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Biographie de FICHTE (Johann-Gottlieh).

Publié le 16/05/2020

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« FICHTE (Johann-Gottlieh). Né à Rammenau (Lusace) en 1762, mort à Berlin en 1814. D'origine très humble, il put, grâce à l'aide d'un bienfaiteur, poursuivre des études de théologie à Iéna et à Leipzig.

Ilvoyagea beaucoup en Europe et rencontra Kant, en 1791, à Königsberg.

Il s'enthousiasma pour la Révolution française.Professeur de philosophie à l'Université d'Iéna en 1794, il fut accusé d'athéisme et dut suspendre son cours en 1799.

Il fitalors une série de conférences à Berlin ; puis il fut nominé professeur à Erlangen en 1805, à Königsberg en 1806 ; mais,devant l'avance des armées françaises, il se réfugia au Danemark.

Rentré à Berlin en 1807, il fit de la propagandeantifrançaise et publia son fameux Discours à la nation allemande, ouvrage classique du nationalisme allemand.

Il devint,en 1811, ouvrage premier professeur de philosophie et le premier recteur de l'Université de Berlin, nouvellement créée.

Ilvoulut s'engager personnellement dans la guerre contre la France, mais son état de santé ne le lui permit pas.

— Fichte atrès nettement subi l'influence de Kant.

Sa philosophie est un idéalisme absolu.

La seule réalité, c'est le moi ; le moi est leprincipe suprême de la réflexion ; il se pose lui-même ; tout ce qu'il connaît lui est relatif : il est infini.

Mais, si son essenceest illimitée, le moi connaissant est limité par le Non-Moi.

La nature est un obstacle pour le Moi ; elle est un instrument (lela réalisation progressive du Moi.

« Toute volonté réelle vise nécessairement un acte, mais tout acte est un acte sur desobjets.

Or, dans le monde des objets, je n'agis que par la force naturelle, et cette force ne m'est donnée que par lepenchant naturel ; elle n'est rien d'autre que le penchant naturel en moi, la causalité de la nature rapportée à elle-même,qu'elle ne possède plus en sou propre pouvoir comme nature morte et inconsciente, mais que j'ai reçue en ma puissanceparla libre réflexion.

Par là, toute volonté possible a déjà nécessairement pour objet immédiat quelque chose d'empirique :une certaine détermination de la force sensible, qui m'est accordée par le penchant naturel, donc une propriété qu'exigecelui-ci, car il n'accorde qu'en exigeant.

Je veux, et non la nature ; mais, quant à la matière, je ne peux rien vouloir d'autreque la satisfaction du penchant naturel.» — Pour Fichte, la liberté n'est pas une donnée, mais mie activité, un « devoir-être» : « Etre libre n'est rien ; devenir libre, c'est tout.

» — Dieu n'est pas une chose en soi, niais une activité, une expérience.— Théoricien politique, Fichte pose le travail comme fondement de la propriété ; c'est par le travail que le Moi se reconnaitdans le Non-Moi.

L'État est chargé d'une mission morale ; il doit user de contrainte, afin d'établir une liberté concrète.Après l'« État de contrainte », règnera une société parfaite et libre.

La philosophie de Fichte ouvre sur une aspirationinfinie.

— Hegel a porté sur son disciple ce jugement, qui est un résumé de la doctrine fichtéenne : « C'est le moi qui, dansla philosophie de Fichte, constitue le point de départ des développements ultérieurs de la pensée philosophique et lescatégories doivent se produire comme le résultat de son activité.

Mais le moi de Fichte n'est pas l'activité libre, spontanée,parce que c'est par une impulsion extérieure que cette activité est d'abord excitée.

Le moi réagit contre cette impulsion, etc'est par cette réaction qu'il atteint à la conscience de lui-même.

La nature de l'impulsion demeure un dehors inconnu et lemoi ne cesse pas d'être une activité conditionnée qui a un autre objet en face de lui...

Le fini seul peut être connu, et l'infinidépasse la sphère de la pensée.

» Repères biographiques C'est avec Johann Gottlieb Fichte (1762-1814) que commence réellement le post-kantisme.

Né en Saxe dans une famillemodeste, Fichte fait paraître ses Principes de la doctrine de la science en 1794.

Cette publication lui attire la célébrité.L'ouvrage sera publiquement désavoué par Kant en 1799.

Le Fondement du droit naturel (1796-1797) et Le Système del'éthique (1798) complètent les Principes.

Mais ce sont les Discours à la nation allemande (1807) qui lui apporterontvraiment la notoriété. Le Moi est action Le projet de Fichte ? Bâtir une philosophie garantissant l'accord de la conscience avec le monde, puis, opérant la déductiond'autrui, fonder un droit et une morale.

Pour Fichte, la philosophie est une totalité, dans laquelle chaque élément, quel qu'ilsoit, reçoit sa vérité à travers ses relations avec tous les autres, à l'exception d'un « principe », qui possède une vérité etune certitude indépendantes.

Quel est ce principe ? Le Moi, qui se veut sujet absolu.

Que représente sa doctrine ? Unidéalisme absolu, justifiant l'existence du non-moi à partir du moi.

Fichte démontre l'unité de la conscience de soi et de laconscience d'objet, réalisant ainsi la première partie de son programme II faut voir dans le Moi, tel qu'il le conçoit, uneconscience qui est activité et se pose librement.1796-1797: Fichte publie le Fondement du droit naturel.

Remarquant que l'homme n'est rien originairement, il le considèrecomme un être dont l'essence est la liberté, qui doit se réaliser concrètement et est responsable de tout ce qu'il est.

Onreconnaît ici certains des fondements de l'existentialisme.1798: le Système de l'éthique, Fichte traite, dans cet ouvrage, de la morale.

Selon lui, le contenu de la moralité est l'unitédes consciences.

Alors que le droit n'associe les individus qu'extérieurement, la loi morale, c'est-à-dire la raison agissantdans sa liberté et son autonomie, conduit à l'unité des consciences dans la réciprocité de la reconnaissance.

Ainsi la moraleaffirme-t-elle la nécessité d'une communauté sociale que le droit a rendu possible.

Fichte voit dans l'éducation l'instrumentde la loi morale qui conduira l'individu à s'intégrer dans la société. Conclusion Après avoir lu la Critique de la raison pratique, Fichte a voulu « achever » la philosophie de Kant.

Sa démarche fondée surune dialectique du Moi suscita de nombreuses critiques, qui le contraignirent à remanier plusieurs fois la Doctrine, sansaboutir à une démonstration incontestable.

Il développa cependant une philosophie exaltant la liberté, dont Kant lui avaitenseigné la valeur fondatrice.

Bien que proche de Kant sous certains angles, il lui tourne le dos en prétendant construireson système sur la base d'une intuition intellectuelle. Œuvres principales : Critique de toute révélation (1792), Doctrine de la science (1794), Fondements du droit naturel (1796), Système de la doctrine des meurs (1798), La destination de l'homme (1800), introduction à la vie bienheureuse(1806), Discours à la nation allemande (1808), Le système de la doctrine du droit (1812), La doctrine de l'Etat (1813).. »

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