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Berthe Morisot

Publié le 16/05/2020

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« Berthe Morisot Peintre, née à Bourges en 1841, décédée à Paris en 1895.Élevée dans une famille bourgeoise, elle étudie la peinture dès l'âge de quinze ans.

Élève de Corot durant six ans,elle s'initie à la peinture de plein air.

Ses premiers tableaux exposés au Salon de 1870, à l'exemple de Vue du petitport de Lorient (1869), révèlent l'influence de son maître.

Sa rencontre avec Manet est déterminante dans sonévolution artistique.

Elle devient successivement son élève, son modèle et sa belle-soeur en épousant EugèneManet.

Rejoignant dès ses débuts le groupe des Impressionnistes, elle développe sa manière propre, mettant envaleur le rendu de la lumière et les couleurs, comme dans la Chasse aux papillons (1874).

Sa peinture prend unenouvelle orientation, différente des Impressionnistes trop attachés aux subtilités de l'atmosphère.

L'Hortensia (1894)témoigne simultanément de son intérêt pour la solidité des formes et de ses recherches sur l'irisation de la lumière.

Une phrase suffit à donner les coordonnées du talent de Berthe Morisot, si elle n'en livre pas le mystère.

Elle naît àBourges, d'un père préfet, en 1841.

Elle est femme, elle est provinciale et de cette cité d'art que la dérision choisitaujourd'hui comme exemplaire du provincialisme, du savant ennui des murs de style, de la résistance paisible autemps qui change.

Elle arrive dans une famille heureuse, apprend les règles du bonheur et s'y fie.

Elle peut.

L'époqueaussi aime le bonheur et y croit.

La bourgeoisie arrive en cette époque encore balzacienne avec ces certitudes.

Ellea vaincu la faim, fatalité désagréable à l'homme.

Elle croit avoir vaincu aussi la mort.

Aucune angoisse ne se glissedans l'homme à la faveur de l'éducation, en ce siècle très peu métaphysique.

Pourtant, la dame peint.

Ç'aurait puêtre un scandale.

Ce fut de l'art.

Tout arrive.

Paul Valéry ne s'en étonne pas.

Il a toujours sur tout le regard del'intelligence.

Le scandale eût été la réponse aisée du bourgeois à l'artiste.

Mais l'art de Berthe Morisot nescandalisait en rien le bourgeois.

Non que celui-ci, pour autant, s'y laissât prendre.

Il résistera même à ce quil'exprime.

Mais du moins la famille Morisot accepta.

Berthe ne rencontra jamais d'opposition à sa nature.

Elle futaidée.

Tout favorisa le passage de cette barque paisible et distinguée sur des eaux heureuses.

Tant de félicitétourne à la grandeur.

Berthe Morisot est une dame qui peint le bonheur de vivre, mais sans l'exagération ni laluxuriance qui nous le rendraient douteux.

Elle peint juste, simple, intime, délicat, large, un bonheur mesuré fait demouvements gracieux et distingués, mais non de la distinction mondaine ou apprêtée qui les rendrait suspects.Toujours glissés dans la vie quotidienne et chatoyante.

Son art rend tout énigmatique, comme elle, comme l'écritMallarmé, son ami : "Énigmatique, de paraître cordiale et railleuse ou accueillant selon le regard scrutateur levé del'attente, distinguée, sur quelque meuble bas, la ferveur." "Il la taquine pour ses bosquets modérés, ses profondeursmédiocres...

ce peu parisien de nature" qui lui suffit, "prétextes à oeuvre exquise." Berthe Morisot se meut dans unpetit monde de dame qui se promène de la maison au bois, mais peint ce qu'elle voit avec "furie et nonchalance",ajoutant à ce peu que son monde propose, ce peu que la sensibilité consent et que la poésie retrouve, qui fait l'art.Son mari (Eugène Manet, frère d'Edouard, qui compte avec le jugement de Berthe Morisot), sa soeur, ses nièces, safille, "la demoiselle de la concierge", ainsi que l'écrit subtilement Valéry, les objets familiers, le lac, le bois deBoulogne, elle peint ce qui est autour d'elle, à sa fantaisie.

Ainsi prend-elle sa place dans l'histoire de la peinture.Belle histoire que nous content Corot, Monet, Manet, Renoir, Seurat, Sisley, Pissarro, Gauguin, Rodin, tous ses amis,et parmi les poètes, le Prince, Mallarmé.

Déjà, elle pouvait se dire de descendance glorieuse, arrière-petite-nièce deFragonard. Elle naît en 1841, elle meurt en 1895, écrit un dernier mot à Mallarmé.

Les drames de sa vie ont été à la mesure desa sensibilité qui est celle d'artiste, à la mesure de sa vie : mort de son père, mort de sa mère, mort de son mari.

Etles difficultés de communication avec le public.

Comme il se doit, la critique la fustige.

On a quelque plaisir àentendre dans le lointain les phrases péremptoires des juges.

"La première exposition Impressionniste a lieu chezNadar du 15 avril au 15 mai 1874.

C'est la première manifestation d'École.

Et voici ce qu'écrit l'ancien professeur deBerthe à Madame Morisot mère : "Un serrement de coeur m'a pris en voyant les oeuvres de votre fille dans ce milieudélétère ; je me suis dit : On ne vit pas impunément avec des fous." L'année suivante, une vente aux enchères àl'Hôtel Drouot (Manet, Renoir, Sisley, Berthe Morisot) échoue piteusement.

Et voici ce qu'en disait Albert Wolf,critique au Figaro : "Cinq ou six aliénés dont une femme...

elle s'appelle Berthe Morisot et est curieuse à observer.Chez elle, la grâce féminine se maintient au milieu des débordements d'un esprit en délire." La vérité se rencontre même en milieu d'erreur.

La grâce et le débordement d'esprit : Berthe Morisot.. »

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