Beaudelaire SPLEEN
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Baudelaire est un poète français, il occupe une place qui lui est propre dans l’histoire littéraire du
XIXème siècle.
Il met en forme le style du symbolisme et en est le maître incontesté.
Baudelaire crée
donc cette école nouvelle mais reste encore très inspiré par le romantisme dont il s’inspire.
Son recueil
de poèmes Les Fleurs du Mal intègre la quasi-totalité de sa production poétique depuis 1840.
Dans ce
recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur et l’idéal inaccessible.
Quatre
textes portent, dans Les Fleurs du Mal le titre « Spleen ».
« Spleen » appartient au mouvement
littéraire du symbolisme et illustre les diverses formes du malaise de vivre.
Dans ce poème, écrit à la
première personne, Charles Baudelaire fait un bilan désespérant de son existence.
Nous nous
demanderons comment le « je » lyrique exprime son mal de vivre dans un poème original.
Nous
étudierons tout d’abord la structure du poème puis, nous verrons le tableau d’une dépression.
Tout d’abord, la composition du poème varie selon chaque strophe.
En effet, le vers 1 « J’ai
plus de souvenirs que si j’avais mille ans.
» est indépendant et représente la synthèse du
poème.
Ce vers se prononce d’un seul tenant ce qui donne une impression d’immensité.
Baudelaire donne l’impression d’être une immense mémoire, il est las et a tout vu ; c’est donc
une hyperbole très expressive.
Ce vers est donc une ouverture annonçant la suite, et la tonalité
: la lassitude.
La seconde strophe évoque, quant à elle, les souvenirs chaotiques du poète, qui
est envahi par le passé ; la dureté de ses souvenirs est mis en valeur avec l’allitération en [R].
La troisième strophe représente une gradation tragique.
La vie va le quitter peu à peu et le
pétrifier.
D’autre part, ce poème est structuré par des rimes plates telles que « cerveau » et «
caveau » vers 5 et 6 ; et « romances » et « quittances » vers 3 et 4.
Cela permet de motiver
l’intégralité du poème et de le rythmer.
De plus, ce poème est composé d’une typographie révélatrice.
En effet, le déséquilibre des
strophes exprime le déséquilibre intérieur du poète.
Le poème possède une forme irrégulière,
il est fragmenté en ensemble inégaux ; chaque strophe comporte un nombre de vers différents.
Le vers 1 est un alexandrin composé d'une seule phrase grammaticale qui fonctionne comme
une formule incantatoire, détachée du reste du poème par un blanc typographique.
Tandis que
la seconde strophe est plus volumineuse.
Elle comporte treize alexandrins qui forment une
accumulation d'objets disparates et une superposition de lieux.
Enfin la troisième strophe
comporte dix alexandrins, elle quitte l'angoisse culminante qui s'impose inexorablement au
poète pour laisser entrevoir des figures autres et énigmatiques avec notamment l'ennui.
Enfin,
ces blancs et ces tirets découpent des ensembles qui ont leur unité.
L’ensemble donne donc
une impression d’irrégularité et de désordre.
La présence de tirets au vers 8 « -Je suis un
cimetière » permet de mettre en valeur le désespoir du poète, et au vers 19 « Désormais tu
n’es plus..
» met l’accent sur le dédoublement de Baudelaire.
C’est le passage à la deuxième
personne du singulier, il devient étranger à lui-même.
Nous venons donc de voir que ce poème présente une typographie particulière qui nous donne
une impression de chaos.
Baudelaire éprouve une sensation de vide, de néant, il ne lui reste
plus que l’ennuie.
Nous allons donc voir dans une seconde partie comment Baudelaire va
peindre son angoisse..
»
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