Belgique 1991-1992
Publié le 12/09/2020
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Belgique 1991-1992
Après plus de dix ans de gouvernement Martens, l'histoire s'est brusq
uement accélérée en Belgique à la
suite des élections législatives du 24 novembre 1991.
Celles-ci on
t vu, en effet, un net recul des partis
classiques: les socialistes ont perdu 9 sièges, les sociaux-chréti
ens 5 sièges et la Volksunie (qui participait
avec eux au gouvernement) 6 sièges.
Les libéraux n'ont pas profit
é de leur cure d'opposition, l'électorat
protestataire se reportant principalement sur les écologistes (+8 si
èges) en Wallonie et sur l'extrême
droite (+11 sièges) en Flandre.
Dans la campagne électorale, le
thème de l'immigration avait été très
présent, après les manifestations maghrébines de mai 1991 à
Bruxelles; les bons résultats du Vlaams
Blok, parti xénophobe et partisan d'une quasi-indépendance de la F
landre, ont fortement marqué l'opinion
et, dans son message de Noël, le roi Baudouin a fermement condamné
la montée du racisme.
La coalition sortante n'atteignant plus la majorité des deux tiers (
très importante dans le système fédéral
belge), la formation du nouveau gouvernement s'est révélée trè
s difficile.
Débordée sur sa droite en
Flandre, le Volksunie a souhaité ne pas participer; ce mouvement nati
onaliste flamand modéré avait été à
l'origine de la désagrégation du gouvernement Martens (septembre
1991) en s'opposant à l'attribution de
licences d'exportation d'armes à deux entreprises wallonnes.
Restaien
t les sociaux-chrétiens et les
socialistes, qui sont parvenus à un accord après trois mois de né
gociations.
Compte tenu du clivage
linguistique, ce ne sont pas deux mais quatre partis qui ont dû s'ent
endre: après l'échec d'un social-
chrétien francophone, l'issue des tractations a confirmé l'accord
tacite pour attribuer la présidence du
gouvernement à un social-chrétien flamand; la Chambre compte en ef
fet une large majorité
néerlandophone (125 députés contre 87), qui ne fait que reflé
ter le poids démographique respectif des
deux communautés.
Jean-Luc Dehaene s'est heurté d'emblée, en devenant le chef du gou
vernement en mars 1992, à trois
dossiers difficiles: la poursuite de la révision constitutionnelle, q
ui exige une majorité des deux tiers, le
traitement des problèmes liés à l'immigration et à l'insé
curité, et la réduction de la dette publique et du
déficit budgétaire, indispensable si la Belgique veut satisfaire e
n 1996 aux conditions de l'union monétaire
européenne (le 17 juillet 1992, la Chambre belge des députés a
voté en faveur de la ratification du traité
de Maastricht - 146 voix "pour", 33 "contre" et 3 abstentions).
La situation économique du pays n'est cependant pas apparue catastrop
hique.
Certes, le chômage a
recommencé à augmenter, avec un taux de croissance de 1991 (2%)
modeste; mais l'inflation est restée
contenue (moins de 3% par an), la balance des comptes bénéficiai
re, et les investissements étrangers
ont continué d'affluer, ce qui a d'ailleurs soulevé quelque inquié
tude quant à l'indépendance économique
nationale.
La présence française est particulièrement surveillé
e par les Flamands depuis la prise de
contrôle de la Société générale de Belgique (SGB) par l
e groupe Suez en 1988; ces réticences ayant
retardé la conclusion, finalement intervenue en avril 1992, d'un acco
rd entre Air France et Sabena.
Une nouvelle intervention militaire au Zaïre (ancien Congo belge) a
eu lieu fin septembre 1991, après
plusieurs journées d'émeutes contre le président Mobutu.
Le ret
rait de ces troupes a été décidé fin
octobre, en même temps que l'évacuation des étrangers.
Poussé
par les Flamands, qui ont toujours un
peu considéré le Zaïre francophone comme un boulet, le gouverne
ment belge a pris une position dure
vis-à-vis du régime Mobutu, sans parvenir à peser de façon d
écisive sur un processus de démocratisation
péniblement enclenché..
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