Botswana (2000-2001) : La lutte contre le sida, priorité nationale

« Botswana 2000-2001 La lutte contre le sida, priorité nationale En juillet 2000, l'ONU considérait que le Botswana comptait, avec 36 %, le plus fort taux au monde d'adultes atteints par le VIH (virus de l'immuno-déficience humaine, déclencheur du sida).

Avec un actif sur quatre touché, la perspective dans les dix ans d'une chute de 30 % de l'activité économique et une espérance de vie déjà descendue à 45 ans, la lutte contre le virus était une priorité nationale.

En décembre 2000, le président Festus Mogae a lancé un programme de prévention visant à préserver du VIH la prochaine génération, associant le monde économique et le système éducatif, tout en s'inquiétant de l'attitude des groupes pharmaceutiques. L'économie demeurait active avec une croissance dépassant 8 % et un excédent budgétaire dû à une augmentation des ventes de diamants.

Le FMI recommandait cependant un contrôle des dépenses et des effectifs du secteur public. Par ailleurs, l'afflux de réfugiés politiques a fait peser un risque d'instabilité et un coût économique sur les régions du Nord.

Le principal camp accueillait en février 2001 plus de 2 000 Namibiens fuyant la répression dans la région de Caprivi, et a dû ensuite répondre à l'arrivée de réfugiés angolais.

La situation humanitaire et l'attitude du gouvernement pour y faire face demeuraient incertaines.

Dans le même temps, des accusations d'abus et de déplacements forcés des San du Kalahari étaient portées par des organismes de défense des droits de l'homme.. »