Bush, George W.
Publié le 18/05/2020
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Bush, George W.
- biographie.
1 PRÉSENTATION
Bush, George W. (1946- ), homme d’État américain, 43 e président des États-Unis (2001- ), deuxième président américain de père en fils.
2 FORMATION UNIVERSITAIRE
Né à New Haven (Connecticut), George Walker Bush est le fils de George Herbert Walker Bush, 41 e président des États-Unis, et de Barbara Bush.
Il grandit au Texas, avant de gagner en 1961 le Massachusetts et la Phillips Academy d’Andover, l’une des meilleures écoles privées du pays, déjà fréquentée par son père.
Il poursuit ses études àl'université de Yale, où il obtient une licence d’histoire (1968) avant de devenir pilote d'un avion de chasse dans la Garde nationale aérienne du Texas.
En 1975, il obtientune maîtrise de gestion des entreprises de la Harvard Business School.
3 DÉBUTS DANS L’INDUSTRIE PÉTROLIÈRE
De retour au Texas, il brigue sans succès un siège à la Chambre des représentants (1978) sous les couleurs républicaines, et commence une carrière dans l'industriepétrolière et gazière à Midland, en fondant sa propre compagnie, Arbusto Energy Inc.
Mais ses activités industrielles se révèlent infructueuses et il fait faillite en 1986.
Cetteannée marque un tournant dans son existence : confronté à des problèmes d’alcoolisme, il change radicalement de vie en devenant un Born Again Christian (un mouvement fondamentaliste appartenant à l’Église évangélique).
Il participe activement à la campagne électorale de son père, élu président des États-Unis en 1988.
Il remplit de nouveau ce rôle lors de l’élection présidentielle de 1992 et,à la suite de la défaite de son père contre Bill Clinton, décide de donner libre cours à ses propres ambitions politiques.
4 À LA CONQUÊTE DU TEXAS
Les ambitions de George W.
Bush se portent sur l’État du Texas, dont il est élu gouverneur en 1994, fort de la popularité qu’il a acquise en tant qu’actionnaire et directeurdu club de base-ball des Texas Rangers (1989-1994).
À ce poste, il met en œuvre son programme électoral, axé sur l’éducation, les réformes sociales et la réduction de lacriminalité.
De nouveau candidat en 1998, il se présente lui-même devant les électeurs comme un « conservateur compatissant », partisan des traditionnelles politiques deréduction des impôts et de limitation de l’action publique, tout en promouvant l’initiative du secteur privé et associatif dans le domaine social.
Réélu avec 69 p.
100 dessuffrages, il apparaît comme l’un des futurs présidentiables du Parti républicain.
5 UN PRÉSIDENT ÉLU SANS LA MAJORITÉ DES SUFFRAGES
En juillet 2000, George W.
Bush sort vainqueur de la rude bataille menée pour l’investiture dans le camp républicain.
Lors de l’élection présidentielle du 7 novembre suivant,il est opposé au candidat démocrate Al Gore.
À l’issue d’un véritable feuilleton judiciaire aboutissant à un décompte manuel des voix en Floride puis à la saisie de la Coursuprême par les républicains, il est désigné, par cinq juges contre quatre, 43 e président des États-Unis, bien que n’ayant pas recueilli la majorité des suffrages populaires.
5.1 Mise en œuvre du « conservatisme compatissant »
Dans les premiers mois de sa présidence, George W.
Bush — entouré de conseillers expérimentés tels que Dick Cheney, au poste de vice-président, et Colin Powell,secrétaire d’État — s’efforce d’appliquer ses priorités de campagne, tout en recherchant le consensus : l’éducation, avec un plan visant à augmenter les dépenses fédéraleset à améliorer les mécanismes d’évaluation des établissements ; et la fiscalité, avec un plan historique de baisse des impôts sur dix ans.
Élu sur un programme conservateur(notamment au sujet de la peine de mort qu’il a appliquée lorsqu’il était gouverneur), il prend également des mesures visant à rassurer l’aile droite républicaine, telles quela suppression des crédits accordés à des organisations de planning familial qui opèrent à l’étranger et favorisent l’avortement.
Dans le but de réduire le poids des dépenses sociales dans le budget de l’État fédéral, il instaure un Bureau des initiatives religieuses et communautaires (Office of Faith- Based and Community Initiatives), directement dépendant de la Maison-Blanche et chargé d’allouer des subventions à des organisations caritatives afin qu’elles prennent en partie en charge le traitement des grands fléaux sociaux du pays (toxicomanie, violence, pauvreté, sans-abri, etc.).
5.2 Une vision nationaliste mise à mal par les attentats du 11 septembre 2001
Sur le plan des affaires étrangères, George W.
Bush renoue avec la politique nationaliste de Ronald Reagan par une série de décisions inaugurant mal des relations qu’ilentend instaurer avec le reste du monde.
Entourés d’idéologues néoconservateurs — Donald Rumsfeld à la Défense, et son adjoint Paul Wolfowitz, la conseillère duprésident à la sécurité, Condoleezza Rice —, il annonce notamment son refus de ratifier le protocole de Kyoto et son intention de relancer le projet de bouclier antimissiles,tandis qu’il entend désengager les États-Unis du processus de paix du conflit israélo-palestinien.
Sur le plan commercial, il tente de relancer la croissance économique enfavorisant l’instauration d’une zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), à l’horizon 2005.
Les attentats dévastateurs perpétrés sur le territoire américain le 11 septembre 2001 par des terroristes islamistes, faisant près de 3 000 morts, provoquent un tournantdans la politique de George W.
Bush.
Considérant ces attentats comme un « acte de guerre », le président américain trouve auprès d’une communauté internationalesolidaire un soutien actif pour mettre sur pied une coalition contre le terrorisme, dirigée en premier lieu contre Oussama Ben Laden et le réseau terroriste Al Qaida, accuséspar les États-Unis d’être à l’origine des attentats.
Lancée dès le mois d’octobre contre le régime des talibans en Afghanistan, soupçonnés de protéger Oussama Ben Laden,l’opération « Liberté immuable » aboutit à la chute des talibans en novembre, sans pour autant permettre de capturer l’ennemi numéro un des États-Unis.
En janvier 2002, lors de son discours sur l’état de l’Union, George W.
Bush désigne l’Irak, l’Iran et la Corée du Nord comme un « axe du mal, armé pour menacer la paix dumonde ».
S’attaquant d’abord à Saddam Hussein, qu’il accuse de parrainer le terrorisme et de posséder des armes de destruction massive, il demande aux Nations unies deformuler une nouvelle résolution sur le désarmement de l’Irak, dont le non-respect cautionnerait une intervention militaire américaine.
Cette demande aboutit à l’envoid’experts en désarmement de l’ONU sur le territoire irakien, conformément à la résolution 1441 adoptée le 8 novembre 2002 par le Conseil de l’ONU et ordonnant à SaddamHussein de détruire tous ses programmes d’armes de destruction massive sous peine d’un recours à la force.
Dans sa volonté de mener au plus vite une guerre contre l’Irakafin de renverser le régime de Saddam Hussein, et ce même sans l’aval de l’ONU, le président apparaît isolé sur la scène internationale.
S’il bénéficie de l’appui du Premierministre britannique Tony Blair et de l’Espagnol José Maria Aznar, il doit en effet faire face à l’opposition de nombreux pays (dont la France, l'Allemagne, la Russie et laChine) qui préconisent au contraire la poursuite et le renforcement des inspections pour mettre fin à la crise irakienne.
Le 18 mars, face à un Conseil de sécurité en grande partie opposé à une intervention militaire immédiate en Irak, George W.
Bush lance un ultimatum de 48 heures àSaddam Hussein pour qu’il quitte le pouvoir ; les premiers bombardements américano-britanniques de Bagdad ont lieu le 20 mars.
Après un peu plus d’un mois d’opérationsmilitaires et l’effondrement du régime de Saddam Hussein, George W.
Bush annonce la fin des « opérations de combat majeures » dans son discours du 1 er mai 2003, à bord du porte-avions Abraham-Lincoln.
En dépit de cette victoire éclair, la restauration de la stabilité et de la sécurité en Irak s’avère plus difficile que prévu pour l’administration Bush, alors que les forces.
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