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Brunehaut

Publié le 16/05/2020

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« Brunehaut Brunehaut née en 534, était fille du roi des Wisigoths d'Espagne, Athanagild.

Elle avait été élevée dans l'air angoissé de ces cours il importe à peine de lesnommer barbares : semblable était Byzance où le meurtre rôdait derrière la personne royale comme dans un mythe de Frazer, au point que le chroniqueurnous dit que les Goths avaient pris l'habitude de tuer leurs rois pour le plaisir d'en changer. " C'était ", dit Grégoire de Tours, " une jeune fille de manières élégantes, belle de figure, honnête et décente dans les mœurs, de bon conseil et d'agréableconversation.

" Sigebert, roi d'Austrasie, voyant que ses frères se complaisaient dans les turpitudes et ne voulant pas les imiter, la demanda et l'épousa en566 ; mais alors, par caprice d'émulation, Chilpéric de Neustrie, bien qu'il eût déjà entre autres A ndovère, qui lui avait donné son fils Mérovée, et surtoutFrédégonde, promettant de les quitter, obtint d'épouser la sœur aînée de Brunehaut, Galsuinthe.

Elle était à peine arrivée que, le caprice passé, Chilpéric etFrédégonde l'accablaient d'opprobres et d'outrages.

Comme elle voulait s'en retourner, ils la firent étrangler.

Brunehaut voyait déjà tout contre elle le visagede la cruauté et de la haine. En 575 Sigebert, après avoir quitté à Paris la jeune reine et son fils, marchait contre Chilpéric qu'il tint bientôt à sa merci.

Alors deux tueurs envoyés parFrédégonde surgirent avec leurs scramasax empoisonnés elle faisait graver profondément et imprégnait les lames , et abattirent Sigebert.

Voici, après neufans, Brunehaut sans recours dans un monde de loups et de louves.

Par caprice, ils ne la tuèrent pas, mais la dépouillèrent de ses trésors et la reléguèrent àRouen.

Le prince Mérovée l'avait vue sans doute.

Envoyé contre Poitiers, il vint à Rouen la retrouver.

L'évêque Prétextat les maria. Ce furent de violentes et rapides délices.

Chilpéric fondit sur eux, qui se réfugièrent dans la basilique de Saint-Martin, fragile et précaire asile de planches.Chilpéric jura de ne pas les séparer.

Ils sortirent, et ce furent des embrassements et des festins.

Au premier prétexte, le roi fit désarmer puis tonsurer sonfils, qui s'enfuit de son monastère et rejoignit Brunehaut, dont le fils, l'enfant Childebert, était sous la tutelle des grands chefs de la rude Austrasie.

" Maisles Austrasiens ne voulurent pas les recevoir.

" Ils sont ainsi, dans cette solitude meurtrière où à chaque tournant de son histoire se retrouve Brunehaut,deux bannis sans espoir.

Mérovée est trahi.

On publie qu'il s'est fait tuer par un ami. Elle, indomptée, se rétablit au royaume de son fils.

Elle intervient dans les affaires de ces fauves, défend Lupus contre la rage d'Ursion et de Bertfried (onn'inventerait pas ces noms), se jette entre leurs bandes armées et réprouve leur folie, défiant leur menace de la fouler aux pieds de leurs chevaux.

On laretrouve ainsi dans sa mémoire, silhouette de totale impuissance et d'énergie farouche.

Les fauves reculent.

La jeune femme passionnée est devenue lareine, dont le pouvoir sera désormais la plus forte jouissance.

Elle semonce et au besoin supprime les évêques qui lui manquent de respect ; elle stimuleson fils Childebert qui s'allie avec le prudent Gontran de Bourgogne contre l'abominable C hilpéric, " ce nouveau Néron ", que ses leudes abandonnent, et quifinit assassiné.

Mais Frédégonde, qui s'est mise sous la protection de Gontran, n'a pas perdu l'esprit d'entreprise.

Elle envoie un tonsuré insinuant versBrunehaut.

Au moment de la tuer, il est démasqué, et il avoue.

Il s'enfuit vers Frédégonde qui, pour châtier son échec, lui fait couper les pieds et les mains,puis fait préparer de nouveaux poignards, trouve de nouveaux tueurs, leur fait boire des philtres ensorceleurs, puis les dépêche vers leur mission. Le duc Rauching les prend à Soissons, et les supplicie.

Il a cette fois sauvé la reine et le jeune roi, mais c'est pour choisir son moment, car il est avec lesgrands de ce royaume et des autres contre cette douairière qui prétend régner, contre ce jeune roi qui devient gênant.

L'atmosphère irrespirable où respireBrunehaut, on la découvre à travers les remarques incidentes de Grégoire, disant par exemple d'un autre de ces chefs, Gontran Boson, qu'" il avait souventpoursuivi la reine Brunehaut d'injures et de paroles outrageantes ", et qu'il " avait soutenu ses ennemis dans toutes les insultes qu'elle en avait endurées ".Chaque épisode dans cette continuité d'insécurité, d'humiliation, d'opprobres, a sa beauté farouche.

A yant enfin engagé ses forces contre les conspirateurs,elle essaie pourtant de sauver Bertfried, parce qu'elle est la marraine de son fils.

Il refuse et périt avec Ursion, comme Rauching, comme Gontran Boson.

Etpeut-être, vers ce temps, malgré les méfiances de Gontran et la menace invisible de Frédégonde, respire-t-elle enfin, de sorte que son souvenir se retournevers son pays natal et qu'elle fait faire pour le roi Reccared un merveilleux bouclier orné d'or et de pierres précieuses. Gontran, Frédégonde, Childebert disparaissent.

C elui-ci laisse deux enfants.

Théodebert aura l'Austrasie et Théodoric la Bourgogne.

Brunehaut s'établitauprès de son petit-fils Théodebert, parmi ses fauves.

Deux ans après, elle est trouvée par un pauvre homme, errant seule sur une route de Champagne.Comme elle le lui demande, il la conduit auprès de Théodoric.

De l'humble sauveur elle fera un évêque d'Auxerre. Que se passe-t-il alors ? Grégoire de Tours est mort, qui parlait doucement de la Reine.

C es années-ci, c'est Frédégaire qui les conte ; et sans doute il lahait.

Mais cela n'explique pas tout.

La vie avait, d'abord, fait d'elle une femme forte.

Elle est devenue une femme dure.

Elle en a trop vu ; et puis l'âge mûr ases vices propres, dont la cupidité.

Elle se regarde désormais dans un mauvais miroir, qui lui renvoie des reflets de Frédégonde. Elle fait tuer le patrice Aegilan pour s'emparer de ses biens, elle fait déposséder, exiler, lapider saint Didier, évêque de Vienne.

Elle ne se souvient plus deGalswinthe, et voue Théodoric aux concubines pour n'avoir pas de reine en face d'elle.

Elle s'efforce en vain de se concilier saint C olomban, en vain lemenace, et c'est un ennemi terrible qui quitte son royaume.

Elle, qui s'est opposée aux guerres injustes, avec son favori le " Romain " Protadius, dont elle afait un maire du Palais cupide et détesté, elle se lance gratuitement contre Théodebert, et ce sont les leudes qui refusent la guerre en massacrant Protadius.Ce n'est que partie remise : elle arrive à ses fins, et Théodebert est écrasé, mais Théodoric meurt à Metz.

Pour la dernière fois, voici la reine seule, etimpuissante, et maintenant sans honneur.

Les Austrasiens l'abandonnent à Clotaire, au fils de Frédégonde, qui la prend à Orbe, et qui c'est toujoursdésormais, devant elle, ce grotesque miroir l'accuse, en gros, des crimes de Frédégonde.

Elle subit un supplice de trois jours.

Puis elle est conduite àtravers toute l'armée assise sur un chameau, et enfin attachée par les cheveux, un bras et un pied à la queue d'un cheval fougueux.

Ainsi finit Brunehaut enl'an 614 Elle est la fille du roi wisigoth Athanagild.

Elle épouse, vers 567, le roi franc d'Austrasie Sigebert Ier qui est l'un des petits-fils de Clovis.

Sa sœurGalswinthe épouse dans le même temps le roi de Neustrie, Chilpéric Ier, autre petit-fils de Clovis.

Frédégonde, qui a été la concubine de Chilpéric, le pousseà assassiner sa propre femme et à tuer également son beau-frère, Sigebert.

Brunehaut parvient, enfermée dans Paris, à faire reconnaître pour roi, l'aîné deses fils, sous le nom de Childebert II.

Le lendemain, elle épouse elle-même l'un des fils de C hilpéric, Mérovée.

En 587, elle signe un traité avec Gontran, roide Bourgogne.

L'une des clauses fait de Childebert II son successeur.

Mais, coup sur coup, Gontran meurt en 592 et C hidebert II en 595.

Brunehaut, aunom de ses petits-fils Théodebert II et Thierry II, administre avec fermeté les royaumes d'Austrasie et de Bourgogne.

A la mort de Frédégonde, en 597,Brunehaut prétend étendre son pouvoir sur tout le monde franc, mais l'aristocratie austrasienne comme ses deux petits-fils exaspérés se rallient au roi deNeustrie, Clotaire II, père de Dagobert.

En 612, Théodebert II vaincu n'a plus aucun pouvoir ; peut-être même est-il physiquement éliminé.

En 613,Clotaire II envahit l'Austrasie.

Brunehaut lui est livrée.

Il la condamne à mort.

Il fait torturer cette femme alors âgée de près de quatre-vingts ans.

Puis, il lafait attacher par les cheveux à un cheval sauvage que l'on emballe et qui traîne le corps de Brunehaut jusqu'à l'épuisement.

Son cadavre est brûlé.

Aprèscette mort, par un massacre, Clotaire II rétablit l'unité du royaume des Francs que Brunehaut n'a pu accomplir.. »

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