Bordeaux, le port:Le "port de la Lune".

« 1 / 2 AQUITAINE -PYRÉNÉES Bordeaux, le port 33- Gironde Le "port de la Lune" Cinq cents ans après jésus-Christ, Bordeaux était déjà une ville de négoce.

Au temps de Rome, elle était une ville marché cosmo­ polite, exportant le vin, que les Romains avaient introduit dans la région , dans de grandes amphores.

Anglaise pendant trois siècles (1154-1453) , son trafic maritime fut tourné vers l'Europe du Nord , et essentiel­ lement constitué de vin, appelé "claret" par les Anglais, et de sel.

Dev enue française en 145 3, ses privilège s commerciaux furent confirmés par les rois de France.

Le port se développa alors vers l 'ava l, de part et d'autre de la rive concave dessinée par le croissant du fleuve , ce qui lui valu le nom de "port de la Lune " La fortune des "Isles" C'est le trafi c des denrées coloniales en pro­ venance des "Isles" qui va faire, au XVIIIe siècle, la fortune de Bordeaux.

Des Antilles arrivent des denrées de haut prix : suc re et café dont Saint-Domingue est, dans la seconde moitié du xvme siècle, le premier producteur mondial ; indigo , cacao, coton ...

A la fin de l'Ancien Régime , Bordeaux est le premier port colonial du royaume et assure les deux tiers de la valeur du commerce entre les îles d'Amérique et la France.

Au XIX • siècle, le déclin du commerce antillais conduit à prospecter d'au tres espaces Afrique, Amérique du Sud, Extrêm e-O rient.

Mais Borde aux n'est pas une cité d'arma­ teur s.

Son aristocratie est terrienne, les investis sements se tournent vers Je vignoble et non vers l'industrie.

La bourgeoisie rate le tournant de la révolution industrielle.

Un grand port de co=erce La ville souffre toujours de sa faible indus­ trialisation, ce qui se traduit par une fai­ blesse des exportations, déséquilibrant les échanges.

Mais Bordeaux est toujours au­ jourd 'hui un grand port de commerce euro­ péen, le quatrième de France.

Les produits tropic aux sont encore commer­ cialisés, même si les bois exotiques n'ont pas l'importance d'autrefois.

Les hydrocar­ bures représentent les trois quartS du trafi c, malgré une baisse depuis 1973.

Situation Bordeaux occupe la situation privilé­ giée de "ville de premier pont" sur la Garonne, à 98 kilomètres de l'océan .

Mais la position des installations por­ tuaires loin de la mer est un handicap.

Trafic du port • Entr ées : bois tropicaux , suc re, agrumes, graines à huile, produits minéraux , phosphates , produits chi­ miques de base.

• Sorties hydrocarbures, vins, cognac .

Photo Ph.

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