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Botswana

Publié le 06/12/2021

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1 PRÉSENTATION

Botswana, en anglais (langue officielle) Botswana, pays d’Afrique australe. Sa capitale est Gaborone. Le Botswana est membre du Commonwealth.

Le Botswana est limité au nord et à l’ouest par la Namibie, au nord par la Zambie, à l’est par le Zimbabwe, et au sud-est et au sud par l’Afrique du Sud.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES

La superficie totale du Botswana est de 581 730 km². Le pays est occupé en grande partie par le désert du Kalahari.

L’Okavango, principal cours d’eau du pays, prend sa source en Angola et alimente le delta de l’Okavango dont une partie constitue la réserve de Moremi, où vivent de nombreuses espèces animales. Pendant la saison des pluies, le cours de l’Okavango se prolonge vers l’est le long de la rivière Botletle pour se jeter dans le lac Xau et dans la dépression salée de Makarikari. On ne trouve aucun cours d’eau permanent dans la partie méridionale du pays.

Pays subtropical majoritairement aride, le Botswana connaît des précipitations annuelles moyennes variant entre 635 mm au nord et moins de 230 mm dans le désert du Kalahari, et qui ont lieu surtout entre décembre et avril.

La végétation oscille entre les arbustes épineux et clairsemés du désert du Kalahari et la savane qui prédomine dans le Nord et dans l’Est. Les animaux sauvages abondent, principalement des lions, des girafes, des léopards, des antilopes, des éléphants, des crocodiles, et des autruches. Le sous-sol est particulièrement riche (diamants, cuivre, nickel, houille, cobalt, manganèse, amiante, sel).

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1 Démographie

La population du Botswana était estimée, en 2008, à 1,84 millions d'habitants, soit une densité de population ne dépassant pas 3,1 habitants au km². Étant l’un des pays les plus durement touchés par la pandémie de sida, qui touche en 2003 près de 40 p. 100 de la population adulte, le Botswana possède l’une des espérances de vie les plus faibles du monde (50,2 ans).

Le pays doit son nom au peuple tswana (Botswana signifiant « Pays des Tswanas «), lui-même composé de huit groupes principaux, et qui constitue la très grande majorité de la population, suivi notamment des Bochimans (Bushmen), des Kalangas, et des Herero.

3.2 Découpage et villes principales

La population est concentrée dans la partie orientale du pays, où l’on trouve les principales villes : Gaborone, la capitale (199 000 habitants en 2003), Francistown (84 406 habitants), Selebi-Phikwe (50 012 habitants), Molepolole (54 124 habitants) et Kanye (40 639 habitants).

3.3 Langues et religions

L’anglais est la langue officielle, mais la plupart des Botswanais parlent le tswana, une langue bantoue. Environ la moitié des Botswanais sont de confession chrétienne, les autres restant fidèles aux cultes traditionnels.

3.4 Éducation

En 2005, le taux d’alphabétisation des adultes était de 81,4 p. 100. Le nombre d’inscrits à l’université du Botswana (fondée en 1976), à Gaborone, était, en 2002–2003, de 9 161 étudiants.

3.5 Institutions et vie politique

Le Botswana est régi par une Constitution adoptée en 1965. Il s’agit de la plus longue démocratie pluripartite d’Afrique.

3.5.1 Organisation des pouvoirs

Le pouvoir exécutif est dévolu au président de la République, qui est à la fois le chef de l’État et le chef du gouvernement. Il est secondé par un vice-président et un cabinet composé d’une dizaine de ministres. Le président est élu pour un mandat de cinq ans par l’Assemblée nationale, qui compte 57 membres élus au suffrage universel direct pour une durée de cinq ans. Il existe également une Chambre des chefs, composée de 15 membres (dont les chefs des 8 principaux groupes tswanas), et devant être consultée par le gouvernement à propos de toutes les questions d’ordre institutionnel.

3.5.2 Partis politiques

La vie politique est dominée par le Parti démocratique du Botswana (Botswana Democratic Party, BDP) qui occupe le pouvoir depuis l’indépendance. Les principaux partis d’opposition sont le Front national du Botswana (Botswana National Front, BNF) et le Parti du congrès du Botswana (Botswana Congress Party, BCP), né en 1998 d’une scission au sein du BNF.

4 ÉCONOMIE

L’économie du Botswana s’est considérablement développée depuis l’indépendance en 1966 — à l’époque, le pays exportait principalement du bétail —, grâce à l’exploitation des mines de diamants d’Orapa et de Jwaneng, ainsi que celles de cuivre et de nickel dans la région de Selebi-Phikwe — les diamants représentent désormais près de 80 p. 100 des recettes à l’exportation. De pays pauvre, le Botswana a réussi à se hisser au rang de pays à revenu intermédiaire, avec un produit intérieur brut (PIB) figurant parmi les plus élevés d’Afrique (11 milliards de dollars en 2006, soit 5 703,70 dollars par habitant). Le taux de croissance du PIB s’élève à 5,08 p. 100 pour la période 1990-2002, ce qui constitue une véritable performance au regard du reste des pays de l’Afrique sub-saharienne.

L’élevage reste une activité importante (avec un cheptel de près de 3,10 millions de bovins) et les exportations de bœuf constituent la deuxième source de revenus après les diamants. L’industrie repose surtout sur l’agroalimentaire et la transformation des minerais. La monnaie du pays est le pula, divisé en 100 thebe.

5 HISTOIRE
5.1 Les premiers peuplements et le protectorat britannique

Le territoire de l’actuel Botswana est habité par les Bochimans depuis la préhistoire. Ces derniers ont été en grande partie déplacés par les Bantous tswana qui ont émigré dans la région aux alentours de 1800. Des missionnaires, dont David Livingstone et Robert Moffat, pénètrent le territoire au cours de la première moitié du xixe siècle. Le territoire est placé sous protectorat britannique en 1885, à la demande des chefs tswana inquiets de la pénétration des Boers du Transvaal.

Durant les deux guerres mondiales, des contingents du Bechuanaland — ancien nom du Botswana — servent outre-mer et, à leur retour, ont une grande influence sur les changements économiques et politiques à venir. Les premières élections législatives ont lieu en 1961.

5.2 Le Botswana indépendant

C’est sous le nom de Botswana que le pays accède à l’indépendance en 1966, malgré l’opposition de l’Afrique du Sud. Sir Seretse Khama devient son premier président. À sa mort, en 1980, celui-ci est remplacé par Quette Masire, qui est reconduit au pouvoir en septembre 1984 puis réélu en 1989 et en 1994.

En matière de politique étrangère, le Botswana opte pour la voie du non-alignement. Bien qu’opposé à la politique d’apartheid de l’Afrique du Sud, le Botswana maintient, pour des raisons de dépendance économique, des relations étroites avec celle-ci. Avec la fin du régime d’apartheid et l’émergence de la nouvelle Afrique du Sud, le président Masire milite pour une « interdépendance équilibrée « envers son puissant voisin au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

La désertification ayant fait apparaître des îles permanentes dans la dépression marécageuse de l’Okavango, des litiges frontaliers opposent le Botswana à la Namibie. En 1977, l’armée botswanéenne intervient dans plusieurs de ces îles (Situngu, Luyondo, Kasikili, Singobeka) situées dans la rivière Linyati et mises en culture par des paysans namibiens. Le dossier de ce conflit, dans lequel se dessine l’intention de la Namibie de prélever l’eau de l’Okavango pour alimenter Windhoek, sa capitale, est remis entre les mains de la Cour internationale de justice de La Haye. En 1999, un premier règlement est rendu concernant l’île Kasikili — qui prend alors le nom de Sedudu —, en faveur du Botswana.

À l’intérieur, le gouvernement est critiqué à partir des années 1990 par les Bochimans, qui l’accusent de vouloir les expulser de leurs terres ancestrales (dans la réserve de Kalahari) afin d’en exploiter les gisements de diamants et d’y favoriser le tourisme. La vie politique est en outre marquée par l’annonce du départ, en novembre 1997, du président Masire, poussé par l’impatience des jeunes de son parti (le Parti démocratique du Botswana, BDP) d’accéder aux affaires après dix-sept années de pouvoir. Son vice-président, Festus Mogae, lui succède en avril avant d’être reconduit par le Parlement pour un mandat de cinq ans en octobre 1999. Le DBP, qui gouverne le pays depuis son indépendance, domine le Parlement. Lors des élections d’octobre 2004, il remporte 44 des 57 sièges de l’Assemblée nationale. L’opposition apparaît faible et divisée entre la coalition dominée par le principal parti d’opposition, le Front national du Botswana (BNF), et le Parti du congrès du Botswana (BCP), qui détiennent respectivement 12 et 1 siège. Festus Mogae est investi pour un second mandat présidentiel à l’issue de ce scrutin, le premier à se dérouler en présence d’observateurs internationaux. Ces élections sont également l’occasion d’expérimenter, pour la première fois, un nouveau code de bonne conduite adopté par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) au mois d’août précédent.

À la tête d’un pays qui fait office de modèle en Afrique en termes de réussite économique, de bonne gouvernance publique et de démocratie, Festus Mogae a fait de la lutte contre le sida un véritable engagement personnel. Si l’épidémie touche près de 40 p. 100 de la population adulte — l’un des taux les plus élevés dans le monde —, le Botswana a mis en place l’un des programmes d’intervention contre le sida les plus adaptés et progressistes d’Afrique : il a notamment été le premier pays du continent à distribuer des médicaments antirétroviraux gratuits.

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