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Bouvard et PécuchetGustave FlaubertChapitre I (extrait)Souvent, ils venaient se chercher à leur comptoir.

Publié le 22/05/2020

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« Bouvard et Pécuchet Gustave Flaubert Chapitre I (extrait) Souvent, ils venaient se chercher à leur comptoir.

Dès que l'un paraissait, l'autre fermait son pupitre et ils s'en allaient ensemble dans les rues.

Bouvard marchait à grandes enjambées, tandis que Pécuchet multipliant les pas, avec sa redingote qui lui battait les talons semblait glisser sur des roulettes.

De même leurs goûts particuliers s'harmonisaient.

Bouvard fumait la pipe, aimait le fromage, prenait régulièrement sa demi-tasse.

Pécuchet prisait, ne mangeait au dessert que des confitures et trempait un morceau de sucre dans le café.

L'un était confiant, étourdi, généreux.

L'autre discret, méditatif, économe. Pour lui être agréable, Bouvard voulut faire faire à Pécuchet la connaissance de Barberou.

C'était un ancien commis voyageur, actuellement boursier, très bon enfant, patriote, ami des dames, et qui affectait le langage faubourien.

Pécuchet le trouva déplaisant et il conduisit Bouvard chez Dumouchel.

Cet auteur (car il avait publié une petite mnémotechnie) donnait des leçons de littérature dans un pensionnat de jeunes personnes, avait des opinions orthodoxes et la tenue sérieuse. Il ennuya Bouvard. Aucun des deux n'avait caché à l'autre son opinion.

Chacun en reconnut la justesse. Leurs habitudes changèrent ; et quittant leur pension bourgeoise, ils finirent par dîner ensemble tous les jours. Ils faisaient des réflexions sur les pièces de théâtre dont on parlait, sur le gouvernement, la cherté des vivres, les fraudes du commerce.

De temps à autre l'histoire du Collier ou le procès de Fualdès revenait dans leurs discours ; — et puis, ils cherchaient les causes de la Révolution. Ils flânaient le long des boutiques de bric-à-brac.

Ils visitèrent le Conservatoire des Arts et Métiers, Saint-Denis, les Gobelins, les Invalides, et toutes les collections publiques.

Quand on demandait leur passeport, ils faisaient mine de l'avoir perdu, se donnant pour deux étrangers, deux Anglais. Dans les galeries du Muséum, ils passèrent avec ébahissement devant les quadrupèdes empaillés, avec plaisir devant les papillons, avec indifférence devant les métaux ; les fossiles les firent rêver, la conchyliologie les ennuya.

Ils examinèrent les serres chaudes par les vitres, et frémirent en songeant que tous ces feuillages distillaient des poisons.

Ce qu'ils admirèrent du cèdre, c'est qu'on l'eût rapporté dans un chapeau. Ils s'efforcèrent au Louvre de s'enthousiasmer pour Raphaël.

A la grande bibliothèque ils auraient voulu connaître le nombre exact des volumes. Une fois, ils entrèrent au cours d'arabe du Collège de France ; et le professeur fut étonné de voir ces deux inconnus qui tâchaient de prendre des notes.

Grâce à Barberou, ils pénétrèrent dans les coulisses d'un petit théâtre.

Dumouchel leur procura des billets pour une séance de l'Académie.

Ils s'informaient des découvertes, lisaient les prospectus et par cette curiosité leur intelligence se développa.

Au fond d'un horizon plus lointain chaque jour, ils apercevaient des choses à la fois confuses et merveilleuses.. »

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