BOILEAU
Publié le 18/05/2020
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«
BOILEAU
1636-1711
SAMUEL JoHNSON, dans la notice qu'il consacre à Dryden dans ses Vies des Poètes anglais, remarque
que Boileau a été « le premier écrivain français qui se soit aventuré à parler dans ses vers de la
guerre moderne et des effets
de la poudre ».
Il fait sans doute moins allusion à l' Ode sur la prise
de Namur qu'à l' Epître IV.
Ce n'est qu'une des preuves du« modernisme »de Boileau, aussi attentif
aux dernières recherches scientifiques (comme dans son Epître V) qu'aux mots nouveaux et rares,
ce
qui lui permet, tel un Parnassien, de faire rimer Coco avec Cusco (toujours dans la même Epître V).
Aussi pourrait-on supposer que, dans la querelle des Anciens et des Modernes, il ait pris le parti
de ces derniers; il semble qu'il ne se soit battu pour les premiers que par humeur et caprice, ce
qui lui permet d'ailleurs de s'avouer vaincu et de donner raison à tout le monde dans sa VIIe Ré
flexion sur Longin, qui est un des meilleurs morceaux de critique de la littérature française et le
premier fondé sur des considérations d'histoire, de linguistique et de sociologie.
Johnson ajoute que les Anglais, « moins effrayés par la nouveauté », l'avaient précédé; on
trouve en effet dans le Paradis perdu une étonnante description de l'artillerie infernale, description
pour laquelle Milton emploie des mots comme roter, b.
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