Botswana 1984-1985
Publié le 12/09/2020
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Botswana 1984-1985
Pour la troisième année consécutive, le Botswana, pays légèrement plus grand que
la France (600 370 kilomètres carrés), a souffert durement de la sécheresse en
1984.
Les conséquences ont été dramatiques pour l'agriculture, secteur qui
emploie 75% de la population active.
La production de céréales, qui avait chuté
de 25% entre les années 1981-1982 et 1982-1983, a accusé une nouvelle baisse de
25% entre 1983 et 1984.
Elle est passée de 60 000 tonnes en 1981 à seulement 9
700 tonnes en 1984.
Une goutte d'eau par rapport aux 150 000 tonnes de sorgho et
de maïs nécessaires à la consommation nationale.
Grâce à un programme d'aide alimentaire de l'Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture (FAO) et des aides diverses venant des
États-Unis, du Canada et de la CEE, les Batswanas ont pu recevoir le minimum de
nourriture nécessaire à leur survie.
Le cheptel (bovins et caprins), une des principales ressources de cet ancien
protectorat britannique, est passé de 3,5 millions de têtes en 1974 à 2,8
millions en 1984.
La viande continue cependant à être la seconde source de
devises.
Le premier poste des exportations est occupé par le commerce du diamant
(le Botswana est le troisième producteur mondial).
12,9 millions de carats ont
été extraits en 1984 des mines de Jwaneng, d'Orapa et de Letlhakane, procurant
au pays 430 millions de dollars de recettes sur les ventes opérées par la De
Beers Botswana (filiale de De Beers et de l'État).
Les mines de cuivre et de nickel de Selebi Pikwe ont encore une fois, en 1984,
été déficitaires, malgré une augmentation de la production (18 216 tonnes de
nickel, 20 261 tonnes de cuivre, 223 tonnes de cobalt).
Les projets
d'exploitation de soude (environ 350 000 tonnes par an) et de charbon (réserves
de 17 milliards de tonnes) se sont heurtés à des difficultés d'acheminement (il
n'existe qu'une voie ferrée qui appartient à la Compagnie nationale des chemins
de fer du Zimbabwé) et aux intérêts de l'Afrique du Sud, elle-même gros
producteur de charbon et ayant des projets d'exploitation de soude.
Le Botswana dépend très largement de son puissant voisin.
Au début de 1985, une
dizaine de milliers de Botswanais y travaillaient, et 85% de ses importations
provenaient du pays de l'apartheid ou transitaient par lui.
Il est membre de
l'Union douanière sud-africaine (Southern African Customs Union - SACU) et si sa
monnaie, le pula, ne fait pas partie de la zone rand, elle lui est tout de même
très liée.
Le pula a été dévalué de 5,07% en juillet 1984, et de 15% en 1985.
S'appuyant sur cette dépendance économique, Pretoria n'a pas hésité à faire
régulièrement pression sur le gouvernement libéral de Gaborone pour qu'il
accepte de signer un pacte de non-agression.
Le Botswana, qui a toujours été une terre d'asile pour les réfugiés, a accueilli
dans le camp de Dukwe, près de Francistown, ou même à Gaborone, un certain
nombre de Zimbabwéens, et de Sud-Africains qui luttent contre l'apartheid.
Bien
que le président de la République, M.
Quett Masire (âgé de soixante ans en 1985)
ne se fasse pas d'illusions sur sa capacité à défendre ses frontières avec les 3
000 hommes de son armée, il a refusé jusqu'en 1985 de se plier au souhait du
gouvernement de Pretoria dont il critique la politique.
Les 13 et 14 juin, des
commandos sud-africains ont lancé des raids meurtriers contre les installations.
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