Bel-Ami : Héros ou Anti-Héros ?

« Dans un premier temps/premièrement/tout d'abord, on peut dire que le personnage deGeorges Duroy est un héros, puisqu'il accomplit une ascension sociale, professionnelle etsentimentale fulgurante, au-delà de toute attente.En effet, au début du roman, on découvre la personne de Georges Duroy, un homme pauvre,simple ouvrier de chemin de fer, réduit à compter son argent en fin de mois pour manger,comme il l'est précisé dans l'incipit, à la ligne 17 « ...il lui restait trois francs quarante pourfinir le mois.

Cela représentait deux dîners sans déjeuners, ou deux déjeuners sans dîners,au choix.

».

Par ailleurs, Duroy est un homme seul, à la recherche « d'une rencontreamoureuse », (l.63 de l'incipit.) et dont les seules aventures surviennent avec desprostituées.

Puis, au fur et à mesure que l'on avance dans le roman, on découvre que cethomme parvient à séduire d'autres femmes appartenant à la haute société, telles queLaurine, qui le surnommera Bel-Ami ou Suzanne.

Ainsi, et notamment grâce à son désird'ambition et son nouveau travail dans le journal La Vie Française, dans lequel il parviendraà gravir tout les échelons, Duroy arrive à se faire une place dans la bourgeoisie française decette époque.D'ailleurs, le physique avantageux du protagoniste, « habillé d'un complet de soixantefrancs », mais avec lequel « il gardait une certaine élégance tapageuse, un peu commune,réelle cependant », Duroy acquiert une certaine sympathie/popularité avec les autrespersonnages, envers lesquels il se montre très poli, dans un monde où l'apparence abeaucoup d'importance.Pourtant, cette évolution ne s'est pas faite facilement, effectivement Duroy est confronter àdes choix cruciaux tels que ?? mais malgré les contraintes, cela l'aidera à avancer et lemènera tout de même au sommet de la réussite, et dans tout les domaines.En outre, on peut considérer cette ascension comme un parcours initiatique, menant vers lesuccès, qui peut être vu comme un exemple pour chacun. Dans un second temps, on peut affirmer que Duroy est l'exemple même de l'anti-héros, dufait de son sens morale rustre et inadapté.Effectivement, on se rend compte que Georges Duroy est un séducteur sans scrupule quin'hésite pas à utiliser les femmes qu'il fréquente pour atteindre son but, comme par exempleavec Madeleine Forestier qu'il fait chanter afin d'obtenir l'héritage de son amant, pourensuite divorcer d'elle.

Mais il ne joue pas de son charme qu'avec les femmes, il séduitégalement ses futurs collègues lors du dîner chez Forestier, et parvient à obtenir un poste,en dépit de ses compétences journalistiques.D'autre part, Duroy est un homme orgueilleux et qui montre peu de gratitude envers sonentourage, comme lorsque Mme Forestier va l'aider à écrire ses articles pour le journal, etnotamment lorsque Mme Walter va l'aider a obtenir une promotion au poste de chef desEchos.

Mais Duroy peut être également considérer comme un homme méprisable, puisqu'il vaégalement rejeter sa famille, à cause de leurs simple statut de paysans.Ainsi, on peut voir Georges Duroy comme un profiteur et un arriviste, qui va même jusqu'àrejeter son entourage pour se consacrer à sa propre gloire. Pour conclure notre analyse, nous pouvons donc affirmer que Bel-ami se présente, dans unepremière partie/au premier abord/plan comme un héros, cependant, on peut également voirdans un second plan qu'il se comporte comme un anti-héros sans remords. Dans la partie II, chapitre 6 à 10, George Duroy est-il un héros? Dressez le portrait deGeorge Duroy pour justifier votre réponse.

Guy de Maupassant, Bel-Ami. Introduction « Le naturalisme fatalement tue le héros » on cite cette phrase de Zola dont la logique estévidente.

Dans une œuvre réaliste, on se doit de représenter objectivement le personnageprincipal : il doit être banal, moyen, avec des qualités éventuelles certes, mais équilibré pardes défauts.

Dans ces conditions, peut-on appeler Bel-Ami, héros éponyme de cet œuvrenaturaliste de Maupassant, un « héros romanesque » ? Ou au contraire on le place dans letype « antihéros » à cause de ces nombreux défauts et l'impression répugnante qu'il donne. »