l’Espagnol José Maria Aznar, il doit en effet faire face à l’opposition de nombreux pays (dont la France, l'Allemagne, la Russie et la Chine) qui préconisent au contraire la poursuite et le renforcement des inspections pour mettre fin à la crise irakienne.

Le 18 mars, face à un Conseil de sécurité en grande partie opposé à une intervention militaire immédiate en Irak, George W. Bush lance un ultimatum de 48 heures à Saddam Hussein pour qu’il quitte le pouvoir ; les premiers bombardements américano-britanniques de Bagdad ont lieu le 20 mars. Après un peu plus d’un mois d’opérations militaires et l’effondrement du régime de Saddam Hussein, George W. Bush annonce la fin des « opérations de combat majeures « dans son discours du 1er mai 2003, à bord du porte-avions Abraham-Lincoln.

En dépit de cette victoire éclair, la restauration de la stabilité et de la sécurité en Irak s’avère plus difficile que prévu pour l’administration Bush, alors que les forces d’occupation sont soumises à une résistance armée multiforme. À l’approche de la fin de son premier mandat, la politique étrangère de George W. Bush essuie des critiques croissantes quant à l’enlisement des troupes américaines, la gestion de l’après-guerre et l’absence de preuve de l’existence d’armes de destruction massives en Irak. Avec un déficit budgétaire record et des pertes d’emplois massives, le bilan économique du président sortant est, en outre, loin d’être positif.

6   UNE RÉÉLECTION INCONTESTABLE

George W. Bush affronte le scrutin présidentiel du 2 novembre 2004 en se posant en chef de guerre ferme et résolu, contre un adversaire démocrate, John Kerry, qui axe sa campagne sur les préoccupations politiques et économiques. Outre les thèmes de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, George W. Bush fait des questions de morale et de société ses principaux chevaux de bataille, en défendant les valeurs familiales traditionnelles et en s’opposant en particulier à l’avortement, au mariage homosexuel et à la recherche sur les cellules souches embryonnaires, des positions qui lui valent le soutien des électeurs chrétiens conservateurs. Dans un pays en guerre et qui se sent menacé, il apparaît proche et rassurant à une majorité d’Américains de la classe moyenne, face à un John Kerry jugé indécis et par trop libéral (ce qui correspond à l’aile gauche du Parti démocrate).

À l’issue d’un scrutin marqué par un taux de participation relativement élevé (plus de 56 p. 100), George W. Bush est réélu avec une avance incontestable sur son rival démocrate, en remportant la majorité absolue du suffrage populaire (51 p. 100 des suffrages exprimés contre 48 p. 100 à John Kerry, soit un écart de près de 3,5 millions de voix), et 274 voix au collège électoral (contre 252). Ses principaux projets pour son second mandat sont la poursuite de la refonte du système fiscal, la privatisation du système de retraite par répartition, l’accroissement du rôle des organismes privés d’assurance maladie et de soins, l’amélioration du système éducatif, et la défense des « valeurs les plus profondes de la famille et de la foi «.

7   UN PRÉSIDENT DE PLUS EN PLUS IMPOPULAIRE

Avec Condoleezza Rice au poste de secrétaire d’État et Donald Rumsfeld reconduit à la Défense, George W. Bush s’engage dans son deuxième mandat fort de l’adhésion populaire et d’un Congrès très majoritairement républicain. Il doit cependant faire face à une série d’échecs remettant de plus en plus en cause sa popularité, qui chute de 60 à 40 p. 100 un an après sa réélection. Sur le front intérieur, il se fixe comme priorité un projet de réforme de la sécurité sociale prévoyant la création de « comptes personnels « sur lesquels les jeunes salariés pourraient investir en bourse une partie de leur cotisation au système de retraite par répartition. Mais, désapprouvé jusque dans le camp républicain, son projet est rejeté. Sa gestion de la crise lors de l’ouragan Katrina, en août 2005, qui laisse sans toit des dizaines de milliers d’habitants de la Nouvelle-Orléans, pauvres et Afro-Américains pour la plupart, est également très critiquée. Au nombre de ses « réussites « figure toutefois l’opportunité de nommer deux juges conservateurs à la Cour suprême.

Alors que la guerre s’enlise en Irak — avec 140 000 militaires américains engagés sur le territoire irakien et plus de 2 800 soldats tués entre le début de l’offensive en mars 2003 et octobre 2006 —, George W. Bush apparaît de plus en plus incompétent aux yeux de l’opinion américaine. Lors des élections générales de novembre 2006, il doit faire face à une cuisante défaite des républicains, qui perdent la majorité à la fois à la Chambre des représentants et au Sénat. Assumant une large part de la responsabilité pour la « raclée « (thumping selon ses propres termes) essuyée par son camp et imputée en grande partie à la gestion de la guerre, il est contraint de se séparer de Donald Rumsfeld et de composer avec un Congrès démocrate.

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