BERTAUT (Jean)
Publié le 18/05/2020
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BERTAUT Jean. Poète français. Né à Caen en 1552, mort à Séez le 8 juin 1611. Bertaut reçut de son père, professeur de sciences, une solide formation première qui le rendit familier des auteurs grecs et latins. A seize ans, nous dit-il dans le Discours sur la mort de M. de Ronsard, il s’engoue des œuvres du chef de la Pléiade et de Desportes. L’un et l’autre devaient encourager le jeune poète; le second fit mieux, il introduisit Bertaut à la cour et resta toute sa vie son ami fidèle. Bien qu’il se destinât à la prêtrise, la jeunesse de Bertaut aurait été quelque peu libertine et il semble qu’il faille donner aux vers : « Il est plus malaisé que peut-être il ne semble — D’être jeune et Français et sage tout ensemble », la valeur d’une confidence personnelle. Doucement mais sûrement, Bertaut franchissait les étapes d’une carrière de courtisan; nommé par Henri III précepteur du comte d’Angoulême, fils naturel de Charles IX, puis de 1557 à 1589, secrétaire du cabinet du roi, il devint, dès cette époque, le poète de service tissant sur chaque événement des vers mélodieux où se font jour parfois les accents d’une mélancolie naturelle qui ne manque point de charme. Les titres seuls et les sujets de ces poèmes sont assez, par eux-mêmes, expressifs : une longue pièce de vers sur la mort de Lysis (Anne de Joyeuse) déplorée par Daphnis (Henri III) (1587), Complainte sur la mort du feu Roy (Henri III) faite peu après son trespas (1589), Cantique sur la conversion du Roy (Henri IV) fait au nom et par le commandement de feu madame de Bourbon, tante de Sa Majesté (1593), Discours présenté au Roy allant en Picardie combattre l’Espagnol (1596), Prière prophétique pour la grandeur et prospérité de Monseigneur le Dauphin (le futur Louis XIII) (1601). Tant d’application, tant d’attentions méritaient récompense, on lui en fut d’autant plus prodigue que Bertaut fut fort sagement toujours du côté du plus fort - ce qui demandait quelque souplesse en ce temps. En 1594, fl reçut l’abbaye d’Aunay; en 1600, il était aumônier de la reine, Marie de Médicis; en 1607, il atteint enfin l’épiscopat et va prendre possession de son siège à Séez, ce qui ne l’empêche pas d’être quelques semaines plus tard à la cour où il compose : Pannarette ou fantaisie sur les cérémonies du Baptême de Monseigneur le Dauphin, ainsi que des cartels et mascarades où il se fit apprécier comme librettiste et metteur en scène. La plupart de ces œuvres furent groupées dans le Recueil des œuvres poétiques (1601) et le Recueil de quelques vers amoureux (1602), tous deux publiés par son frère. C’est dans le second de ces recueils que figurent les Elégies. En prose, Bertaut a laissé des Sermons sur les principales fêtes de l’année. Chose curieuse, ce courtisan eut l’estime et l’amitié des autres poètes qui louent à l’envi son désintéressement et sa noblesse d’âme.
♦ « Les autres au rebours accusent ta sagesse / Et ce hautain désir qui te fait mépriser / Plaisirs, trésors, grandeurs pour t'immortaliser. » M. Régnier. ♦ «Bertaut s’est fait un chemin particulier entre Ronsard et Desportes. Il a plus de clarté que le premier, plus de force que le second et plus d’esprit et de politesse que les deux autres ensemble. » Mlle de Scudéry.
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