Databac

Biographie de Georges BERNANOS

Publié le 09/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Biographie de Georges BERNANOS. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature


L'intransigeance d'un croyant épris de pureté.

L'idée de la mort angoissait Bernanos. Il avait mis cette dédicace sur un exemplaire de La Joie : «Puissé-je ne pas rater mon agonie. »
Et, en 1905, dans une lettre à l'abbé Lagrange, il écrivait : « Depuis longtemps, à cause de ma jeunesse maladive, je crains la mort, et, par malheur, peut-être mon ange gardien dirait-il par bonheur, j'y pense toujours. »



Fiches de lecture:

Journal d'un curé de campagne de Georges BERNANOS

Sous le Soleil de Satan de BERNANOS

Dialogues des carmélites de BERNANOS

George BERNANOS: L'Imposture

« L'intransigeance d'un croyant épris de pureté. L'idée de la mort angoissait Bernanos.

Il avait mis cette dédicace sur un exemplaire de La Joie : «Puissé-je ne pas rater mon agonie.

»Et, en 1905, dans une lettre à l'abbé Lagrange, il écrivait : « Depuis longtemps, à cause de ma jeunesse maladive, je crains la mort, et,par malheur, peut-être mon ange gardien dirait-il par bonheur, j'y pense toujours.

» Fiches de lecture: Journal d'un curé de campagne de Georges BERNANOSSous le Soleil de Satan de BERNANOSDialogues des carmélites de BERNANOSGeorge BERNANOS: L'Imposture Une jeunesse religieuse et militanteC'est le 20 février 1888, à Paris, que naît Georges Bernanos, dans une famille d'honorable bourgeoisie.

Sa mère est Berrichonne ; sonpère, Lorrain, est tapissier rue Vignon : « Émile Bernanos : Ameublement de style.

Maison fondée en 1843.

» Le jeune Bernanos ne sesentira pourtant jamais « Parisien » : la capitale est pour lui le lieu de la simulation, du masque nécessaire à porter, par opposition à lavieille maison paternelle dans le Pas-de-Calais, cadre mémorable de l'enfance et support d'une certaine authenticité.

En 1898, Bernanosentre à l'école chez les pères Jésuites, à Paris, où il fait sa première communion.

Il poursuit sa scolarité à Bourges, puis dans le Pas-de-Calais.

Lorsqu'il devient bachelier, à dix-huit ans, il renonce à la carrière ecclésiastique, ne se sentant pas, malgré sa foi profonde, devocation sacerdotale.

Jusqu'en 1913, il fait des études de droit et de lettres.

A la même époque, il s'inscrit aux Camelots du Roi, sociétéde jeunes gens militant pour la sauvegarde et le respect des valeurs catholiques et monarchistes, ainsi qu'à l'Action française de CharlesMaurras.

Bernanos séjourne ensuite à Rouen comme rédacteur en chef de l'hebdomadaire royaliste l'Avant-Garde de Normandie, postequ'il assura sur les conseils pressants de sa famille, lassée de le voir vitupérer dans des réunions au lieu de préparer ses examens.

ARouen, le futur polémiste est l'adversaire du philosophe Alain.

C'est là aussi qu'il rencontre Jeanne Talbert d'Arc, qui deviendra sa femme. Le tournant de la guerreEn attendant, la Première Guerre 11 mondiale éclate.

Bernanos, ré formé en 1908, réussit grâce à ses relations à être incorporé dans unebrigade de spahis comme agent de liaison.

Blessé, il réintègre son poste dès la fin de sa convalescence ; de nouveau évacué àVincennes, il reprend du service.Le 11 mars 1917, à Vincennes, son ami bénédictin, dom Besse, bénit son mariage avec Jeanne.

Léon Daudet, le directeur de I' Actionfrançaise, est son témoin.Bernanos finit la guerre avec le grade de brigadier.

En avril 1918 naît sa première fille, Chantal.

Mais Bernanos est déçu par la victoire dontla France ne sait profiter ; il démissionne alors de l'Action française (1919).

Il travaille comme inspecteur d'assurances dans l'est de laFrance.En 1926, un éditorial de Léon Daudet dans l'Action française attire l'attention du public sur Bernanos : Sous le Soleil de Satan vient d'êtrepublié.

Ce premier roman assied la réputation de Bernanos.

Il réside en province quelque temps et obtient le prix Femina pour La Joie en1929. Les difficultésEn 1933, sa mère, qu'il aime profondément, meurt.

Sa production littéraire connaît en outre une période difficile.

Il s'est séparé debeaucoup d'amis Les ressources financières lui manquent ; il faut dire que cinq naissances ont suivi celle de Chantal : il y a eu Yves,Claude, Michel, Dominique et Jean-Loup.

Il décide alors de partir pour Majorque avec sa famille, laissant aux enchères en France sesmeubles et ses livres.

Là, il rédige Le Journal d'un curé de campagne et reçoit en 1936 le Grand Prix du roman de l'Académie française.Après un séjour à Paris, il gagne le Paraguay, puis le Brésil, où il réside jusqu'en 1945.

Il rédige de nombreux textes d'actualité politique :Les Grands Cimetières sous la lune en 1938 ; puis Le Scandale de la vérité, Nous autres, Français et Les Enfants humiliés en 1939 ; en1942, la Lettre aux Anglais ; en 1944, Écrits de combat ; et, en 1945, Le Chemin de la Croix des Armes.

Bernanos encourage lemouvement de la Résistance, et c'est sur la sollicitation personnelle du général de Gaulle, alors au pouvoir, qu'il rentre en France en 1945.Mais, encore une fois, l'après-guerre le déçoit : il publie La Liberté, pour quoi faire ? et donne une conférence en 1947 sur le mêmethème.

Il fustige l'oubli de l'âme et de Dieu, l'idolâtrie de l'industrialisation.

Il reste sans concessions, il polémique et vitupère, mais sonamertume n'entame pas son inébranlable espérance.

Il écrit les Dialogues des carmélites (publiés en 1949) qu'il termine quelques moisavant de mourir, le 5 juillet 1948, à Neuilly. Le romancier de l'angoisse mystiqueL'oeuvre de Bernanos est tout entière tendue vers l'explicitation du combat entre le Bien et le Mal, dont son dernier roman Monsieur Ouine(1943), constitue la forme la plus achevée, à la fois par son écriture audacieuse et par ses thèmes épurés.

Il a commencé très tard saproduction romanesque — presque à l'âge de quarante ans —, qui n'a duré qu'une période brève — une décennie.

Comme Balzac etDostoïevski, Bernanos écrit des romans réalistes et visionnaires : quelques personnages y dressent, au fil d'une intrigue presque policière,leur silhouette pure et torturée, où l'idéal et la bestialité se mêlent.

La religion est au centre de son combat.

La foi qui sauve est lemeilleur engagement que l'homme puisse avoir dans l'existence, car elle lui révèle la réalité de sa condition : terriblement faible etfaillible, mais capable, aussi, de faire naître de ses abîmes le sublime et la pureté. NOTES DE L'ÉDITEUR « Bernanos n'a que sarcasmes pour cette sexualité qui envahit aujourd'hui toute la littérature.

Protestant publiquement contre unscénariste réputé qui voulait traiter le Curé de campagne dans le style du Diable au corps, il conclut : " Le monde moderne n'aura bientôtplus assez de réserves spirituelles pour commettre réellement le mal, et déjà une part de sa littérature, qui se dit la plus avancée dans lavoie maudite (...), annonce sans le savoir (...) cette faillite.

" » Celui au contraire dont la vie n'est pas dirigée vers l'idéal (inaccessible) de la foi, mais prend comme point de départ la réalité même decette foi, c'est-à-dire l'homme selon le coeur de Bernanos, n'est autre que le saint au sens où l'entendait saint Paul ; pour lui lacasuistique des lois s'est dissoute dans la simplicité de la vérité.

Chez Bernanos, cette simplicité s'appelle 1"` honneur ", tout le contrairepar conséquent d'un devoir imposé, mais la réaction spontanée de quiconque a des sentiments nobles et de nobles pensées ; à l'espritbourgeois et au moralisme du désespoir, Bernanos oppose l'éthique du chevalier.

» Hans Urs von Balthasar, Le Chrétien Bernanos, LeSeuil, 1956. « Un franc-tireur, un homme ardent et libre, c'est ainsi qu'apparaît d'abord Bernanos.

Ni dans l'ordre littéraire, ni dans l'ordre politique, nidans l'ordre religieux, il ne s'est contenté d'être le témoin d'une famille d'esprits, moins encore le champion d'une tradition.

Uneimpérieuse nécessité intérieure l'a conduit à bouleverser, à faire éclater les cadres que son monde lui offrait.

» M.

Autrand, EncyclopeediaUniversalis, 1968.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles