BRETAGNELa Rance au coucher du soleil.

« 1 / 2 BRETAGNE La Rance au coucher du soleil 22- Côtes -du-Nord, 35- Ille-e t-Vilaine La vallée de la Ran ce est l'une des plus belles de Bretagn e , re no mmée p our sa fraî­ che ur et la grâce de ses paysages .

Chatea u­ briand et beauc oup d'autres ont rendu h om­ mage à ses channe s.

Descendant des mont' Menez, la Rance baigne les rives du Coues­ non, serpente dans la luxuriante verdeur de Port-Saint-J ean puis s'élargit en un vas t e estuaire au-delà de Dinan pour former les ports de Saint- Servan e t de Saint-M a lo (face aux séductions de Dinard !), avant de se perdre dans la M an ch e, où elle achève sa lo ng ue course de 110 kilomètres.

Ria, aber ou ...

fjord Mer et Rance sont presq ue synon ymes dans le langage popul aire breton : m êmes alter­ n ances de falais es et de plages, même gon­ flement d'un e marée extrêmement forte, deux fois par jour ; et même attrait des activités marin es sur les riverain s.

La Rance est, sinon le plu s long, du moin s le plu s vaste des aber s bretons.

Sur ses seize kilo­ m ètres de longu eur, elle s'élargit parf o is jus­ qu'à deux kilom ètres, pour se réduir e ailleur s à 400 mètres -quand elle franchit des affle u­ r e m e nts de roche plus dure , filon d e quartz ou granulite.

Toutefois, l'on pêche! La mer n'hésitait pas à envahir jusqu' à Dinan cette ria, ce qui n'allait pas sans gêner l'ins­ tallatio n humaine sur ses rives.

Aux f ortes m ar ées , des routes étaient coupées, des prai­ ries noyées, des puits endomm agés par l'eau salée.

Il existe même un hameau , Mordreuc , où deux fois par mois, les habitants devaient édifier un remblai devant le ur porte pour éviter de patauger dans leur maison ! Toute activité de pêche n'était toutefois pas exclu e.

A Saint -Suliac, légèrement surélevé sur son promontoire , vivent quelques dizain es de pêcheur s qui ra m assent encore le la nçon et la margate ; e t, à Plouër , des sole s, des plies et des mulets.

La Rance forme ainsi l'élément majeur d'un ensemble touristiqu e au nom évocateur de Côte d'Émeraude .

Une usine superstar Un spectaculaire travail attira l'attention du monde sur la Ran ce, en 1967 : la construction de la pr emière usine marémotrice.

A son extrémité ouest, une écluse a été aménagée pour le passage des navires ; à l'est, les vannes décha rgent le trop-pl ein des eaux.

Ses turbin es fonctionnent au ssi bien à mar ée montante qu'à marée descen­ dant e.

Les Malouins avaient certaines craint es, mais le barrag e n'a porté pré­ judi ce ni au pittore sque ni au touri sme, cacha nt même derri ère l ui, à marée basse, les bancs de vase peu esthé­ tiqu es ...

Et l'usine elle-m ême attire d'in­ nombrables visiteurs. 2 / 2. »